Le guide cinéma des Fêtes – troisième partie

ICI Télé enrichit sa programmation cinéma pour le temps des Fêtes. Quoi voir? Suivez le guide!
L’année 2020 n’aura pas été de tout repos, c’est le moins que l’on puisse dire. Histoire de retrouver un peu de quiétude, voici quelques films choisis à regarder confortablement sur ICI Télé durant ce temps des Fêtes que l’on vous souhaite le plus bienveillant possible.

On (se) cultive devant Les mauvaises herbes, de Louis Bélanger (mercredi 23 décembre, à 22 h 30, sur ICI Télé)
En 2016, on s’est arraché Les mauvaises herbes dans différents festivals internationaux avant que le film ne revienne ici gagner les Iris du meilleur scénario et du meilleur second rôle masculin (Luc Picard). Cette moisson est méritée tant la comédie de Louis Bélanger, suivant les aventures d’un comédien raté obligé de fuir Montréal et atterrissant en rase campagne près de Val-d’Or chez un fermier qui cultive du pot, a du charme!
Huis clos enfumé, dialogues amusants, observation des relations masculines tendre et sensible, mais sans sensiblerie : la recette de Louis Bélanger fonctionne à plein, agrémentée d’un duo magique : Alexis Martin (également coscénariste) et Gilles Renaud. L’année finit dans les bonnes vapeurs!

On sort la boîte de mouchoirs devant Le roi pêcheur, de Terry Gilliam (jeudi 24 décembre, à 1 h 56, sur ICI Télé)
Le point commun entre un animateur radio cynique et désabusé et un clochard veuf, ex-professeur de lettres? Il existe (et nous ne vous le révélerons pas), mais surtout, il pousse les deux hommes perdus à partir ensemble dans une quête aussi simple que complexe : celle du bonheur, seul Graal restant véritablement à l’humanité. Poésie loufoque, touchant récit de rédemption, imaginaire fougueux surprenant et tendre :
sous l’œil de Terry Gilliam, attentif et d’une rare inventivité, c’est un conte aux mille et une dimensions qui se déploie, porté par tout le talent des touchants Jeff Bridges et Robin Williams.

On se titille la conscience politique devant Milk, de Gus Van Sant (vendredi 25, à 2 h 27)
Sean Penn s’est (malheureusement) démarqué ces dernières années pour de drôles de raisons. Mais cela ne devrait pas faire oublier qu’il est aussi, lorsque le rôle se présente, capable d’être un acteur d’une intensité et d’une force remarquables. La preuve en a assurément été donnée lorsque Gus Van Sant lui a confié le rôle d’Harvey Milk, premier homme politique ouvertement gai élu aux États-Unis, en 1977. Sous une lumière douce et mélancolique signée Harris Savides, dynamisé par une utilisation brillante de documents d’archives, le film-manifeste contre l’homophobie est porté par Penn, qui, à mille lieues de sa persona de mauvais garçon, habite le personnage avec une énergie et une conviction indéniables, le rendant aussi galvanisant que bouleversant.
Une performance qui a valu à l’acteur son deuxième Oscar (après celui pour son rôle dans Mystic River).