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Une 3e dose de vaccin contre la COVID-19 séduit de plus en plus de pays

Des Chiliens en file d'attente pour se faire vacciner.

Des Chiliens attendent de recevoir le vaccin chinois, Sinovac.

Photo : Reuters / Ivan Alvarado

Face au variant Delta qui provoque des rebonds épidémiques partout dans le monde, de plus en plus de pays évoquent sérieusement l’injection d’une troisième dose de vaccin pour renforcer la protection immunitaire contre la COVID-19, particulièrement chez les populations les plus vulnérables à la maladie.

Les vaccins sont censés protéger la plupart des personnes contre les maladies graves liées au coronavirus pendant au moins six mois, mais le manque de données sur la durée exacte de l'immunité incite plusieurs pays à privilégier la sécurité.

Au Royaume-Uni, le gouvernement a commencé à planifier une campagne de rappel pour une troisième dose de vaccin, sans toutefois en annoncer officiellement la tenue. Celle-ci débuterait à partir de septembre en ciblant les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est défaillant.

Selon les premières recommandations du comité anglais sur la vaccination et l'immunisation (JCVI), les rappels permettront de maintenir la protection immunitaire contre la COVID-19 et ses nouveaux variants chez les personnes les plus à risque de contracter la maladie, a fortiori avant l'arrivée de l'hiver.

Le comité a conseillé au gouvernement de Boris Johnson d'attribuer les troisièmes doses en priorité aux personnes âgées de 70 ans et plus, aux résidents des maisons de soins longue durée et aux personnes immunodéprimées ou vulnérables.

Délais logistiques

Les responsables des services de santé ont indiqué qu'ils avaient besoin d'être prévenus longtemps à l'avance afin de planifier la logistique nécessaire à la vaccination de millions de personnes, si une campagne vaccinale de rappel devait se confirmer pour l’automne.

Boris Johnson avec une infirmière.

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, en visite dans un centre de vaccination au StoneX Stadium, dans le nord de Londres, le 21 juin 2021.

Photo : Reuters

Aucune décision finale n’a toutefois été annoncée quant au lancement d’une telle campagne de (re)vaccination, ni sur les vaccins qui seront utilisés en troisième dose. Boris Johnson a seulement indiqué que les responsables de la santé publique lui avaient conseillé d’en commencer les préparatifs, à titre de précaution.

Nous devons apprendre à vivre avec ce virus. Notre premier programme de vaccination contre la COVID-19 rétablit la liberté dans ce pays, et notre programme de rappel protégera cette liberté.

Une citation de Sajid Javid, ministre britannique de la Santé

Les avantages des troisièmes doses pour les populations plus jeunes, dont beaucoup sont encore en train de recevoir leur première et leur deuxième injection, seront examinés ultérieurement, a indiqué le JCVI.

La Grande-Bretagne a déjà vacciné 85 % de sa population adulte avec une première dose de COVID-19, et plus de 60 % de la population a déjà reçu deux doses de vaccin.

L'injection d'une troisième dose permet de relancer la production d'anticorps qui décline dans la durée, notamment chez les personnes âgées qui ont été parmi les premières a être vaccinées, argumentent plusieurs experts en santé publique.

Restimuler le système immunitaire

En Israël, où la campagne de vaccination a figuré parmi les premières au monde et les plus rapides, l'ancien premier ministre Benyamin Nétanyahou a demandé au ministre de la Santé Nitzan Horowitz de commencer à injecter à la population une troisième dose de vaccin dès le mois d'août.

Après m'être entretenu avec certains des meilleurs experts au monde, je pense que le troisième vaccin devrait être administré à la population de plus de 50 ans à partir d'août, afin d'avoir vacciné toutes ces personnes d'ici la fin septembre, a préconisé M. Nétanyahou.

Willi Keller relève sa manche pour que l'infirmière le vaccine.

Willi Keller, un Allemand de 67 ans vivant en Turquie, se fait vacciner contre la COVID-19 le 4 mars 2021 à Alanya, en Turquie.

Photo : Reuters / Kaan Soyturk

En Turquie, le ministre de la Santé, Fahrettin Koca, a annoncé que les hôpitaux allaient commencer à administrer une troisième dose de vaccin, laquelle sera d'abord injectée aux personnels soignants et aux personnes âgées de plus de 50 ans.

La France aussi envisage une troisième phase à sa campagne de vaccination. Le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, pense qu'il faudra une troisième dose pour stimuler un système immunitaire qui est un peu défaillant quand on a un certain âge, pour les personnes au-dessus de 60 ou 70 ans, a-t-il mentionné.

Une troisième dose sera probablement envisagée à partir de l'automne.

Une citation de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique français

Dans un entretien au Journal du dimanche, Stéphane Bancel, le PDG de Moderna, a expliqué qu'il faudrait vacciner avec une troisième dose toutes les personnes à risque dès la fin de l'été, et en particulier ceux qui ont reçu leur première dose au début de l'année.

Le président du Conseil scientifique a néanmoins reconnu le manque d’études pour juger de la pertinence d’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19, indiquant qu'on n'avait pas encore de données scientifiques extrêmement solides là-dessus.

Avec les informations de l'AFP, BBC News, i24News, Courrier international, l'Obs

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