Une application inclusive pour trouver l’amour

Personne ne devrait être laissé sans amour. C’est la philosophie de la plateforme Nolu (No One Left Unloved) et de son application de rencontre, destinées aux personnes en situation de handicap. François Rochon, cofondateur de l’entreprise qui en est à l’origine, en a rêvé dès qu’il s’est retrouvé en fauteuil roulant et qu’il en a constaté les répercussions sur sa vie amoureuse.
Un texte de Carmen Bourque
À partir du moment où je me suis présenté sur ces réseaux-là avec le fauteuil roulant, ben là, le choc a été brutal, parce que c’était le néant total.
Une application de rencontre inclusive
À l’émission Dans l'œil du dragon, Catherine Dumas, la présidente de Nolu, a expliqué la vocation inclusive de l’entreprise, qui comprend une portion éducative et une portion d’accompagnement pour ses utilisateurs et utilisatrices, en plus de l’application de rencontre. Sur celle-ci, les gens peuvent afficher leur handicap, puisque la communauté qui la fréquente est ouverte à la différence.
Il y a plus de 2 milliards de personnes en situation de handicap, tous handicaps confondus. C’est plus de 20 % de la population et il y a vraiment un besoin extrême de changer les mentalités.
Regardez le passage de François et Catherine à Dans l’œil du dragon :
Laisser de l’espoir en héritage
La question de l’inclusion est au cœur du documentaire Amour et différence, qui a été présenté à Doc humanité. François Rochon est d’ailleurs l’une des personnes qui y témoignent de leur situation.
Il nous apprend que Nolu est la seule application sérieuse qui s’adresse aux personnes en situation de handicap. Il raconte également qu’il a créé Nolu pour les autres plus que pour lui, puisque la douleur et les limitations physiques l’ont conduit à demander l’aide médicale à mourir.
Je m’en vais plus vers l’aide médicale à mourir que d’espérer de tomber amoureux. Donc, si j’ai créé ça, la plateforme Nolu, ce n’est pas pour moi. Je n’ai pas bâti ce réseau-là pour rencontrer quelqu’un, parce que pour moi, j’ai abandonné. Cette douleur-là ne me rend tellement pas bien. […] Moi, je m’investis là-dedans avant de partir, mais au moins, je partirai en me donnant une petite tape sur l’épaule : “Tu as fait quelque chose pour ta gang.” C’est ce que je vais laisser à la planète, mais je ne m’en vais pas en pleurant. Comme fin de vie, je ne peux pas espérer mieux que ça, rendu où je suis rendu.

Regardez le documentaire Amour et différence.
Dans l’œil du dragon, le mercredi à 20 h sur ICI Télé.
Doc humanité, le samedi à 22 h 30 sur ICI Télé.