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Retour sur l’exclusion de la Russie du monde sportif

La Pologne, l'Ukraine et les trois pays baltes s'opposent à la réintégration des athlètes russes.

Ils flottent au vent.

Le drapeau des Jeux olympiques et celui de la Russie

Photo : Reuters / Mark Blinch

Agence France-Presse

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie et le Bélarus ont été exclus de la très grande majorité des compétitions internationales. Leur réintégration dans la perspective des Jeux olympiques de 2024, à Paris, qui sera de nouveau discuté mardi par le Comité international olympique (CIO), demeure un casse-tête. Retour sur leur exclusion du monde sportif.

Initialement prévue à Saint-Pétersbourg, la finale de la Ligue des champions de 2022 est déplacée par l'UEFA à Paris, au Stade de France, quelques jours après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'instance européenne du soccer décide également de résilier son contrat avec le géant pétrolier russe Gazprom, l'un de ses principaux parraineurs depuis 2012.

Après la délocalisation de la finale de la Ligue des champions, l'UEFA et la FIFA annoncent le 28 février 2022 l'exclusion de l'équipe nationale russe des qualifications pour le Mondial au Qatar. Toutes les sélections et tous les clubs sont bannis jusqu'à nouvel ordre.

La Russie, qui avait accueilli quatre ans plus tôt la Coupe du monde, dénonce une mesure discriminatoire. Elle est exclue des qualifications pour l'Euro de 2024 qui viennent de s'amorcer, pas le Bélarus, qui doit disputer ses matchs à domicile sur terrain neutre.

Alors qu'ils sont déjà privés de la Coupe Davis et de la Coupe Billie-Jean-King, compétitions de tennis par équipe, les joueurs et joueuses russes et bélarusses sont exclus de Wimbledon en avril.

Le prestigieux tournoi londonien sur gazon est le premier à écarter les sportifs des deux pays, tels que Daniil Medvedev et Aryna Sabalenka. Ils peuvent en revanche continuer à participer, sans mention de leur nationalité, aux autres rendez-vous du grand chelem et aux tournois des circuits ATP et WTA, plusieurs joueurs délivrant des messages de paix.

Ces dernières semaines, la tension n'a cessé de monter dans les vestiaires entre joueuses ukrainiennes, russes et bélarusses, notamment après que la Russe Anastasia Potapova soit entrée à Indian Wells sur le court vêtue d'un maillot du club de soccer du Spartak de Moscou.

Sport olympique no 1, l'athlétisme choisit le 23 mars de maintenir l'exclusion des sportifs russes et bélarusses dans un futur proche en raison de l'invasion de l'Ukraine, précise le président de la fédération internationale Sebastian Coe. Les athlètes sont bannis depuis mars 2022.

Le CIO a esquissé une feuille de route pour les fédérations internationales, à la fin janvier, en vue de ramener la Russie et le Bélarus dans le giron olympique. Les conditions énumérées : une participation sous bannière neutre, l'obligation de ne pas avoir soutenu la guerre et conformité avec le Code mondial antidopage. 

Une ouverture dénoncée notamment par Kiev, qui menace de boycotter les JO. Plusieurs pays soutiennent l'Ukraine, dont la Pologne et les pays baltes. Une trentaine de pays, dont la Grande-Bretagne, les États-Unis et le Canada, demandent des clarifications. Les comités olympiques asiatiques et africains, eux, soutiennent la démarche du CIO en vue d'une réintégration.

Kiev, Varsovie et les pays baltes s'opposent

La Pologne, l'Ukraine et les trois pays baltes se sont opposés à la réintégration des athlètes russes et bélarusses dans les compétitions internationales, selon une déclaration commune publiée lundi.

Il n'existe pas une seule raison de s'éloigner du régime d'exclusion des athlètes russes et bélarusses établi par le CIO il y a plus d'un an, ont estimé les cinq pays dans leur déclaration diffusée sur les sites de leur ministère respectif des Affaires étrangères.

Pressé de clarifier sa position, le CIO discutera mardi d'un retour des Russes et des Bélarusses dans les épreuves internationales, une éventualité qui suscite des tensions diplomatiques à l'approche des Olympiques, dont les qualifications ont commencé dans certaines disciplines.

Pour l'organisation olympique, la mise au ban ne peut s'éterniser. Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport, répète le CIO depuis plusieurs mois, s'appuyant entre autres sur l'avis de deux expertes des Nations unies.

Face à ces préoccupations, la Pologne, l'Ukraine, la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie estiment que ce n'est pas la nationalité des athlètes qui détermine leur rôle, mais le fait qu'ils soient parrainés/soutenus par leurs gouvernements ou entreprises soutenant le régime russe, qui poursuit sa guerre d'agression contre l'Ukraine, voire qu'ils soient affiliés directement avec l'armée russe.

Jeudi dernier, la Fédération allemande d'escrime a renoncé à l'organisation de l'étape de Coupe du monde de fleuret féminin prévue début mai à Tauberbischofsheim, jugeant qu'il restait trop de questions ouvertes sur la réintégration des tireuses exclues.

Quelques jours plus tard, la Fédération ukrainienne de la discipline annonçait qu'elle boycotterait toute compétition dans laquelle des sportifs russes et bélarusses seraient engagés, une menace qui plane d'ores et déjà sur les JO de 2024 de la part de l'Ukraine comme de la Pologne et des pays baltes.

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