À surveiller aux essais canadiens de natation
Aux essais canadiens de natation, l'Ontarienne Summer McIntosh a réalisé un record du monde au 400 m libre avec un temps de 3 min 56 s 8/100.
Photo : La Presse canadienne / Swimming Canada, Scott Grant
Les essais nationaux de natation battent leur plein à Toronto. Déjà, Summer McIntosh a marqué l’événement en établissant un record du monde au 400 m libre.
Les essais servent de billet pour les Championnats du monde, cet été, pour les Jeux panaméricains, à l’automne, et pour les autres rendez-vous internationaux qui font partie du processus de qualification olympique et paralympique en vue des Jeux de Paris en 2024.
Voici les histoires à suivre au cours des essais canadiens.
Summer McIntosh, la tête d’affiche
À seulement 16 ans, Summer McIntosh est la nouvelle enfant chérie de Natation Canada.
Après avoir effectué ses débuts aux Jeux de Tokyo, à 14 ans, elle est devenue une vedette internationale aux derniers mondiaux. Elle y a remporté deux titres, soit au 200 m papillon et au 400 m quatre nages. Elle devenait ainsi la première nageuse canadienne à gagner deux médailles d’or lors de mêmes championnats.
À 15 ans, McIntosh est également devenue la plus jeune nageuse canadienne à être couronnée championne du monde. Elle avait bouclé l’événement avec quatre médailles.
Chaque fois qu’elle plonge dans la piscine, il faut s’attendre à ce qu’un record soit battu. Mardi soir, l'Ontarienne a d’ailleurs établi une marque mondiale au 400 m libre. Elle détient le record canadien dans cinq épreuves différentes. Elle s’établit déjà comme l’une des nageuses les plus accomplies de l’histoire du pays, sans encore avoir obtenu son permis de conduire!
L’ascension de deux adolescents
Même s’ils sont plus âgés que McIntosh, Ella Jansen, 17 ans, et Ilya Kharun, 18 ans, font partie des espoirs canadiens et sont de sérieux prétendants au podium.
L'histoire de Kharun est intéressante. Il est né à Montréal, puis a déménagé à Las Vegas à un jeune âge avec ses parents, des acrobates du Cirque du Soleil.
Il nageait pour le club de natation des Sandpipers du Nevada et croyait pouvoir représenter les États-Unis sur la scène internationale. Mais après avoir constaté qu’il lui fallait un passeport américain, ce qu’il n’a pas, il s’est joint à l’équipe canadienne.
Kharun a fait ses débuts avec l’unifolié aux Championnats du monde en petit bassin, en Australie, à la fin de 2022. Il a gagné une médaille d’argent au 100 m papillon et une autre de bronze avec le relais. Plus tôt en mars, il a établi un record national au 200 m papillon en compétition en Floride.
De son côté, Jansen a raté de peu sa qualification pour les Championnats du monde l’an dernier, mais s’est qualifiée pour les Jeux du Commonwealth. Elle a atteint deux finales lors de ces Jeux, en plus d’aider le Canada à récolter l’argent au 4 x 200 m libre et le bronze au 4 x 100 m libre.
Récemment, Jansen a été élue révélation de 2022 par Natation Canada.
Deux grandes absentes
Penny Oleksiak s’est retirée de la compétition plus tôt ce mois-ci, parce qu’elle n’était pas encore apte à performer à son plus haut niveau.
La septuple médaillée olympique a été opérée en août dernier afin de réparer une déchirure au ménisque de son genou gauche. Sa réadaptation a été marquée par des complications à l’autre genou et à une épaule. Aucune date précise n’a été avancée quant à son retour à la compétition.
Son absence aux essais ne signifie pas qu’elle ne sera pas des mondiaux au Japon, en juillet, mais Oleksiak a pour objectif d’atteindre son plus haut niveau pour les Jeux de Paris.
Taylor Ruck est l’autre grande absente de ces essais, ayant annoncé, dimanche, son retrait de la compétition.
La quadruple médaillée olympique a précisé avoir besoin d’une pause après sa saison dans la NCAA, au cours de laquelle elle a reçu à nouveau l'or au 200 m libre et a aidé Stanford à gagner trois médailles d’argent en relais.
Ruck envisage de retrouver l’équipe canadienne au cours d'un camp d’entraînement en mai, mais sa présence aux Championnats du monde, cet été, demeure inconnue.
Les vétérans
toujours dans le coup
Kylie Masse, spécialiste des épreuves de dos, est l’une des doyennes de l’équipe nationale à 27 ans. Elle détient huit médailles aux mondiaux, soit une de moins que le record canadien détenu par Oleksiak. Elle compte quatre médailles olympiques à son palmarès, dont trois à des épreuves individuelles.
La championne olympique en titre du 100 m papillon Maggie MacNeil tentera cet été de mettre la main sur le titre mondial de l’épreuve qu’elle a gagnée en 2019. L’an dernier, elle avait déclaré forfait aux épreuves individuelles des mondiaux à cause d'un épuisement.
MacNeil a obtenu le titre de la NCAA au 50 m libre, cette saison, avec l’Université Louisiana State.
Joshua Liendo, 22 ans, s’est démarqué aux derniers Championnats du monde avec ses trois médailles, dont deux de bronze en solo. Le nageur masculin de l’année au pays, en 2022, a remporté cinq médailles cette saison avec l’Université de la Floride.
Aurélie Rivard, quintuple championne paralympique, visera une qualification pour les mondiaux de paranatation qui auront lieu en Angleterre. Elle espère gonfler sa récolte de quatre titres mondiaux, tout comme Nicolas-Guy Turbide, sacré au 100 m dos S13.
Les essais canadiens de natation se poursuivront jusqu'à dimanche.