Des meurtriers condamnés à vie se confient à Alain Gravel

Les individus condamnés à perpétuité pour des meurtres sordides, gratuits ou crapuleux sont-ils réhabilitables? Qu’est-ce qui amène ces meurtriers à commettre le pire geste qui soit? Comment ont-ils évolué en prison? Comment vivent-ils avec le souvenir de leur crime? Alain Gravel pose toutes ces questions dans ce documentaire qui constitue aussi une réflexion pertinente sur les libérations conditionnelles. Trois criminels acceptent de raconter leur histoire pour convaincre Alain Gravel qu’ils ne sont plus dangereux.
Un texte de Judith Laliberté
Regardez le documentaire De monstre à citoyen, diffusé, le jeudi 30 mars à 21 h
Voici un avant-goût
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Crime, châtiment et réhabilitation
Il y a 25 ans, le journaliste Alain Gravel faisait une des rencontres les plus marquantes de sa carrière, celle de Martin Benjamin, un meurtrier qui était en détention au pénitencier Archambault, à Sainte-Anne-des-Plaines. Il purgeait une peine de prison à vie pour avoir tué à coups de couteau une femme qui l’avait surpris à voler un homme dans un appartement du quartier gai de Montréal. Benjamin était tellement repentant durant l’entrevue, qu’il semblait être un excellent candidat à la réhabilitation. Que lui est-il arrivé depuis?
Alain Gravel a pu s’entretenir à nouveau avec lui ainsi qu’avec trois autres meurtriers, à visage découvert, condamnés à la prison à perpétuité. Trois des quatre sont entièrement réhabilités, l’autre est détenu depuis 35 ans.
Sous le regard des spécialistes et autres intervenants et intervenantes
Des professionnels et professionnelles du milieu et d’autres intervenants et intervenantes nous aident à mieux comprendre le processus des libérations conditionnelles et ce que ça implique. Sans excuser ces meurtriers, ce documentaire permet d’aller au-delà du geste qu’ils ont commis. Et de constater que même les pires monstres sont réhabilitables.
Au terme de 40 ans de fréquentation de personnes criminalisées, j’ai vu plus d’histoires heureuses que d’histoires malheureuses. On les a punis, ces gens-là, mais peut-être [qu’ils] peuvent aussi faire des choses bien maintenant et retrouver un peu de leur dignité. Un peu de respect pour eux-mêmes et pour les gens autour.
