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Le rêve du jeune pilote torontois Daniel Ali se réalise : courir au Mans

Des monoplaces de type endurance roulent sur un circuit.

La monoplace no 14 de l'équipe Inter Europol Competition sur le circuit du Mans

Photo : David Lord

Les 24 heures du Mans ont lieu samedi et dimanche. Ce sera la 100e édition de cette célèbre course d'endurance qui fait rêver de nombreux jeunes pilotes. Parmi eux, le Torontois Daniel Ali, 17 ans, qui fait du karting depuis l'âge de 7 ans. Il est au Mans cette semaine pour y disputer deux courses.

Le jeune homme a obtenu un volant dans le Championnat Le Mans Cup, et participe jeudi et vendredi à deux courses de soutien sur le célèbre circuit.

Mon frère et moi, on regardait les courses de F1 à la télévision, mais aussi le Championnat du monde d'endurance. On a joué à des jeux vidéo de courses d'endurance, et on est vraiment tombé en amour avec les voitures qui courent au Mans, explique-t-il à Radio-Canada.

Les monoplaces des courses d'endurance ont comme appellation LMP, pour Le Mans Prototype, et elles sont classées par catégorie LMPH (Hyper, les plus puissantes), LMP2, LMP3 (avec gros aileron arrière), LMP4 (avec petit aileron arrière).

Trois hommes en combinaison de pilote, de face, marchent vers le photographe.

La famille Ali : Adam et Daniel (à droite) entourent leur père Fareed

Photo : David Lord

Daniel a fait 10 ans de karting avant de passer aux voitures de course, en l'occurrence les monoplaces à habitacle fermé des sports prototypes, les courses d'endurance.

À ma première course de karting, je n'avais pas le coup de volant de Lewis Hamilton ou de Max Verstappen, admet-il. Mais si j'ai progressé, c'est grâce aux gens qui m'ont conseillé, aidé, et aujourd'hui, grâce à mon instructeur de pilotage Colin Noble, qui me guide.

Daniel Ali a choisi le chemin de l'endurance après avoir comparé ses sensations en catégorie formule (open wheel, ou roues sans carénage) et en catégorie endurance (closed cockpit, ou habitacle fermé).

J'ai eu l'occasion d'essayer une monoplace de catégorie formule et une LMP3 le même jour, et j'ai senti tout de suite que j'aimais mieux piloter la LMP3. Il y avait quelque chose que j'aimais, de vraiment particulier, et j'ai compris que c'est dans cette auto que je voulais piloter si jamais je poursuivais une carrière de pilote, explique-t-il.

L'adolescent a dû s'habituer à la position de pilotage dans un habitacle fermé, très différente de la position de pilotage en karting.

J'étais habitué à bien voir les pneus et ma trajectoire sur la piste. Mais dans un habitacle fermé, c'est plus dur de voir les points de corde (point intérieur du virage), de voir ma trajectoire, fait-il remarquer. Je devais me fier à mon habileté à placer la voiture dans la bonne trajectoire. J'ai dû m'y habituer, mais maintenant, ça ne pose plus de problème.

Un pilote a les mains sur son volant dans l'habitacle de sa voiture de course.

Daniel Ali dans l'habitacle de la monoplace LMP3 de l'équipe Inter Europol Competition

Photo : BAM motorsports management

C'est grâce aux liens qu'a tissés leur père Faared Ali, pilote amateur qui court en Amérique du Nord et en Europe, que Daniel et son frère Adam, âgé de 18 ans, ont pu obtenir cette occasion de piloter en endurance en Europe.

C'est mon père qui nous a initiés au karting, mon frère et moi. C'est par un de ses amis qui est gérant de pilotes, surtout en endurance, que nous avons pu avoir obtenir cette occasion de courir en Europe. Il lui a demandé de nous conseiller et de nous mettre en contact avec de bonnes équipes, ajoute-t-il.

Le jeune Torontois et son frère ont été engagés en décembre 2022 par la firme britannique BAM Motorsport Management, qui leur a ouvert les portes de l'endurance.

Deux pilotes discutent, l'un est assis dans une monoplace, portière ouverte.

Adam Ali donne des conseils à son petit frère Daniel, assis dans l'habitacle de la monoplace de l'équipe Inter Europol Competition.

Photo : David Lord

Daniel a participé, dimanche avec son frère, à une épreuve de la Ligier european series au circuit du Mans, dans une Ligier JS P4 (LMP4). Ils ont fini la course d'une heure au 7e rang, après une belle remontée, car ils partaient du dernier rang de la grille.

En partant du fond de la grille, j'ai pu m'habituer à piloter dans la circulation, à surveiller les voitures des autres catégories, à me tasser du chemin quand les plus rapides arrivaient. On aurait aimé terminer plus haut que la 7e place, mais pour moi, ça a été un bel apprentissage en vue de mes deux courses de cette semaine dans la Le Mans Cup.

Daniel Ali participera en effet à la deuxième manche de la saison, jeudi et vendredi, dans la monoplace no 4 de l'équipe Inter Europol Competition.

Le circuit du Mans est un des plus mythiques, là où il y a de grandes batailles entre manufacturiers, comme Ford et Ferrari. J'ai toujours voulu y être, même en spectateur. De voir le circuit, sa longueur, ses lignes droites, ses gradins, c'est extraordinaire. Et je me pince de réaliser que je peux disputer des courses sur ce grand circuit.

Une monoplace avec habitacle fermé, ses phares allumés, roule sur un circuit.

Daniel Ali dans la monoplace no 14 de l'équipe Inter Europol Competition

Photo : Inter Europol Competition / BAM Motorsport Group

Après avoir participé aux deux courses de soutien, Daniel Ali restera sur place pour assister aux 24 heures du Mans, surtout que ce sera la 100e édition.

Il y a tellement de monde de partout qui vient voir la course. Il y a beaucoup d'ambiance en ville et au circuit, précise-t-il. Je vais devoir rester concentré jusqu'à la fin de ma deuxième course, vendredi, la veille du départ des 24 heures. Après, je n'aurai plus de stress, alors je pourrai profiter du spectacle et de la course pour voir en piste les meilleurs pilotes d'endurance au monde.

Un pilote en combinaison et casqué marche dans les puits d'un circuit.

Daniel Ali retourne au garage sur le circuit du Mans, son frère Adam va prendre place dans la monoplace.

Photo : David Lord

Il poursuivra ensuite sa saison dans la Le Mans Cup qui le mènera sur les circuits européens, notamment le Paul-Ricard, dans le sud de la France, Portimao, au Portugal, et Spa-Francorchamps, en Belgique.

Je veux prendre le plus d'expérience possible dans la Le Mans Cup, car j'en suis encore au début de ma carrière en course automobile. Je veux obtenir le plus de temps de piste possible. Et je suis chanceux de pouvoir découvrir des circuits comme Spa-Francorchamps, dit-il.

Un jeune homme sourit et regarde son écran d'ordinateur.

Daniel Ali en entrevue à Radio-Canada

Photo : Radio-Canada

Participer aux 24 heures du Mans n'est plus un rêve pour Daniel Ali, mais un but qu'il compte atteindre.

J'en profite pour discuter avec des pilotes qui sont inscrits en LMP2 et en LMPH, et je me rends compte qu'ils ont fait le même parcours que moi aujourd'hui. Alors, j'espère qu'un jour, mon frère et moi, on pourra faire les 24 heures, a conclu le Torontois.

Daniel Ali aimerait s'installer en Europe pour courir à plein temps, mais ce n'est pas pour tout de suite, car il continue ses études en Ontario. Il fera donc la navette entre le Canada et l'Europe pour encore quelque temps.

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