La passion d’Augustine et les nonnes à l’écran
Pour souligner la diffusion du film de Léa Pool sur ICI Télé, le vendredi 27 mai à 23 h 34, voici un petit palmarès des films de nonnes les plus divers!
Du Nom de la rose au film de François Ozon (Grâce à Dieu, primé au Festival international du film de Berlin 2019), le monde clérical a souvent été un sujet de choix au cinéma. Mais qu’en est-il des nonnes? En trois films, faisons le tour des représentations les plus variées des religieuses au grand écran, sans même évoquer les chefs-d’œuvre du genre (Ida, de Pawel Pawlikowski; The Magdalene Sisters, de Peter Mullan; et Thérèse, d’Alain Cavalier).

La nonne comme symbole de libération dans La passion d’Augustine, de Léa Pool (2014)
Avec cet immense succès public, Léa Pool est devenue la première femme à remporter l’Iris de la meilleure réalisatrice. Une victoire tardive, certes, mais cohérente.
Car son film – comme tout son cinéma, d’ailleurs – parle exactement de ces difficultés qu’ont parfois les femmes à être libres et reconnues.
Et c’est tout particulièrement le cas de ces nonnes dont le pensionnat, où Mère Augustine enseigne la musique, est menacé par les bouleversements sociopolitiques des années 60. Céline Bonnier a trouvé là un rôle à la mesure de son formidable talent, et le film a surtout réussi dans une scène d’anthologie, aussi douce que puissante : celle où les sœurs – certaines bouleversées, d’autres téméraires – enlèvent leurs cornettes. Un moment aussi beau qu’émouvant.
Compléments:

La nonne "rock'n roll" dans Rock'n Nonne (Sister Act) d'Emile Ardolino (1992)
Le couvent : meilleur endroit où se cacher? Apparemment oui, du moins pour cette chanteuse de cabaret placée là pour sa protection par la police qui veut la faire témoigner dans un procès pour meurtre, et où elle chantera, bien évidemment. Les nonnes sont alors bousculées, mais pas très longtemps (même Maggie Smith finit par se détendre !); les soutanes frétillent; et Whoopi Goldberg y trouve un de ses rôles les plus emblématiques. Dans la deuxième version du film, sortie en 1993, on découvre même une jeune chanteuse qui fera des ravages : Lauryn Hill.
De quoi rendre de bonne humeur même les plus athées.

La nonne maléfique dans La religieuse (The Nun), de Corin Hardy (2018)
Production dérivée du film d’horreur Conjuring 2, La religieuse a fait parler d’elle dès la sortie de sa bande-annonce, qui avait terrorisé les spectateurs et forcé YouTube à s’excuser. C’est que le film, tourné dans une Roumanie lugubre, creuse la piste d’une entité maléfique ayant notamment poussé au suicide une jeune nonne.
Les ficelles sont aussi énormes qu’un crucifix géant, mais les effets de peur fonctionnent. En tout cas, pour ceux qui ont la foi!
La passion d’Augustine, sur ICI Télé le vendredi 27 mai, à 23 h 34.
La bande-annonce (source : YouTube)
