Ali Nestor, les jeunes, le sport et la réussite scolaire

L'Académie Ness Martial accueille des jeunes en difficulté par le biais d'un programme boxe-études. Le boxeur Ali Nestor, qui en est le fondateur, a lui-même connu les gangs de rue, la colère et le manque d'estime de soi.
Un texte de Carmen Bourque
Ali et les princes de la rue, présenté à Doc humanité le samedi 11 janvier, nous fait entrer à l’Académie, où l’École de la relève accueille des jeunes de 16 à 24 ans sur la mauvaise pente, confrontés à la violence et aux mauvaises fréquentations, ou porteurs d’une grande colère.
Regardez le documentaire :
Régler des conflits et vivre ses émotions à l’école
À la base, ce sont des jeunes qui se cherchent et je suis quelqu’un qui s’est cherché toute son enfance, toute son adolescence. C’est très difficile de ne pas savoir qui on est. C’est très dur de ne pas avoir d’estime pour soi-même, donc c’est un peu pour ces raisons que je me reconnais à travers ces jeunes-là.
L’École de la relève, dans le quartier Saint-Michel à Montréal, n’est pas une école traditionnelle. L’enseignement y est personnalisé et le sport intervient dans la gestion de la colère et des conflits.
Si le problème se fait dans la classe, Ali prendra des mesures pour qu’on le règle sur le ring. Parce que c’est vraiment juste, comme ça. Là, au moins, tu te bats, mais supervisé. Ici, des fois, je suis fâché. Je peux sortir ma colère au lieu de la sortir peut-être sur quelqu’un d’autre qui ne le mérite pas.

L’importance des modèles
Les témoignages de Jérémie, de Thierry, de Ricardo et de Dan-Israël illustrent de façon éloquente l’importance d’une main tendue et d’un milieu mieux adapté à ces élèves aux besoins particuliers.
Quand je vois Ali Nestor, je le vois comme une inspiration, quelqu’un de grand. Quelqu’un qui est parti de rien, puis qui a tout maintenant. Quelqu’un qui a commencé dans la merde et qui a fini dans l’or. J’ai envie de faire comme Ali. Ali, c’est une bonne inspiration.

Le parcours d’Ali Nestor
Ali Nestor, champion de boxe, a fondé l’Académie Ness Martial en 2004 dans le quartier Saint-Michel à Montréal. Rejeté par son père quand il était adolescent et rempli de colère, il s’est réfugié dans les gangs de rue, où il retrouvait un sentiment d’appartenance et se sentait aimé. Grâce à sa mère, qui ne l’a jamais abandonné, et aux arts martiaux, Ali a quitté ce milieu de violence pour se construire une nouvelle vie.
À sa forme la plus simple, la mission d’Ali, c’est d’aider les gens. Lui-même, il s’est sorti d’une vie difficile. Il s’en est sorti grâce aux sports de combat. […] Et je crois que c’est ça, la mission d’Ali. C’est de montrer aux jeunes qu’il y a d’autres options.
- Ali et les princes de la rue, à Doc humanité le samedi 11 janvier à 22 h 30
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