L’archive du mois : Cyrano de Bergerac au cinéma

En novembre 1990 sortait en salle un film aussi épique qu’irrésistible : Cyrano de Bergerac
« À la fin de l’envoi, je touche »
En 1897, le dramaturge français Edmond Rostand s’inspire de la vie de l’écrivain Savinien de Cyrano de Bergerac pour inventer l’une des pièces les plus célébrées du répertoire. Mais le succès de Cyrano dépassera bien vite les planches : l’œuvre sera adaptée autant en opéra qu’en ballet, en bande dessinée ou en roman jeunesse. Cela dit, c’est peut-être au cinéma que la pièce sera le plus transposée, et ce, dès 1900.
Au milieu de toutes ces adaptations en brille une, unique et ambitieuse, riche et picaresque : celle qu’en fit Jean-Paul Rappeneau en 1990, dans laquelle l’ogre Gérard Depardieu a joué son meilleur rôle en carrière (qui lui vaudra un prix d’interprétation à Cannes), et qui a gagné rien de moins que 10 César. Mais comme le rappelle cette entrevue de 1990 tirée des archives de Radio-Canada, le pari de réaliser un film entièrement en alexandrins – même s’il a été payant – était pourtant risqué.