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AnalyseCinq observations sur l’entrée en scène des recrues du Canadien à Buffalo

Un joueur de hockey manie la rondelle pendant un entraînement.

David Reinbacher

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

BUFFALO – Était-ce la nervosité des grandes premières? Le fait de monter sur les planches devant autant de membres de l’état-major présents pour scruter leurs faits et gestes? Toujours est-il que la première performance des recrues du Canadien contre celle des Sabres nous a laissés sur notre appétit.

Les jeunes Sabres ont finalement gagné 6-3 ce match échevelé, dont l’un des principaux faits saillants aura été cette baie vitrée fracassée en troisième période et l’interruption de 15 minutes qui a suivi.

Plaisanterie à part, la rouille était évidente de part et d’autre, et le CH s’est accroché pendant la majeure partie du match contre une équipe talentueuse. La crème de l’attaque des Sabres a finalement remonté à la surface.

Voici quelques observations, à prendre avec des pincettes, sur ce premier effort de membres de l’organisation pour la saison 2023-2024.

Les Sabres sont bien nantis

À tout seigneur tout honneur, les meilleurs espoirs à l’attaque des Sabres ont totalement dominé ceux du CH. Isak Rosen, Zach Benson, Jiri Kulich et Matthew Savoie, tous des choix de premier tour, ont totalisé sept points, marqué quatre buts et passé leur soirée à étourdir la brigade défensive du Tricolore.

À la défense des deux premiers trios montréalais complètement éclipsés par leurs rivaux, ils ne comptaient que 11 matchs d’expérience au total dans la Ligue américaine. Rosen et Kulich y ont passé l’année entière en 2022-2023.

Il y a une grosse marche avec le hockey professionnel. Quand tu arrives du junior ou de la NCAA, tu réalises qu’il y a un gros pas. Tu voyais que les Sabres avaient un peu plus d’expérience de la Ligue américaine dans la formation, a expliqué l’entraîneur du Rocket, Jean-François Houle.

Ce n’était d’ailleurs que justice que Kulich finisse par toucher la cible en fin de rencontre. En voilà un qui devrait marquer quelques buts dans la Ligue américaine encore cette année et pourrait bien faire la même chose une fois arrivé dans la Ligue nationale.

Le contingent de jeunes talents à l’attaque des Sabres donne froid dans le dos quand on pense que tout ce beau monde se joindra éventuellement à Owen Power, Rasmus Dahlin, J.J. Peterka, Jack Quinn, Noah Ostlund et Dylan Cozens, tous âgés de 23 ans et moins. Ce sera cauchemardesque pour l’adversaire.

Baptême difficile pour Mailloux et Reinbacher

On ne cassera pas de sucre sur le dos de deux jeunes hommes qui effectuaient leurs premiers pas à ce niveau. Logan Mailloux arrive du junior, David Reinbacher vient tout juste d’être repêché et jouait certes avec des hommes en Suisse, mais sur une patinoire aux dimensions autrement plus importantes.

Cela dit, les deux auraient pu rêver d’initiation plus agréable. Mailloux s’est trouvé sur la glace pour les trois premiers buts de l’adversaire en commettant au moins deux erreurs : la première en raison d'un mauvais positionnement lors du premier but et la deuxième lorsqu’il a manqué de combativité pour battre de vitesse Viktor Neuchev pour obtenir un dégagement refusé.

Mailloux n’a pas rencontré les médias après le match, son entraîneur a donc pris la relève pour commenter sa performance.

Je le sentais nerveux, a laissé tomber Houle. Mais il y avait plusieurs jeunes nerveux. Je l’ai remarqué lors de l’entraînement matinal, il y avait de la nervosité. C’est normal. Nous avons plusieurs jeunes et ils jouaient leur premier match avec le chandail du Canadien. Tu dois apprendre de cette expérience.

Reinbacher, pour sa part, a été plutôt discret. S’il ne s’est pas placé dans le pétrin très souvent, il semblait jouer avec retenue. Normal, encore une fois, a dit son entraîneur.

C’était dur. La glace est plus petite ici. Il y a plus de talent et les gars veulent démontrer qu’ils ont leur place. J’ai juste essayé d’agir normalement. C’était mon premier match, j’ai aimé l’expérience et j’ai hâte au prochain match. Je ne me mets pas trop de pression, a dit le jeune Autrichien.

Dobes, des hauts et des bas

On ne le croirait pas à consulter la feuille de statistiques, mais le gardien Jakub Dobes s’est bien débrouillé devant son filet malgré 6 buts accordés sur 27 tirs. Houle n’a pas voulu lui lancer trop de fleurs, compréhensible dans une défaite de 6-3, mais il a néanmoins admis qu’il avait bien joué.

Le Tchèque a été particulièrement solide en première période avec, notamment, deux arrêts coup sur coup face à Kulich en désavantage numérique. Il a également fermé la porte aux Sabres deux fois lors d’échappées. Ses fulgurances ont été tachées de quelques petites errances ici et là.

Le portier disait lui-même devoir apprendre à jouer un peu plus profondément dans son demi-cercle. Il en a offert quelques beaux exemples, en plus de se compliquer la vie avec une sortie hasardeuse derrière le filet qui a bien failli coûter un but. Dans l’ensemble, par contre, son talent est évident.

Trudeau et Simoneau connaissent leur rôle

Le Canadien a donné le C à William Trudeau et a fait du petit Xavier Simoneau son adjoint. Une marque de reconnaissance pour deux lointains choix de quatrième et de sixième tours en 2021. Les deux ont disputé plus d’une soixantaine de matchs dans la Ligue américaine l’an dernier et cet avantage crevait les yeux.

Sans dire qu’ils ont réussi de grandes prestations, les deux Québécois sont ressortis du lot pour reprendre les mots de l’entraîneur vendredi matin.

Simoneau a travaillé avec acharnement, a semé la pagaille en envoyant valser Zach Benson dans le filet et a offert une chance en or à Filip Mesar en avantage numérique. Trudeau a probablement été le plus stable des arrières. Rien qu’il mettra en tête de son C. V., mais une constance qui ne passe certainement pas inaperçue.

Nous avons tous les joueurs à l’œil. C’est pour ça que nous faisons des camps. Nous voulons voir qui se démarquera sous la pression. C’est une réalité à Montréal, pas facile de jouer dans cet environnement, a fait remarquer Houle.

Les invisibles

La liste est longue et le camp est court. Voilà deux mauvaises nouvelles. Pour faire ça court, Emil Heineman, Filip Mesar, Joshua Roy, Sean Farrell et Riley Kidney viennent de perdre une belle occasion de faire bonne impression. Demain est un autre jour. Ce sera au tour des Bruins de Boston de croiser le fer avec le CH.

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