Max Verstappen l’emporte en Australie au terme d’une course chaotique

Le Néerlandais, qui était parti pour l'emporter très largement avant que deux interruptions surviennent dans les trois derniers tours, a devancé les anciens champions du monde Lewis Hamilton (Mercedes-Benz) et Fernando Alonso (Aston Martin).

Sur le circuit d'Albert Park de Melbourne, Verstappen a confirmé la suprématie des monoplaces Red Bull et s'échappe au classement des pilotes. Il devance désormais de 15 points son coéquipier Sergio Pérez, qui a fini 5e dimanche après être parti dernier.

Évidemment, je suis très content de gagner. La voiture avait un bon rythme. Mais la fin de la course, c'était un peu n'importe quoi, a estimé le Néerlandais.

Fernando Alonso (3e) arrose Lewis Hamilton (2e) sur le podium à Melbourne.

Photo : Getty Images / Quinn Rooney

Avec deux victoires à Bahreïn et en Australie, et une deuxième place en Arabie saoudite (après s'être élancé de la 15e position), il réalise un superbe début de saison et apparaît intouchable au volant de sa RB 19. À part Pérez, personne n'est pour l'instant en mesure de l'inquiéter.

Red Bull, qui ne s'était pas imposé en Australie en 12 ans, domine le classement des constructeurs devant Aston Martin.

Après deux cinquièmes places, Lewis Hamilton a décroché son premier podium de la saison, qui semble valider la montée en puissance des Mercedes-Benz, même si George Russell a été contraint à l'abandon en raison d'une casse de moteur qui a mis feu au bloc thermique.

Je ne m'attendais pas à finir deuxième, je suis super content, mais on a encore de la performance à aller chercher, a souligné le Britannique.

Russell est le grand perdant, car il avait réussi dès le départ à dépasser Verstappen à la régulière au premier virage.

Fernando Alonso a décroché, à 41 ans, le 101e podium de sa carrière, le troisième en trois courses cette saison au volant de l'Aston Martin AMR23 qui n'en finit plus de surprendre. Son coéquipier Lance Stroll a fini au 4e rang.

Que d'émotions avec ces drapeaux rouges et ces incidents, a admis Alonso. Peut-être la course la plus folle qu'on ait connue à Melbourne. Alors, c'est vraiment bien de finir sur le podium.

La voiture roulait bien, et nous n'avons fait aucune erreur. J'ai pu mettre de la pression sur Lewis (Hamilton). En dépit du contact avec Carlos (Sainz fils), qui ne l'a pas fait intentionnellement, on a pu monter sur le podium. On peut être satisfait de notre début de saison.

Course à oublier pour Ferrari et Alpine

Ferrari a en revanche connu une journée cauchemardesque puisque le Monégasque Charles Leclerc a dû abandonner dès le troisième virage. Il a terminé dans les graviers après avoir touché l'Aston Martin du Canadien Lance Stroll en tentant de le doubler.

Je ne blâme pas Lance (Stroll), a expliqué Leclerc. Il a vu Fernando (Alonso) freiner juste devant lui, et s'est retrouvé coincé, car j'étais à côté de lui. C'est très fustrant, c'est mon pire de début de saison en F1.

Lance Stroll, coincé entre deux monoplaces, touche la Ferrari de Charles Leclerc avec sa roue avant gauche.

Photo : TSN / Formula One

Puis Carlos Sainz a été pénalisé de cinq secondes après avoir provoqué la sortie de piste d'Alonso lors du troisième départ à deux tours de la fin. L'Espagnol a donc dégringolé de la 4e à la 12e place, ce qui signifie que la Scuderia n'a marqué aucun point de week-end.

L'autre perdant de la journée est l'écurie tricolore Alpine-Renault, qui a vu ses deux pilotes français Pierre Gasly et Esteban Ocon se percuter peu après le troisième départ, alors qu'ils étaient repartis respectivement aux 5e et 10e rangs. Aucun des deux n'est à blâmer dans cet incident de course, qui fait très mal à la marque française.

La course a été interrompue trois fois, après les accidents d'Alexander Albon au 7e tour, de Kevin Magnussen au 53e et des deux Français au 57e. Les pilotes et les spectateurs ont donc eu droit à trois départs sur la grille, tandis que le dernier tour de la course a été effectué derrière la voiture de sécurité.

Le Québécois Lance Stroll a été chanceux de finir au 4e rang, car il avait commis une grosse faute à la troisième relance quand il a tiré tout droit au virage no 3, car il a été surpris par ses pneus froids. Ce qui l'a fait sombrer au classement.

Lance Stroll fait un tout droit au virage no 3 à la relance du 57e tour du Grand Prix d'Australie.

Photo : TSN / Formula One

La FIA l'a toutefois reclassé au 4e rang en vertu des articles du règlement. Le classement final de la course a en effet été celui du tour précédant l'interruption du 57e tour, mais avec les monoplaces capables de franchir la ligne d'arrivée. Ce qui éliminait Alpine-Renault.

On doit être satisfait du résultat, car Fernando et moi n'avons pas échappé aux incidents, a fait remarquer Stroll, déçu de son erreur en fin de course. Je me suis fait prendre par mes pneus froids à la deuxième relance et je pensais avoir jeté aux poubelles un podium. Heureusement, le drapeau rouge est sorti au même moment, et la FIA m'a reclassé. Ce sport vous fait parfois passer par toute la gamme des émotions.

On a pu marquer beaucoup de points, et voir Aston Martin au deuxième rang des constructeurs après trois courses, c'est très bien, a conclu le Québécois.

Avec l'annulation du Grand Prix de Chine, prévu à la mi-avril, la F1 fait une pause de quatre semaines et la saison reprendra sur le circuit urbain de Bakou, en Azerbaïdjan, le 28 avril.