ChroniqueSans même taper dans le ballon, les joueurs de soccer touchent le gros lot
Les revenus publicitaires des supervedettes comme Messi, Neymar, Ronaldo ou Mbappé donnent le vertige.

Lionel Messi avec ses six Ballons d'or
Photo : Associated Press / Francois Mori
Avec les 300 millions offerts par les Saoudiens, Cristiano Ronaldo risque fort de revoir sa copie quand il apprendra que ces mêmes Saoudiens étaient prêts à offrir plus de 1 milliard pour Lionel Messi.
Ce dernier aura préféré le rêve américain de la MLS pour finir sa carrière. Moins d’argent pour Messi, certainement, mais son contrat avec l’Inter Miami ne risque pas de l’appauvrir non plus.
Son salaire avec le club est secondaire, même si on l’estime à 50 millions de dollars américains par saison. Mais derrière l’arbre il y a la forêt Apple et Adidas. Un savant montage financier imaginé par la ligue pour faire venir la vedette et qui va ajouter quelques zéros sur sa fiche de paie.
Le salaire d’un joueur de soccer est quand même un salaire d'appoint, aussi astronomique soit-il pour le commun des mortels. Ce qui est le plus intéressant, c’est l’association des joueurs avec de grandes marques publicitaires souvent à très long terme. Cela leur garantit une rentrée supplémentaire d’argent à la retraite.
Avec le Paris Saint Germain, l'Argentin touchait 120 millions, dont 65 millions de revenus sportifs. Le montage financier de sa nouvelle équipe ressemble à celui qui avait amené David Beckham dans la MLS. À la fin de sa carrière avec le Galaxy de Los Angeles, l’international anglais avait investi dans l'Inter Miami.
Donc, en plus d’un partage des bénéfices avec son commanditaire Adidas, Messi pourrait avoir l’option d’avoir des parts dans une franchise de la MLS à la fin de sa carrière.

Kylian Mbappé
Photo : Associated Press / Francisco Seco
Kylian Mbappé, lui, a signé un contrat pharaonique avec le PSG. S’il reste jusqu’en 2025, il touchera 900 millions de dollars. Si l’on en croit le magazine Forbes, il serait le joueur le mieux payé de la planète soccer, devant Ronaldo et Messi.
Selon le même magazine, on estime ses revenus publicitaires de ses associations avec Nike, Dior ou Oakley à plus d’une dizaine de millions. On peut penser qu’avec son nouveau contrat avec le club parisien, ses revenus extra-sportifs risquent d’exploser.
Ronaldo, comme d'autres, a créé sa propre marque, CR7, qui lui rapporte plusieurs millions par année. De plus, l'attaquant portugais a récolté en 2022 75 millions en recettes publicitaires. Il ne faut pas oublier les réseaux sociaux.
Si vous voulez faire un placement publicitaire sur son compte Instagram vous devrez débourser 1,6 million de dollars. Ce qui lui rapporterait plus de 40 millions par an. C’était plus que le salaire qu’il touchait quand il jouait avec la Juventus de Turin.

Neymar
Photo : Associated Press / Thibault Camus
Vous l’aurez compris, les grandes vedettes du soccer mondial touchent beaucoup d’argent sans taper dans un ballon. Dans ce domaine, vous serez peut-être surpris de découvrir que le Brésilien Neymar s'en tire très bien.
Celui qui passe plus de temps à tomber sur les pelouses qu'à frapper le ballon navigue dans le monde publicitaire comme un poisson dans l’eau. Selon Forbes, sa seule association avec l’équipementier Puma lui rapporte 25 millions chaque année. Ajoutez à cela ses contrats juteux avec Red Bull, Volkswagen ou Panasonic pour ne citer que ceux-là.
Si on récapitule, selon Forbes et certains magazines spécialisés, le Ballon d’or de la publicité serait Ronaldo suivi de Messi, Neymar et Mbappé.

Cristiano Ronaldo, officiellement présenté par le club Al-Nassr
Photo : Getty Images / Yasser Bakhsh
Au rythme où fluctuent les contrats des joueurs, on ne peut plus être sûr de rien. D’ailleurs, l’inflation salariale des pays du Golfe vient un peu brouiller les cartes.
Tous ces chiffres peuvent donner le tournis, mais une chose est certaine, même sans joueur, ça peut rapporter gros, sauf si les pays comme l’Arabie saoudite et le Qatar s’en mêlent!
Les contrats XXL offerts à Ronaldo ou à Mbappé donnent le vertige. On peut maintenant se demander si demain, les maillots ne seront pas trop grands à porter.
En attendant, on peut dire qu’il y a beaucoup d’argent sous les crampons des étoiles du soccer sans qu'ils aient besoin de les enfoncer dans les pelouses.