L’envers du décor de C’est comme ça que je t’aime en quelques photos

Pour transformer une maison d’aujourd’hui dans le but de nous faire croire qu’on est de retour dans les années 1970, ça prend toute une équipe, des recherches de lieux d’époque, des heures à zyeuter les annonces sur Kijiji et des trouvailles de brocante.
Dominique Desrochers, directrice artistique de la série C’est comme ça que je t’aime, a répondu à quelques questions pour nous expliquer comment la magie opère.
Qu’est-ce qui rend un décor de 1975 crédible?
Je suis un peu « anti-décor »; je n’aime pas ça quand ça prend trop de place. Quand on fait des émissions d’époque, on a tendance à souligner le décor, et des fois, on en met trop.
Dès la première saison, on voulait que ce soit réaliste. On a surtout trouvé notre inspiration dans nos photos d’enfance pour que ce soit naturel. À l’époque, les jeunes se faisaient donner du mobilier des années 1950 qui avait appartenu à leurs parents, donc ça donne un ramassis de plusieurs époques.
Y avait-il une couleur vedette pour évoquer les années 1970? Est-ce le brun?
Le réalisateur, Jean-François Rivard, avait déjà sa palette de couleurs qui excluait les couleurs vives, donc on était plus dans des tons d’orange brûlé, de rouge bourgogne, de beige et de brun.
Quel décor vous a procuré le plus de plaisir?
Je pense que c’est celui du condo de la Mante religieuse. On était à l’hôtel Saint-Germain. Mon équipe et moi, on adore faire des maisons, car c’est là qu’on arrive le plus à personnaliser le décor.
Le 15 septembre dernier, Dominique Desrochers a remporté le prix Gémeaux dans la catégorie Meilleurs décors : fiction pour C’est comme ça que je t’aime (saison 2, épisode 19 : La Mante religieuse).
L’appartement de Grazia
Et quel décor vous a donné du fil à retordre?
C’est toujours difficile de trouver des cafés, des restaurants, des lieux publics qui reflètent cette époque-là, car tout le monde a fait des rénovations. Mais honnêtement, tout est difficile quand on veut refaire les années 1970; peu de choses sont restées dans leur état d’origine.
Mélanie Lessard, notre régisseuse extérieure, a le mandat de trouver ces maisons figées dans le temps, car plus on trouve quelque chose près de la réalité, plus notre travail est facile après ça. Je lui dois beaucoup! C’est tout un travail d’équipe.
Et pour les personnes qui voudraient refaire ce décor à la maison, quels sont vos conseils?
Allez courir les brocantes! C’est la mode, le vintage, donc il y a aussi quelques magasins spécialisés. Mais on fait surtout nos trouvailles sur les sites de petites annonces.
Beaucoup de directeurs et directrices artistiques vont dessiner les décors avant de les faire, mais étant donné qu’on a un budget serré et que le mobilier est difficile à trouver, je fais le contraire. On trouve des éléments, et ensuite, on invente le décor.
Voici les commentaires de Dominique Desrochers sur quelques lieux : quelques photos avant et après
Le jardin des Paquette
Celui-là a été assez simple à faire, mais on a quand même dû trouver une piscine récente et la maquiller (avec de la peinture) pour qu’elle ressemble plus aux piscines de l’époque.
Le magasin de Serge
C’est le décor qui a été le plus difficile à faire. Trouver tout le mobilier, les vêtements, les accessoires pour remplir un si grand espace vide, ç’a été beaucoup de travail.
Le salon des Paquette
On avait déjà le mobilier de la première saison et on a ajusté la décoration pour montrer une petite évolution.
La roulotte de René
La roulotte était d’époque. On l’a gardée telle quelle et on a installé quelques rideaux. Mais elle a dû être coupée, parce qu’un tournage, ça demande de l’espace.
Le Gland d’or
On a eu beaucoup de plaisir avec ce décor-là. On n’a pas eu à chercher de vieux bars, parce que dans l’histoire, on est dans un entrepôt clandestin. Ce qui fait le décor, c’est vraiment l’éclairage dans ce cas-ci.
Le chalet d’Huguette
Merci Dominique!
C’est comme ça que je t’aime, mercredi 21 h sur ICI Télé
Compléments :