La victime d’un crime odieux pardonne à son agresseur

En 1997, Suzanne est victime d’une prise d’otages lors d’un vol à main armée. La femme a pardonné à l’un de ses agresseurs, Marc Massicotte. Suzanne a aujourd’hui 82 ans et elle aimerait remettre à la fille de l’agresseur les lettres qu’elle a échangées avec ce dernier. Dans cette émission de Deuxième chance, l’enquête est entièrement menée par Monic Néron.
Dans cette quatrième saison, chacune des animatrices a collaboré à une enquête d’envergure. Alors que Marina Orsini accompagnait une participante dont le frère était mort d’une surdose en Colombie-Britannique, Monic Néron s’est vu confier la mission de Suzanne.
Au téléphone, Manuelle Légaré, la productrice au contenu, me dit que Marina Orsini aurait elle aussi pu s’occuper de cette histoire. Toutefois, puisqu’il s’agissait d’un cas de prise d’otages, c’était une chance d’avoir une journaliste aux affaires judiciaires dans l’équipe; Monic connaît bien les termes et les démarches propres à ce type d’enquête.
La justice réparatrice
Manuelle Légaré m’explique aussi que l’histoire de Suzanne est un peu différente comme sorte de retrouvailles
et qu’elle permet de parler en parallèle de la justice réparatrice.
Malgré le crime odieux dont elle a été victime, Suzanne a pardonné à Marc Massicotte. Au moment des actes, elle avait l’impression que l’homme essayait de la protéger, elle et son mari, de l’autre agresseur. Par la suite, elle a senti un véritable repentir chez ce dernier.
Le pardon n'est pas une avenue ou un objectif à atteindre. [...] Clairement, ce que ça demande, c'est une responsabilisation. À partir du moment où la personne qui commet les actes reconnaît les gestes commis, elle entend et reconnaît la souffrance, et ça engage à une certaine ouverture. Lorsque l'un et l'autre, face à face, sont confrontés à leurs récits respectifs, les personnes victimes constatent que l'acte criminel s'inscrit à un moment X, mais qu'il y a toute une histoire autour, qu'il y a d'autres dimensions chez cet être humain qui a commis une faute grave.
Les cotes d’écoute sont au rendez-vous
Après chaque émission, l’équipe reçoit une avalanche de messages de gens qui disent ressentir du bien à la suite de l’écoute de Deuxième chance. Manuelle Légaré dit que l’émission revient en ondes à un bon moment et que le public est au rendez-vous.
Pour travailler à cette émission, il faut aimer les gens, il faut être empathique, il faut avoir de l’écoute; la cause de cette émission est noble. Il y a toutes sortes de choses à la télé, mais on dirait que cette émission-là, ça va de soi.