Charles Tisseyre parle de l’AVC pour y sensibiliser les gens

Le 7 octobre 2022, l’animateur de Découverte, Charles Tisseyre, a été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il est allé à la rencontre des gens qui se sont occupés de lui. En entrevue à Tout le monde en parle, il relate le reportage qu’il a tiré de cette expérience.
J’ai fait le contraire de ce qu’il fallait faire, moi, le journaliste scientifique. Je me suis acharné à penser que j’étais juste fatigué.
Dans le reportage « Autopsie d’un AVC », Charles Tisseyre remonte le fil des événements avec son fils, Charles Alexandre Tisseyre, et explique ce qu’il faut faire avant et après un AVC.
Chanceux dans sa malchance
Diana Mina, orthophoniste au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), lui a dit qu’il avait été chanceux.

À Tout le monde en parle, il raconte comment il s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas.
J’étais en train d’écrire des chèques et, au quatrième, je n’étais plus capable d’écrire le nom d’Hydro-Québec et le montant de 36 $. J’ai gossé sur mon carnet de chèques pendant une demi-heure.
Toutefois, il est allé se reposer 20 minutes et il a tenté de refaire le chèque par la suite, sans succès. C’est l’arrivée de son fils, Charles Alexandre Tisseyre, qui a accéléré les choses. Ce dernier a immédiatement compris que son père faisait un AVC, car il s’est trompé de mots à plusieurs reprises.

Finalement, son fils l’a amené au CHUM quatre heures après le début de ses symptômes. Charles Tisseyre détaille son arrivée à l’hôpital, le protocole qui s’est enclenché et les examens qu’il a subis.
Pas d’aspirine
L’animateur explique aussi qu’avant de partir pour l’hôpital, il avait avalé une aspirine, mais que ce n’est pas du tout conseillé. Il y existe deux formes d’AVC, dont l’AVC hémorragique, pour lequel la prise de ce médicament aggrave la situation.
Il ne faut pas prendre d’aspirine. Il faut appeler Urgence Santé et se faire conduire rapidement à l’hôpital, où l’on va diagnostiquer [le type d’AVC].
Charles Tisseyre souligne que la seule manière de déterminer le type d’AVC que l’on fait est par imagerie médicale.
Il avoue avoir conservé quelques séquelles de son accident. Il donne des exemples, comme un oubli récent ou celui d’un mot dont il a eu beaucoup de mal à se souvenir : ammoniaque
, terme très important pour un journaliste scientifique. Il s’est raconté une histoire d’une mission de l’astronaute Chris Hadfield pour arriver à mémoriser de nouveau ce mot.

Fascinant!
Charles Tisseyre raconte également durant l’entrevue qu’il a longtemps essayé de trouver des synonymes à fascinant
, car on s’est souvent moqué de lui pour son utilisation de ce mot. On a cassé du sucre sur mon dos
, dit-il. Finalement, il a décidé de s’assumer et de l’employer quand c’est nécessaire.
L’animateur parle également de l’avenir des médias et de la télévision. On revoit aussi l’une de ses interventions percutantes au sujet des compressions budgétaires à Radio-Canada.
D’ailleurs, il ne pense pas que c’est la fin de la télévision. Il faut s’ajuster au fait qu’il y a d’autres plateformes. Les jeunes vont beaucoup sur Internet. [...] Il faut en tenir compte, et nous le faisons, nous avons plusieurs plateformes différentes.
Charles Tisseyre rappelle que les médias sont des valeurs sûres et solides, qui protègent la démocratie et donnent l’heure juste à la population, comme cela a été notamment le cas durant la pandémie.
Pour écouter l’entrevue de Charles Tisseyre
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