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Les joueuses de la défunte PHF compensées financièrement

Les joueuses sont alignées sur la patinoire avant la partie.

Des joueuses de la Force de Montréal

Photo : Twitter/@LaForceMontreal

Au moment où la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) s’apprête à lancer ses activités, les athlètes qui étaient sous contrat dans la défunte Premier Hockey Federation (PHF) lors de sa dissolution ont reçu une compensation financière.

Il s'agit d'une bien maigre consolation dans certains cas, mais d'un léger coup de pouce néanmoins.

Rappelons que lorsque les actionnaires de contrôle de l’Association des joueuses de hockey professionnelles (Professional Women's Hockey Players Association, ou PWHPA) ont acheté et dissous la PHF pour repartir sur de nouvelles bases, toutes les ententes récemment conclues ont simplement été déchirées.

Sept joueuses de la ligue, une par équipe, ont ensuite formé un comité pour explorer leurs options juridiques, a appris Radio-Canada Sports.

Ann-Sophie Bettez, capitaine de l’ancienne équipe montréalaise, était l’une d’entre elles. Après quelques discussions avec des avocats, le conseil légal a été fort simple.

Ils nous ont dit que ça ne servait à rien de mener cette bataille-là : tu n’es même pas sûre d’avoir quelque chose et il faut que tu débourses des frais d’avocat. Au Québec, les contrats du genre auraient pu être contestés en cour, mais pas aux États-Unis, a raconté l’athlète de 35 ans jointe au téléphone.

Un avocat en droit du travail nous a confirmé que, selon les normes du travail qui sont en vigueur au Québec, les contrats n’auraient pas pu être invalidés aussi facilement par les équipes. Il en va autrement aux États-Unis et, dès lors, le recours légal est apparu inutile.

On leur a dit de remplir leurs documents et de collecter, a raconté un avocat au fait du dossier.

La collecte aura été maigre pitance malgré tout.

Bettez, par exemple, a touché un douzième de son salaire. Les athlètes ont eu droit à un douzième du salaire prévu au contrat. Pour la joueuse qui aurait été la mieux payée de la ligue (à 200 000 dollars canadiens), Daryl Watts, cela représente un montant d’environ 16 500 $.

Une joueuse de hockey sourit et lève les bras après avoir marqué un but.

Un but marqué par la capitaine de la Force de Montréal Ann-Sophie Bettez contre les Metropolitan Riveters

Photo : Twitter / Force de Montréal

Pour une athlète plus près du salaire moyen de 37 500 $, il s’agit d’une compensation d’un peu plus de 3000 $.

L’argent reçu, ce n’est aucunement ce qu’on aurait reçu avec nos contrats. Mais c’était complexe. Nous, on opérait au Québec; la PHF était détenue aux États-Unis, les lois sont complètement différentes... À un moment donné, à quel point peut-on en sortir gagnant? soulève Bettez.

Au moins, ils ont trouvé un terrain d’entente pour nous donner une indemnité de départ, a-t-elle ajouté.

Ça s’est réglé en peut-être un mois, a renchéri Alexandra Labelle, une autre ancienne joueuse de la Force de Montréal.

Labelle a semblé plutôt satisfaite de cette entente au rabais.

Dans ma tête, je ne m’attendais à rien; je me disais qu’on ne recevrait peut-être pas d’argent, a-t-elle expliqué.

Un réflexe probablement naturel dans un univers où les dollars n’avaient pas l’habitude de couler à flots.

Certaines joueuses devront toutefois attendre jusqu’au mois de janvier avant de mettre la main sur l’ensemble de leur petit pactole. Les hockeyeuses pouvaient choisir entre tenter de poursuivre leur carrière et encaisser un chèque dès cet été, ou encore annoncer qu’elles arrêtaient de jouer et obtenir un deuxième versement en hiver, lorsque la nouvelle ligue aura commencé ses matchs.

Comme l’a dit Bettez, on s’entend, on passe de 11 équipes à 6; il y a beaucoup de filles qui vont arrêter de jouer.

L’avenir

Cet épisode vient conclure une saga difficile à avaler pour certaines, mais nécessaire, selon la plupart des joueuses qui se sont prononcées publiquement depuis la dissolution de la PHF et l’avènement de la LPHF.

Les deux joueuses ici consultées, Bettez et Labelle, réitèrent que cette transition, aussi abrupte et impitoyable a-t-elle été, permettra enfin au hockey féminin professionnel d’éclore pour de bon en raison de partenaires financiers solides et de la convention collective.

Les deux espèrent maintenant trouver leur niche dans une des six nouvelles équipes.

Bettez comme Labelle se sont déclarées disponibles pour le repêchage, prévu le 18 septembre.

J’aimerais ça, faire partie du mouvement, pouvoir dire que j’ai joué dans cette ligue professionnelle et le conter à mes enfants. Je surfe la vague, a dit Bettez.

Dans la PHF, on avait une belle ligue, mais sans les meilleures joueuses au monde. Le marché ne peut pas se développer si tu n’as pas les têtes d’affiche, déjà qu’on n’est pas tant connues au hockey féminin. C’est important que nos supervedettes soient là pour que les gens accrochent et qu’après, ils apprennent à connaître d’autres joueuses, comme moi, mettons, a conclu Labelle.

Un bandeau annonçant le balado de Radio-Canada Sports : Tellement hockey

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