L’église Sainte-Amélie, à Sainte-Rose-du-Lac au Manitoba, a été construite en 1938 sur une fondation aménagée en 1917. Sa bénédiction a eu lieu en 1939.
Native de Saint-Pierre-Jolys, Rosemarie Péloquin a adopté la région de Sainte-Rose-du-Lac il y a bon nombre d’années. C’est sur le site de l’église et du cimetière de Sainte-Amélie qu’elle donne rendez-vous à ses invités, Ronald Vandenbosch et sa mère Agnès.
Les Vandenbosch ont contribué à la vie paroissiale pendant plusieurs années. Lui a été enfant de choeur dès un jeune âge et sa mère a toujours fait partie de la chorale de l’église. Elle avait 7 ans à ses débuts.
Ron Vandenbosch et sa mère Agnès parlent avec Rosemarie Péloquin de l'importance de l'église Sainte-Amélie dans leur vie. Photo : Radio-Canada Ronald a les clés de l’église, fermée depuis 1998. Dès ses premiers pas dans le bâtiment, il explique où se trouvait la corde pour sonner la cloche.
Descendue en 2018 pour des raisons de sécurité, la cloche se trouve maintenant sur la ferme familiale des Vandenbosch.
Sa mère se souvient : J’étais six mois en famille lorsque j’ai peint ces croix sur le plancher avec Lucille Gagnon.
L’intérieur du lieu est paisible. La lumière qui passe au travers des vitraux lui donne un bel aspect chaleureux. Le chemin de croix est probablement un des plus beaux de la province
, ajoute Agnès Vandenbosch.
La conversation se déroule près du choeur de l’église. Ronald et Agnès parlent de l’histoire de cette église, de son importance et des événements qui ont marqué les paroissiens. Avec émotion, ils partagent également ce que représente ce lieu pour leur famille.
Les Vandenbosch souhaitent que les paroussiens de Sainte-Amélie entendent à nouveau le tintement de la cloche, dès que la chapelle du cimetière sera terminée. C’était le rêve de mon père d’avoir une chapelle dans le cimetière pour contenir des items de l’église
, avoue Ronald.
Quant à l'avenir de l’église Sainte-Amélie : C’est le diocèse, seul, qui aura la décision finale
, indique Ronald. Sera-t-elle détruite, sera-t-elle démantelée, sera-t-elle conservée? Seul le diocèse le sait.
Radio-Canada s'est associée à l'Association culturelle de la Francophonie manitobaine (ACFM) pour faire découvrir des lieux-dits manitobains, des endroits souvent absents des cartes géographiques, mais qui ont leur propre histoire. Cette série propose des rencontres entre jeunes et moins jeunes, pour transmettre des repères culturels et historiques aux générations futures et faire rayonner le patrimoine historique des communautés rurales manitobaines.
Coordination pour Radio-Canada et rédaction des textes : Sandra Poirier