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Les lieux-dits en ruralité manitobaine… une histoire, un patrimoine, une culture : un projet de l’Association culturelle de la Francophonie manitobaine, en collaboration avec Radio-Canada Manitoba visant à transmettre des repères culturels et historiques aux générations futures.
L’Association culturelle de la Francophonie manitobaine remercie Radio-Canada Manitoba, le Centre du Patrimoine, la Fédération des aînés franco-manitobains, le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba/Bonjour Manitoba, l’Association des municipalités bilingues du Manitoba, la Division scolaire franco-manitobaine. Ce projet est rendu possible grâce à ses bailleurs de fonds : Francofonds, la fondation communautaire du Manitoba, le gouvernement du Manitoba et Patrimoine canadien.
L'église et le presbytère de la paroisse d'Île-des-Chênes. Photo : Radio-Canada/Sandra Poirier
En parcourant Île-des-Chênes, situé à 27 kilomètres au sud de la capitale manitobaine, on constate rapidement que l'essence qui donne son nom au village s'y fait pourtant rare.
À Île-des-Chênes, il n’y a pas un seul chêne!, lance Jacques Trudeau, maître de poste à la retraite depuis juillet 2019. Ces arbres se trouvent plutôt à Oak Island Settlement, au sud-est du village.
La communauté a commencé à 5 kilomètres au sud-est du lieu actuel d’Île-des-Chênes. C’est là que sont les chênes!
Jacques Trudeau a été maître de poste pendant 40 ans à Île-des-Chênes. Il a toujours eu une passion pour l'histoire de la paroisse. Photo : Radio-Canada/Sandra Poirier
Jacques Trudeau explique que le village a reçu son nom dans le contexte d’une inondation, en 1826.
Les Métis de Saint-Vital connaissaient Île-des-Chênes parce qu’ils venaient y chercher du bois de chauffage et aussi du bois pour construire des charrettes de la rivière Rouge. Ils savaient que c’était un terrain plus élevé. Quand ils sont venus ici, il semble que les chênes étaient entourés d’eau. D’où le nom Île-des-Chênes.
Radio-Canada s'est associée à l'Association culturelle de la Francophonie manitobaine (ACFM) pour faire découvrir des lieux-dits manitobains, des endroits souvent absents des cartes géographiques, mais qui ont leur propre histoire. Cette série propose des rencontres entre jeunes et moins jeunes, pour transmettre des repères culturels et historiques aux générations futures et faire rayonner le patrimoine historique des communautés rurales manitobaines.
En 1904, les communautés d’Oak Island Settlement et de Grande Pointe ont réclamé chacune une église, raconte Jacques Trudeau. Monseigneur, dans sa sagesse, a dit : "On va bâtir une église entre les deux communautés", dit-il. C’est donc au début des années 1900 que les habitants d’Île-des-Chênes vont s’établir là où le village se trouve aujourd’hui.
L’arrière-grand-père de Jacques Trudeau fait partie des familles fondatrices d’Île-des-Chênes. Il est venu au Manitoba en 1890, de Sainte-Julie au Québec. Jacques représente donc la quatrième génération de Trudeau à Île-des-Chênes.
Pour lui, un des personnages marquants du village est sans nul doute l’abbé Léon Rivard. C’était un homme avant son temps, c’était une personne avec une vision, des ambitions, souligne Jacques Trudeau, qui se souvient avoir rencontré l’abbé Rivard chez son grand-père alors qu’il était âgé de 5 ou 6 ans.
Sur le presbytère, l’abbé Rivard avait une tour d'observation. Il avait un télescope et il aimait observer les étoiles et les astres. La tour est toujours là.