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Les lieux-dits en ruralité manitobaine… une histoire, un patrimoine, une culture : un projet de l’Association culturelle de la Francophonie manitobaine, en collaboration avec Radio-Canada Manitoba visant à transmettre des repères culturels et historiques aux générations futures.
L’Association culturelle de la Francophonie manitobaine remercie Radio-Canada Manitoba, le Centre du Patrimoine, la Fédération des aînés franco-manitobains, le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba/Bonjour Manitoba, l’Association des municipalités bilingues du Manitoba, la Division scolaire franco-manitobaine. Ce projet est rendu possible grâce à ses bailleurs de fonds : Francofonds, la fondation communautaire du Manitoba, le gouvernement du Manitoba et Patrimoine canadien.
« Mort au champ d’honneur! », une expression qui résonne encore à Saint-Claude
Cérémonie de dévoilement du cénotaphe à Saint-Claude au Manitoba, le 14 juillet 1921. Photo : livre: Anecdotes Saint-Claude, Manitoba 1892-1992 (1992)
Le village de Saint-Claude, situé à une centaine de kilomètres à l’ouest de Winnipeg, au Manitoba, a un riche héritage français. Pour preuve, la communauté célèbre le 14 juillet, la fête nationale de la République française, depuis plus de 125 ans.
La première célébration de la fête nationale des Français à Saint-Claude a lieu en 1896, raconte Lucille Bazin. J’ai fait des recherches. Et c’est le seul endroit au Canada où l’on célèbre le 14 juillet tous les ans.
Résidant à Saint-Claude depuis plus de 70 ans, Lucille Bazin a donné rendez-vous à Colby Gauthier, un élève du Complexe scolaire Saint-Claude, pour discuter de l’histoire du cénotaphe. Curieux, ce dernier voulait en savoir davantage sur les raisons d’être de ce monument imposant au centre du village.
Radio-Canada s'est associée à l'Association culturelle de la Francophonie manitobaine (ACFM) pour faire découvrir des lieux-dits manitobains, des endroits souvent absents des cartes géographiques, mais qui ont leur propre histoire. Cette série propose des rencontres entre jeunes et moins jeunes, pour transmettre des repères culturels et historiques aux générations futures et faire rayonner le patrimoine historique des communautés rurales manitobaines.
Native de Rennie, dans le parc provincial Whiteshell, au Manitoba, Lucille Bazin se souvient d'avoir été émerveillée par le cénotaphe lorsqu’elle est arrivée à Saint-Claude, en 1947, avec son père et sa mère.
Les premiers habitants de Saint-Claude étaient très, très, très patriotiques.
Habitant à Saint-Claude depuis plus de 70 ans, Lucille Bazin a donné rendez-vous à Colby Gauthier, un élève du Complexe scolaire Saint-Claude, pour discuter de l’histoire du cénotaphe. Photo : Radio-Canada/Sandra Poirier
Le cénotaphe a été érigé pour commémorer le sacrifice des soldats français et canadiens de la région tombés au combat pendant la Première Guerre mondiale, rappelle Lucille Bazin. Des noms de soldats de la Seconde Guerre mondiale ont également été ajoutés par la suite. Selon Mme Bazin, des noms de soldats de la guerre du Vietnam ont aussi été ajoutés au mur d’honneur.
Le cénotaphe a été placé là où se trouvait le sanctuaire de la première église de Saint-Claude, précise Mme Bazin. Il se trouve au cœur du premier cimetière du village, ajoute-t-elle.
Le dévoilement du cénotaphe a eu lieu le 14 juillet 1921. Depuis, lors de cérémonies solennelles, des gens se recueillent devant l'immense monument situé rue Taché. Mme Bazin raconte le déroulement de ces cérémonies qui auront marqué plus d’une génération. Elle affirme qu’après chaque nom de soldat mort au combat énoncé par un vétéran, une autre personne criait Mort au champ d’honneur!, une expression qui résonne encore dans la tête des habitants de Saint-Claude.
Financé par l’Association des vétérans de la Première Guerre, le cénotaphe est l'œuvre de l’artiste belge Nicolas Pirotton, arrivé à Saint-Boniface en 1907. Ce tailleur de pierre a notamment sculpté la statue du soldat pensif qui figure sur le monument.
Un cénotaphe est un monument élevé à la mémoire d'un mort et qui ne contient pas ses restes.