•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

AnalyseLe Canadien pourrait avoir un problème sur le flanc droit de la défense

Justin Barron.

Justin Barron. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Les véritables luttes pour des postes avec le Canadien sont rares cet automne, mais celle entre Justin Barron et Gustav Lindström bat son plein.

Enfin, bat... Elle pourrait battre un peu plus fort.

Les deux jeunes arrières convoitent tous les deux un boulot sur le flanc droit, là où le CH est assez démuni. L’entraîneur-chef Martin St-Louis préférerait compter sur des duos où des gauchers jouent à gauche et des droitiers jouent à droite, mais une fois qu’on a écrit le nom de David Savard dans la colonne de droite, le portrait s’embrouille.

Il y a bien Johnathan Kovacevic qui lance de la droite, qui est polyvalent et facile à gérer, mais rien pour le moment ne suggère qu’il dépassera le stade de sixième ou septième défenseur.

Le sympathique Chris Wideman est blessé. Mais même en santé, il ne peut espérer plus qu’un rôle de réserviste.

Si l’on tient pour acquis que l'équipe voudra donner du millage au jeune Logan Mailloux dans la Ligue américaine, ça ne laisse plus que Barron et Lindström pour réclamer un poste à droite. Or, les deux ont mal paru face à l’équipe B des Maple Leafs de Toronto, vendredi, et n’ont pas offert grand-chose de rassurant aux décideurs de l’organisation.

Ils ont pourtant une occasion à saisir, et l’équipe doit sûrement regarder avec quel niveau de détermination Barron et Lindström – mais aussi les autres joueurs qui aspirent à un poste à d’autres positions – se battent pour être parmi les heureux élus.

C’est un élément fondamental d’un camp d’entraînement.

Je ne suis pas dans un mode où je motive les joueurs, je les évalue et je regarde qui s’empare de quoi, a expliqué St-Louis. Tout dépend d’eux, et chaque répétition compte. Ce n’est pas seulement ce qu’on va retenir des matchs, mais il y a aussi leur façon de performer à l’entraînement.

À terme, le problème sur le flanc droit devrait se régler de lui-même avec la progression de Mailloux et le développement de David Reinbacher. Mais au jour 1 de la saison, le poste de deuxième défenseur à droite risque d’être un enjeu si Barron n’en montre pas plus.

Je veux faire des jeux plus simples et des sorties de zone plus limpides, mais le jeu est rapide et il y a plusieurs lectures de jeu que tu peux faire, disait l’arrière de 21 ans jeudi. Parfois, tu peux garder la rondelle un instant de plus et encaisser la mise en échec…

J’aime croire que mon jeu est assez simple et assez efficace.

Une citation de Justin Barron

Si tel est l’objectif, il n’a pas vraiment été atteint dans une rencontre où il a multiplié les revirements et les difficultés sous pression. Il y a bien sûr eu ce cadeau offert à Fraser Minten en deuxième période, qui a mené au but de Matthew Knies en infériorité numérique. Mais de manière générale, après une première présence inspirée où il a bloqué un tir et relancé l’attaque jusqu’au filet adverse, le bateau de Barron a graduellement pris l’eau.

La manière dont Tyler Bertuzzi, d’un seul coup d’épaule, l’a complètement délogé du disque dans le coin de la patinoire, alors que le Tricolore était à court d’un homme en fin de deuxième période, a sûrement dû faire sourciller les dirigeants de l’équipe. Barron est doté d’un gabarit qui devrait l’avantager, et il dit avoir acquis de la force physique, mais ce genre de jeu ne le fait pas bien paraître.

Barron avait été déçu de son camp d’entraînement l’an dernier. Il dit avoir apporté certaines corrections dans son jeu défensif, après avoir été cédé au Rocket de Laval, qui l’ont aidé à terminer la saison sur une bonne note une fois de retour dans la Ligue nationale.

Or, le scénario semble se répéter cette année, même s’il a un peu mieux paru en début de semaine face aux Devils du New Jersey.

Il patine durant un entraînement.

Gustav Lindström

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Un trou béant?

Quant à Lindström, qui disputait face aux Leafs son premier match dans l’uniforme tricolore, il n’avait jamais été en mesure de s’établir dans la brigade défensive des Red Wings de Détroit. Souvent coincé dans un rôle de réserviste, il ne se sentait pas la liberté de faire autant de jeux qu’il l’aurait souhaité, et il s’est dit heureux de se retrouver à Montréal sous la gouverne d’un entraîneur qui invite ses joueurs à penser par eux-mêmes au lieu de suivre l’orthodoxie.

Or, dans son cas aussi, la gestion de rondelle aurait peut-être invité à un peu plus de prudence face aux Maple Leafs.

Ce n’est pas terminé pour l’arrière de 24 ans, qui a été acquis cet été dans le second échange de Jeff Petry. Le fait qu’il soit droitier et admissible au ballottage s’il est cédé à la Ligue américaine devrait lui donner une petite marge de manœuvre.

Il reste que le potentiel de Barron est plus élevé que celui de Lindström, et l’on voit à l’occasion ce qui fait du choix de premier tour de l’Avalanche du Colorado en 2020 un joueur intrigant pour le Canadien. Barron peut encore être cédé à Laval sans passer par le ballottage, et si l’organisation estime qu’il doit parfaire son apprentissage là-bas, ce ne sera pas plus mal. Après tout, il n’a que 121 matchs d’expérience dans les rangs professionnels.

Or, si telle est l’option retenue, il restera un trou béant à combler à la ligne bleue qui risque de nécessiter le transfert d’un gaucher du côté droit. Kaiden Guhle apparaîtrait alors comme l'un des meilleurs candidats pour le boulot.

Autrement, le Tricolore peut garder un œil sur le ballottage afin de voir si un droitier disponible ne serait pas supérieur à ce que peuvent lui offrir Lindström et Kovacevic.

Les Leafs, justement, ont peut-être un candidat intéressant en Conor Timmins, un défenseur qui a mis du temps à chasser les blessures, mais qui, à 25 ans, semble mûr pour jouer un rôle intéressant dans la Ligue nationale.

Même s’il connaît un bon camp d’entraînement, il est condamné pour l’instant à être le septième défenseur, car les Torontois sont aux prises avec de sérieux ennuis de plafond salarial. Ils songeraient, semble-t-il, à offrir Timmins aux autres équipes de manière à ne pas payer 1,1 million de dollars cette année et l'an prochain pour leur septième défenseur.

Tout le monde à Montréal a les yeux tournés vers l’avenir, mais autant la brigade défensive est appelée à être l’une des principales forces de l'équipe dans sa reconstruction, autant elle risque d’être son talon d’Achille cette saison.

Il manque au moins un solide défenseur à un groupe qui n’a déjà pas le luxe d’être privé de Mike Matheson pendant longtemps.

Ce serait bien qu’un candidat émerge du lot.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Sports

Analyses, chroniques et bien plus encore! Suivez l’actualité sportive au-delà des résultats.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Sports.