Le couvent de Lorette, tel qu’on le connaît, a été construit entre 1957 et 1959. Il a remplacé le premier couvent des sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, érigé en 1903 et agrandi à quelques reprises.
Janine Porteous, née Desautels, a grandi et habite toujours à Lorette. Son lien avec les deux couvents de la communauté rurale, située à une trentaine de kilomètres au sud-est de la capitale manitobaine, est assez particulier.
J’ai eu connaissance de la construction [du nouveau couvent] parce que mon père était impliqué, révèle Janine Porteous. […] La supérieure, sœur Hélène Dion, embauchait souvent mon père qui était charpentier pour faire des travaux au vieux couvent. Et il a supervisé le travail des ouvriers québécois.
Toute la communauté était épatée de ce bel édifice qui se faisait construire dans notre paroisse.
Radio-Canada s'est associée à l'Association culturelle de la Francophonie manitobaine (ACFM) pour faire découvrir des lieux-dits manitobains, des endroits souvent absents des cartes géographiques, mais qui ont leur propre histoire. Cette série propose des rencontres entre jeunes et moins jeunes, pour transmettre des repères culturels et historiques aux générations futures et faire rayonner le patrimoine historique des communautés rurales manitobaines.
En plus d’avoir eu connaissance de la construction de cette bâtisse imposante, Janine a eu, à quelques reprises, l’occasion de séjourner pendant quelques semaines dans l’ancien et dans le nouveau couvent. Je ne sais pas si c’était une coutume ou si c’est parce que mes parents étaient bien amis avec la supérieure, mais ils sont partis en voyage au Québec et ils m’ont laissée ici [au couvent] pour quelques semaines comme pensionnaire
, raconte-t-elle.
C’était immense pour une petite puce comme j’étais! J’étais très impressionnée.
À l’époque, Janine avait également l’habitude de fréquenter le couvent pour ses leçons de piano.
En 1992, les religieuses sont peu nombreuses et décident de fermer le couvent. En 1996, pour la somme symbolique de un dollar, les sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe vendent l’édifice à la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), qui y installe ses bureaux administratifs.
Janine Porteous a un lien bien particulier avec les deux couvents de Lorette puisque son père a été impliqué dans la maintenance du premier et dans la supervision de la construction du second. Photo : Radio-Canada/Sandra Poirier Le bureau divisionnaire de la DSFM a subi quelques rénovations à l’intérieur, mais la structure extérieure du couvent est restée inchangée.
C’est notre point de repère. C’est notre histoire. Lorette ne serait pas la même communauté sans son couvent
, conclut Janine Porteous.
Coordination pour Radio-Canada et rédaction des textes : Sandra Poirier