Le Bye bye : se rassembler pour rire et s’émouvoir

Le Bye bye, on aime le regarder, le commenter et le critiquer. Il fait partie de nos traditions de fin d’année depuis plus de 50 ans! Il nous a donné quelques scandales et beaucoup de belles surprises, et fait désormais de la place à la diversité. Simon-Olivier Fecteau, qui pilotera l’émission pour une septième fois, nous rappelle sa mission première : faire rire!
Un texte de Carmen Bourque
Boucar Diouf a rencontré Simon-Olivier Fecteau à l’émission de radio Faiseux de rires.
Apprendre de ses erreurs
Boucar Diouf souligne que l’arrivée de Simon-Olivier et son équipe a donné un nouveau souffle à l’émission, ce à quoi le principal intéressé répond qu’ils ont appris de leurs erreurs. Le sketch sur la publicité d’A&W, en 2019, en est le parfait exemple. On a reproché à ce numéro de viser la mauvaise cible : le comédien de la campagne publicitaire, Michel Olivier Girard, au lieu du produit. Simon-Olivier s’en est rapidement excusé auprès du comédien, qui est d’ailleurs devenu un ami, selon ce qu’il nous raconte.
J’ai appris à ce moment-là qu’on représente une institution. On représente un pouvoir de force important, puis nos cibles, il faut qu’elles soient fortes. Si tu choisis une cible […] qui n’est pas égale à nous ou au-dessus de nous, ben là, la blague, elle ne passe pas. J’ai comme compris ça sur le tard.

La diversité pour une meilleure télé
Il y a quelques années, il est apparu clairement que l’émission avait besoin d’une plus grande représentativité en ce qui a trait au genre, à l’âge, à la culture, aux orientations politiques, etc.
Et puis ça a donné une de nos meilleures années [celle où l’on a commencé à intégrer plus de diversité], parce que finalement, cette différence de point de vue là a renforci les sketches, a renforci les angles humoristiques et a renforci notre réflexion. Même si au départ j’avais des appréhensions, finalement, ç’a été un énorme plus, puis astheure, […] on a besoin de différentes têtes autour de la table, parce que sinon, c’est linéaire et c’est moins drôle, et ça fait un moins bon show.
Ce qui émeut Simon-Olivier
Parce qu’il considère que le Bye bye appartient au public, le réalisateur et auteur tenait à lui donner une place. C’est par les vidéos de souhaits de bonne année que cela a été possible, un segment de l’émission qui le touche particulièrement.
Puis, oui, on peut avoir des vedettes qui disent “bonne année”, mais moi, ça me touche quand je vois que tout le Québec, puis des Québécois et des Canadiens partout dans le monde envoient des vidéos et se disent bonne année en même temps. Chaque année, je verse une larme en montage. Ah, mon Dieu, ça me touche ce bout-là.
Un Bye bye rassembleur
Le Bye bye 2021 a été vu par 3 773 000 personnes! Comment est-ce possible de rallier autour d’une seule émission autant de gens, qui ont souvent une culture, une histoire et des goûts différents?
Selon Simon-Olivier Fecteau, il faut se laisser guider par l’actualité et par les sujets rassembleurs. Il donne en exemple la première année où la COVID-19 a frappé.
Les gens avaient tellement vécu de drames et aussi [avaient] un rapport clair à la COVID, c’était dramatique et grave. Faire des blagues, c’est devenu facile. Ça faisait du bien à tout le monde et on en avait besoin plus que jamais, finalement, d’un Bye bye.

Le Bye bye 2022 sera diffusé sur ICI Télé le 31 décembre à 23 h.
Écoutez l’entrevue de Simon-Olivier Fecteau avec Boucar Diouf