Guylaine Tremblay espère que le Bye bye 2020 sera réconfortant et rassurant

Mehdi Bousaidan et Guylaine Tremblay participent à leur deuxième Bye bye. Si l’expérience est différente de l’an dernier avec la pandémie en toile de fond et les mesures sanitaires pour le tournage, le plaisir a été le même pour les interprètes.
Guylaine Tremblay pense que la revue de l’année 2020 sera rassembleuse.
Qu’il y ait un Bye bye, c’est un symbole important. Ça va permettre aux gens, même s’ils ne sont pas en contact réel, de vivre la même chose au même moment, car c’est ça qui nous manque. Qu’on aime ou pas, au moins, on va partager quelque chose dans cette pandémie, autre que la maladie. J’espère que les gens vont passer un agréable moment. Ce sera à eux d’en juger, mais on a travaillé fort.
D’ailleurs, la comédienne et Mehdi Bousaidan sont heureux d’avoir pu éviter les anicroches, sauf un cas de COVID-19 chez un comédien invité qui a forcé une pause de tournage qui a duré quelques jours. La balle est maintenant dans le camp de l’équipe de montage. On est contents, ça s’est bien passé. [La pause forcée] a retardé un peu le processus, mais on a fini par y arriver
, souligne Mehdi Bousaidan.

Guylaine Tremblay avoue que tout le monde était soulagé d’avoir terminé le tournage le 20 décembre. Personne n’est à l’abri. Même si on prend toutes les mesures de sécurité possibles, il y a toujours un risque.
Un tournage différent
Évidemment, le tournage s'est déroulé avec le masque, la visière, la distanciation et les autres mesures sanitaires.
C’était mon cinquième ou sixième tournage depuis le début de la pandémie, et on finit par s’habituer. Ça devient une routine de toujours respecter les mesures de sécurité. Il y a aussi des gens qui sont là pour nous les rappeler.
Guylaine Tremblay soutient que les mesures n’ont pas vraiment ralenti le tournage, mais qu’il a fallu acquérir certains réflexes. On répétait avec les masques et les visières, et à 2 mètres, et on avait le droit d’être à moins de 1 mètre de chaque acteur 15 minutes par jour. Donc quand on tournait et dès que le réalisateur disait
coupez, il fallait qu’on s’éloigne immédiatement pour ne pas gruger de secondes qui pouvaient être importantes à la fin de la journée. On n’y pensait pas, donc une personne nous le disait, car on n’a pas ce réflexe-là. Les premiers temps, ça me préoccupait, puis on s’adapte
, explique-t-elle.
Une chanson pour son deuxième Bye bye
Le petit nouveau qu’était Mehdi Bousaidan lors du Bye bye 2019 a pris de l’assurance pour sa deuxième participation. La première est plus intimidante, on est nouveau, on essaie de ne pas trop s’imposer et on suit la parade. Cette année, j’étais moins nerveux, car on a toujours peur de faire un Bye bye et de ne pas être rappelé
, dit-il en entrevue.

Cette année, avec un peu plus d’expérience, Mehdi Bousaidan s’est donc permis d'émettre ses commentaires sur les textes et de dire quels personnages il voulait interpréter.
L’humoriste a aussi créé une chanson interprétée par un invité surprise.
J’ai écrit une chanson sur la PCU, une première dans ma carrière. Pendant un mois, j’ai eu l’impression que j’étais un vrai musicien. C’était toute une expérience avec des effets spéciaux et des chorégraphes. Ça m’a vraiment fait plaisir de le faire, j’espère que les gens vont l’apprécier.
Le jeune artiste ajoute que beaucoup de personnes s'ajoutent au quintette principal – François Bellefeuille, Sarah-Jeanne Labrosse, Claude Legault, Guylaine Tremblay et lui-même – pour les différents numéros.

Dans presque chaque sketch, il y a un artiste invité. Mais je ne peux pas en dire plus; il y a un gars dans une Chrysler devant chez moi qui me surveille avec une sarbacane
, ajoute-t-il en riant.
Un rendez-vous exceptionnel
Encore plus cette année, le Bye bye est un rendez-vous télévisuel que les gens vont regarder en même temps, mais séparément.
C’est un rendez-vous comme on n’en fait presque plus. Les gens regardent de plus en plus la télévision à leur rythme. Le Bye bye, c’est à telle heure telle soirée, et tout le monde le regarde en même temps. C’est ça qui est un peu plus stressant.
Ça tient presque du phénomène d’écouter la [même émission] tant de monde en même temps. Je trouve que ça a quelque chose de rassurant et de réconfortant de savoir qu’on va vivre les mêmes choses. J’espère aussi que le Bye bye sera un baume, car bien des gens seront seuls ce soir-là
, ajoute Guylaine Tremblay.
Outre cet aspect exceptionnel, Guylaine Tremblay est heureuse d’enfiler les costumes de divers personnages.
Faire le Bye bye, c’est la possibilité de s’éclater et de jouer des choses qu’on ne ferait pas normalement. Avec Claude Legault, que je connais depuis 30 ans, on se disait qu’on avait le même plaisir qu’à nos débuts lorsqu’on participait au Club des 100 watts. On pouvait faire toutes sortes de personnages, se changer, composer, car on est des acteurs de composition. C’est l’impression d’être vraiment dans le jeu pur.
Celle qui a joué dans Unité 9 pendant sept ans apprécie ce changement de registre. J’ai adoré mon expérience d’Unité 9, mais comme mon plaisir dans ce métier, c’est de me transformer, j’avais envie d’aller dans la fantaisie, la comédie, quelque chose de plus léger
, ajoute la comédienne.
Par ailleurs, Guylaine Tremblay était heureuse de participer à son deuxième Bye bye, car elle n’avait pas joué depuis le début de la pandémie. Ça me donnait l’occasion de pratiquer mon métier. Je n’avais pas tourné depuis novembre 2019.
Gérer les commentaires
Évidemment, Mehdi Bousaidan et Guylaine Tremblay savent que le Bye bye engendre de nombreux commentaires tant positifs que négatifs. Les deux espèrent que cette revue d’une année difficile et éprouvante apportera du réconfort et de la chaleur à toutes les personnes qui seront devant leur écran le 31 décembre à 23 h. Je suis certain que l’émission va bien être reçue. C’est sûr que c’est beaucoup plus de pression que n’importe quelle autre émission
, soutient Mehdi Bousaidan.

En plus, les commentaires affluent rapidement après la fin de la diffusion. Le 1er janvier à 1 h du matin, le téléphone sonne, les amis te textent et t’envoient des courriels. C’est plus condensé comme expérience
, souligne l’humoriste.
Ce dernier avoue qu’il ne regarde pas les messages tout de suite sur les réseaux sociaux. D’habitude, je me laisse de 24 à 48 h avant de lire les messages. J’essaie de profiter du Nouvel An. C’est mieux de les lire à froid plutôt qu’à chaud après l’émission. C’est toujours beaucoup critiqué, donc je préfère attendre
, précise Mehdi Bousaidan.
De son côté, Guylaine Tremblay se tiendra loin des réseaux sociaux. Il y a des commentaires qui seront très bons et d’autres, dégueulasses. Et ce n’est pas vrai que ceux-ci ne nous atteignent pas. Ma façon de me protéger est de ne pas les regarder. La vie est trop courte. À un moment donné, tu choisis tes combats. Est-ce que je vais volontairement aller lire des gens qui haïssent à peu près tout et qui vont se servir du Bye bye pour se décharger de toute la colère qu’ils ont en eux?

Guylaine Tremblay et Mehdi Bousaidan ne se priveront pas du plaisir de regarder l’émission en direct et dans leur bulle familiale afin de respecter les consignes de la santé publique.
Je le regarde au chalet, pour m’éloigner de la ville, et je suis en vacances
, explique Mehdi Bousaidan.
D’habitude, je le regarde avec mes parents et mon frère, et la famille élargie, mais cette année, ce sera avec mon chum et les enfants seulement
, précise Guylaine Tremblay.