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La réintégration des escrimeurs russes et bélarusses passe mal

Deux escrimeurs s'affrontent.

Deux escrimeurs

Photo : getty images/istockphoto / gorodenkoff

Agence France-Presse

Au tour de la Fédération française d'escrime d'annuler une étape de la Coupe du monde, prévue à Saint-Maur-des-Fossés, en raison de la décision de la Fédération internationale d'escrime (FIE) de réintégrer les athlètes russes et bélarusses.

Le communiqué de la Fédération française d'escrime ne fait pas de mystère sur la raison de sa décision : elle se trouve dans l'incapacité d'honorer les demandes de la FIE relatives à l'accueil des sportifs russes et bélarusses.

Par conséquent, l'étape masculine d'épée qui devait avoir lieu du 19 au 21 mai est annulée.

Cette annonce survient après l'annulation d'une autre étape de la Coupe du monde dans la ville de Tauberbischofsheim, en Allemagne. Pour les mêmes raisons, la Fédération danoise a également choisi de ne pas tenir une épreuve satellite de niveau inférieur à la Coupe du monde.

Depuis le 10 mars dernier, la FIE a décidé d'autoriser à nouveau la présence d'escrimeurs et escrimeuses russes et bélarusses, sous réserve d'une décision du Comité international olympique (CIO).

Le CIO a émis mardi plusieurs recommandations pour réintégrer les Russes et les Bélarusses dans le sport mondial, un peu plus d'un an après une mise au ban totale à la suite de la guerre déclenchée par l'armée russe en Ukraine le 24 février 2022.

L'instance olympique basée à Lausanne a recommandé la réintégration sous bannière neutre et sous certaines conditions de neutralité, des sportifs russes et bélarusses dans les compétitions sportives internationales, mais uniquement dans les épreuves individuelles.

Autre condition majeure imposée par le CIO : les sportifs russes ne devront pas avoir de lien avec l'armée, dans un pays où le CSKA (Club de sport central de l'armée russe) a fourni 45 des 71 médaillés russes aux Jeux de Tokyo, en 2021.

L'Ukraine a décidé de boycotter toute épreuve d'escrime à laquelle des Russes seront autorisés à participer.

Les contestations fusent de toutes parts

La décision de la FIE a visiblement du mal à passer, du moins elle n'a pas vraiment recueilli l'unanimité lors de son congrès réuni exceptionnellement pour l'occasion.

De surcroît, plus de 300 escrimeurs, parmi lesquels des médaillés olympiques comme l'Américaine Lee Kieffer (en or au fleuret en 2021), la Française Manon Brunet (en bronze au sabre en 2021) ou l'Ukrainienne Olga Kharlan (en or au sabre en 2008) ont demandé mardi, avant les recommandations du CIO, de maintenir l'exclusion des Russes.

La phase de qualification en escrime pour les Jeux de Paris s'amorcera en avril 2023 et s'étend sur 12 mois avec pour chaque arme cinq épreuves de Coupe du monde et trois grands prix, qui attribuent le plus grand nombre de points.

Les regards sont désormais tournés vers la Pologne, qui accueillera la première épreuve qualificative, en fleuret féminin, dans trois semaines (21-24 avril) à Poznan, comme l'a confirmé dans un communiqué publié jeudi la fédération polonaise.

Notre intention est toujours d'organiser cette Coupe du monde en respectant la réglementation édictée par les participants russes et bélarusses par la Fédération internationale, a indiqué son président Tadeusz Tomaszewski, précisant que Russes et Bélarusses devront notamment signer une déclaration où elles indiqueront qu'elles ne soutiennent pas la guerre en Ukraine.

Reste qu'il n'est pas à exclure qu'une escrimeuse refuse d'affronter durant le tournoi une adversaire russe ou bélarusse pour protester contre sa présence.

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