Sacrer en toute poésie avec Louise Latraverse

De passage à l’émission Tout le monde en parle, Louise Latraverse est revenue sur son cri du cœur lancé simplement à France Beaudoin lors de l’émission En direct de l’univers du 31 décembre 2020 :
– De quoi la COVID ne viendra pas à bout, Louise?
– Ben de l’amour, crisse!
Et voilà, c’était lancé sur le web tel un petit Bernie Sanders aux mitaines brunes! Son amie et animatrice Monique Giroux a eu l’idée de mettre ça sur un t-shirt et de récolter des fonds pour la Maison d’hébergement Simonne-Monet-Chartrand, qui vient en aide aux femmes victimes de violence. À ce jour, plus de 82 000 $ ont été récoltés.
L’amour crisse
L’octogénaire ne s’attendait pas à cet engouement. Ça lui a fait du bien quand elle l’a dit, donc ça a dû faire du bien aux gens de l’entendre! Louise Latraverse raconte qu’elle a adopté les sacres. Pour elle, c’est une affaire de tous les jours. Et tant pis si ça ne plaît pas aux plus prudes.
Je trouve que c'est de la poésie, les sacres. Lorsque j'étais jeune, les hommes sacraient. Je me suis donc dit que si les gars sacrent, pourquoi je ne pourrais pas aussi le faire. Donc, j'ai commencé à sacrer. Mes parents étaient assez ouverts. Ils n'ont pas fait un cas de ça. Et arrivée dans le monde du spectacle, dans une salle de répétition entre une Denise Filiatrault qui pouvait lancer des "colisses" et une Janine Sutto, un "criss", je me suis sentie à ma place.
Lecture de confinement : les pandémies
Comme bien d’autres, Louise Latraverse a profité du temps en confinement pour lire, et elle l’a fait sur le sujet des pandémies du Moyen-Âge à aujourd’hui. Elle raconte que ce que décrivent ses lectures ressemble bien à ce qu’on vit actuellement.
« Dans toutes les pandémies, les gens ont réagi à peu près de la même façon.
Au début, les gens sont dans le déni. Ensuite, ils ne veulent pas porter leurs masques. Puis, doucement, ils doivent se placarder parce que tout le monde meurt. On validera avec l'historien Laurent Turcot, mais une pandémie, ça semble durer 2 ans et demi. »
Elle termine en disant qu’au moins, cette fois-ci, nous avons un vaccin et la médication, donc plus d’espoir.
La comédienne s’est bien informée, et même si elle a 80 ans, elle ne se laissera pas avoir par la maladie : Je n'en mourrai pas et je lui parle, à la COVID. Ma crisse, tu ne m’auras pas.
Dans l’entrevue, la sémillante comédienne parle également de son amitié avec Simonne Monet-Chartrand, de l’homme qu’elle aimerait rencontrer et de son 80e anniversaire en confinement, qui a été tout de même une merveille.