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Les épreuves de surf des JO de Paris vont finalement rester à Tahiti

Les protecteurs de l’environnement risquent d’être mécontents.

Un athlète de surf en action sur une vague.

Le site de Teahupoo offre l'une des vagues les plus puissantes, spectaculaires et périlleuses du monde.

Photo : Getty Images / AFP/BRIAN BIELMANN

C’est confirmé, les épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris auront bien lieu à Tahiti après que des changements eurent été apportés aux plans de construction d'une nouvelle tour destinée aux juges. Toutefois, le conflit qui oppose les organisateurs et les défenseurs de l’environnement dure depuis des mois et il n’est pas certain que l’annonce de vendredi soit une bonne nouvelle pour eux.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la tenue des épreuves de surf pour les prochains JO continue de faire des vagues. Depuis des mois, un mouvement de contestation se dresse contre le projet de l’installation d’une tour destinée à accueillir les juges durant les compétitions.

Pour les protestataires, ce projet serait dévastateur pour l’environnement. La tour devait être composée de piliers en béton armé qui seraient directement ancrés dans le récif. Aussi, pour soulever encore plus l’ire des manifestants, on voulait installer un système de climatisation et de toilettes chimiques.

Devant ce tollé, une réunion de crise a été organisée jeudi autour du président de la Polynésie française, Moetai Brotherson. Ingénieurs, membres de bureaux d’étude, architectes et responsables de l’environnement ont essayé de trouver la meilleure solution pour que les épreuves restent à Tahiti, car une des solutions envisagées était de les délocaliser.

Une tour carrée en bois sur pilotis est construite dans l'eau. On voit des vagues en arrière-plan.

La tour en bois des juges des épreuves de surf à Teahupoo ne semble pas aux normes exigées par le comité d'organisation des JO de 2024.

Photo : Getty Images / Ryan Pierse

La décision a été prise. C’est une décision commune de la Polynésie, de Paris 2024 et de l’État. Parmi toutes les options qui ont été examinées, et Dieu sait si on en a examiné : de l’actuelle tour, des actuelles fondations, d’une copie de la tour actuelle en bois de qualité, la tour en alu, des barges… Il n’y a peut-être que les dirigeables qu’on n’a pas étudiés. Et de toutes ces analyses qui ont été faites avec beaucoup de sérieux par des bureaux d’études, par tous les ingénieurs qu’on pouvait mettre à contribution, par l’architecte de la tour, par la société NSI, qui a participé, les bureaux CREOCEAN, qui gèrent les aspects environnementaux, de toutes ces études, on a retenu une option. Maintenant, cette option ne va évidemment pas plaire à tout le monde, a-t-il déclaré.

Si l'on ne prend pas de décision, les Jeux vont simplement aller ailleurs. Il faut aussi être clair là-dessus, a-t-il ajouté.

En réponse aux opposants au projet, le président s'est voulu rassurant.

Pour l’instant, on a pris une décision, on va s’y tenir, a-t-il dit. On va faire en sorte de continuer à dialoguer avec les associations. Je n’ai pas envie de les appeler les opposants. On va les inviter à chaque étape de ce qui va se passer à partir d’aujourd’hui, et on espère que, progressivement, on ne cherche pas forcément à les convaincre, mais qu’on arrivera à les rassurer, et qu’en pesant le pour et le contre, on arrivera à avancer.

À un moment donné, il faut prendre une décision. C’est ça aussi, être responsable.

Une citation de Moetai Brotherson, président de la Polynésie française

Dans un communiqué publié vendredi, le gouvernement polynésien, les représentants de l'État et les organisateurs ont donné les détails du nouveau plan.

Au regard de l'étude des différents scénarios et des priorités partagées par les différentes parties prenantes, le projet d'une nouvelle tour plus sobre, fortement revue et réduite en taille et en poids, a été jugé comme le meilleur scénario.

Un scientifique français explore les coraux dans les eaux au large de Tahiti, en Polynésie française.

Un scientifique français explore les coraux dans les eaux au large de Tahiti, en Polynésie française.

Photo : Associated Press / Alexis Rosenfeld

Le communiqué précise que la tour passera ainsi de 14 à 9 tonnes et sa superficie sera réduite de 50 mètres carrés pour revenir à la taille de l'ancienne tour en bois, qui ne correspondait plus aux normes. Le câble prévu pour fournir l'électricité sera démonté après les Jeux et la tour ne sera plus raccordée à l'eau potable ou aux eaux usées.

Si certains Polynésiens poussent un soupir de soulagement en voyant les épreuves olympiques demeurer chez eux, les 160 000 signataires de la pétition qui s’inquiétaient des conséquences pour la vie aquatique dans les récifs risquent d'être déçus, car le communiqué précise que les fondations existantes qui accueillent de nombreux coraux ne seront pas modifiées. Les nouvelles fondations, quant à elles, seront fixées dans les piliers existants.

Radio-Canada Sports a essayé de contacter le président de la Fédération tahitienne de surf, Lionel Teihotu, mais il n’a pas reappelé. Pas plus que certains opposants au projet.

Ce qui est certain, c'est que le paradis du surf va accueillir les compétitions olympiques l’année prochaine, en espérant tout de même que les vagues ne seront pas celles de la protestation.

Avec les informations de La dépêche de Tahiti, de France Info Polynésie et de l'AFP

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