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Le rôle de mentor de Paul Byron s’inscrit dans la logique de développement du Canadien

Paul Byron fixe la caméra alors qu'il patine à Brossard dans ses nouvelles fonctions.

Paul Byron

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Paul Byron avait mis ses voisins dans le coup.

Pendant qu’il hébergeait le jeune défenseur Logan Mailloux pendant un mois, chez lui à Candiac, le nouveau retraité avait trouvé un voisin pour ouvrir ses portes à David Reinbacher. Quelques pelouses plus loin, c’est Emil Heineman qui avait trouvé un toit.

Tout cela pour faciliter leur travail estival au Complexe sportif de Brossard.

Pour eux, c’est un gros camp d’entraînement et on voulait leur donner l’occasion d’être ici et de s’entraîner. On a une très bonne équipe de développement ici , a expliqué Byron, qui a officiellement annoncé sa retraite mardi, pour accepter un rôle de consultant au développement avec le Canadien.

Avant même qu’il soit confirmé dans ses fonctions, il était déjà investi dans sa nouvelle vie, à partager son expérience et à aider des jeunes à aborder le camp d’entraînement et la saison qui vient avec le bon état d’esprit.

Je lui ai raconté de quoi avait eu l’air ma première année professionnelle, à quoi il devait s’attendre au camp et sur quoi il devait le plus porter son attention, a précisé Byron au sujet de Mailloux, qui est resté chez lui pendant environ un mois.

J’ai appris beaucoup à propos de Logan. C’est un très gentil jeune homme. Mes enfants l’adoraient et, à vrai dire, la maison est un peu vide depuis qu’il est parti!

Quelques heures après que Byron eut raconté cela, jeudi, Mailloux s’illustrait dans le match intraéquipe avec deux buts grâce à de puissants tirs du poignet de la ligue bleue.

Des mentors en qui les joueurs se retrouvent

Repêcher des joueurs vedettes dans la LNH est une tâche extrêmement difficile, car ils sont très peu nombreux dans chaque cuvée, et les chances de se tromper, peu importe le rang de sélection, demeurent grandes.

Une organisation a besoin de ne pas rater son coup avec ses plus hauts choix de repêchage, mais elle a également besoin que d’heureuses surprises se révèlent dans les tours plus tardifs, ou même parmi les joueurs qu’elle dénichera en tant que joueurs autonomes.

Quand on pense à la récente embauche de Byron, on voit à quel point elle correspond à une mentalité solidement implantée au sein du personnel, une mentalité qui est entièrement tournée vers le développement maximal des jeunes qu’il a sous la main.

Martin St-Louis est un entraîneur-chef que les meilleurs joueurs de l’équipe peuvent admirer pour une carrière qui l’a mené au Temple de la renommée, mais qui peut aussi inspirer les joueurs plus marginaux qui ne voient pas toujours clairement un chemin vers un poste dans la Ligue nationale.

Ses adjoints Trevor Letowski et Stéphane Robidas ont été de lointains choix de septième tour, alors qu’Alexandre Burrows, lui, n’a jamais été repêché. Également ignoré au repêchage, l’entraîneur au développement Francis Bouillon a surmonté les préjugés et déjoué les pronostics pendant près de 800 matchs dans la LNH.

Et voilà que Byron, qui à l’origine avait été ignoré au repêchage de la Ligue de l’Ontario avant de répondre à l’appel de Charlie Henry et d'Olivier Groulx des Olympiques de Hull, et qui a changé deux fois d’équipe avant que le CH le réclame au ballottage en 2015, vient se greffer lui aussi à l’équipe de développement.

Tous ces individus ont surmonté le fait d’avoir été perçus à un moment ou à un autre comme des laissés-pour-compte, pour ensuite faire carrière dans la Ligue nationale.

Si le Canadien espère trouver un diamant brut dans sa pépinière, ou s’il souhaite amener certains joueurs plus prometteurs à leur plein potentiel, il ne manque pas d’exemples parmi son personnel pour convaincre les joueurs qu’il est possible pour chacun d’eux d’aller jusqu’au bout de leurs aptitudes.

Il s'agit de vouloir et d'y mettre le travail.

Paul Byron attache une ganse au pantalon de Brendan Gallagher.

Paul Byron et Brendan Galagher

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Un rôle encore à définir

La retraite de Byron était devenue une formalité depuis longtemps, à la suite de son absence toute la saison dernière et de la douleur qu’il ressent encore aujourd’hui lorsqu’il tente de s’entraîner un peu trop intensément ou qu'il y met toute la gomme en patinant.

Aller à l’aréna en étant un coach, c’est un peu moins intense. Et je suis capable de faire cela, a-t-il mentionné.

Aux yeux de son ami Brendan Gallagher, il ne faisait aucun doute que Byron resterait dans le hockey après sa carrière de joueur. Et on ne parle pas ici de seulement entraîner ses enfants au niveau atome.

En ce moment, il est à une étape où il va déterminer ce qu’il préfère faire, ce dans quoi il est bon et aussi ce qui convient le mieux à sa famille, a précisé Gallagher. Il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte. Une chose est sûre, il peut aider notre groupe, il peut aider notre organisation. Il est très intelligent, il comprend très bien le hockey. Il a traversé toutes sortes de choses, et c’est quelqu’un en qui les joueurs peuvent se retrouver.

Byron nous a déjà confié qu’il se verrait faire du recrutement ou encore décortiquer les styles de jeu des autres équipes, mais c’est dans un rôle de consultant au développement des joueurs qu’il collaborera d’abord. C’est un titre identique à celui de Marie-Philip Poulin, qui ne peut se commettre à temps plein auprès du Tricolore étant donné qu’elle est encore joueuse active.

Dans le cas de Byron, la notion de consultant évoque surtout un rôle qui reste à définir.

Son intégration va se faire graduellement. Il a passé beaucoup de temps sur la glace avec les gars cet été. Tu vois qu’il adore le hockey. Sa façon d’aider va arriver de façon organique. On va avoir où il peut le plus nous aider. C’est toujours le fun d’avoir un joueur qui vient juste de sortir. Il va avoir une perspective et des opinions différentes, et on va certainement tenir compte de nos conversations avec lui.

Bouillon et Rob Ramage sont les deux principaux intervenants auprès des espoirs de l’équipe durant la saison, mais ce sont deux anciens défenseurs. En tant qu’attaquant, croit Byron, il pourra apporter une expertise différente à la table, en plus de transmettre aux joueurs une expérience professionnelle qui est toute fraîche.

Mais chaque chose en son temps. Byron est peut-être tranquillement en train de migrer vers un rôle de mentor ou d’enseignant, mais tout est encore nouveau pour lui.

Je me sens comme à ma première journée à l’école secondaire. Je découvre de nouveaux endroits et de nouveaux tunnels à l’aréna dont j’ignorais l’existence!

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