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Christian Mbilli a raison de Carlos Gongora dans un combat d’anthologie

L'arbitre soulève le bras du gagnant alors que la ceinture est présentée derrière lui.

Christian Mbilli s'est imposé contre Carlos Gongora jeudi soir.

Photo : Gracieuseté : Vincent Ethier - EOTTM © 2023

La Presse canadienne

Christian Mbilli et Carlo Gongora ont assurément livré le combat de l'année jusqu'ici sur la scène québécoise. Peut-être même le combat de l'année tout court.

Mbilli (24-0, 20 K.-O.) et Gongora (21-2, 16 K.-O.) ont offert une performance magistrale, marquée par des attaques en puissance des deux côtés. Le Montréalais d'origine française a finalement gagné par décision unanime.

Le protégé de Marc Ramsay a obtenu des pointages de 97-93, 98-92 et 99-91 pour conserver ses ceintures continentale du World Boxing Council (WBC) et internationale de la World Boxing Association (WBA) des super-moyens, jeudi, au Cabaret du Casino de Montréal. Mais au prix d'un effort titanesque, notamment au huitième round, dans lequel il s'est retrouvé en grandes difficultés.

Dans ce round qui va passer à l'histoire, Gongora a commencé par solidement ébranler Mbilli avec quatre uppercuts, le meilleur coup de son arsenal jeudi. En difficulté et en danger, Mbilli a survécu pour revenir avec force en deuxième moitié.

Vous savez, quand vous vous dédiez à votre carrière professionnelle comme je le fais, vous n'avez pas le droit à l'erreur, a dit le vainqueur quelques minutes après être descendu du ring. Sans vous mentir, j'ai vu mon travail passé, mes heures d'entraînement au gym et mes objectifs. Je me suis dit : "Si tu ne survis pas à ce round, tu n'as pas d'affaire là."

C'est là que je suis retourné chercher – pardonnez mon expression – mes couilles et que je me suis dit qu'il ne me faisait pas mal, que j'étais plus dangereux que lui. Il m'a fait mal, c'est vrai. Mais pour moi, j'étais plus solide que lui dans ce round. Il me faisait mal physiquement, mais pas mentalement. C'est là que j'ai renversé ce round.

Ramsay n'est toutefois pas surpris que son poulain ait pu reprendre l'ascendant dès la deuxième moitié de cet engagement.

Pour un combat comme celui-là, on prépare un corps, mais on prépare aussi un esprit, a-t-il souligné. On savait que ça allait être dur. C'est un gars du même calibre (que Christian), un olympien comme lui, un ex-champion du monde, qui est entraîné par une équipe aussi solide que la sienne. On n'allait pas gagner tous les rounds, on savait que ça allait être compliqué. L'important là-dedans, c'est de ne pas paniquer.

« Christian n'a jamais paniqué, il a bien respiré. Il a accroché un peu et ça lui a permis de revenir. Son coeur au ventre, moi je le connaissais, mais les gens l'ont découvert ce soir. »

— Une citation de  Marc Ramsay

Dès le premier round, les deux pugilistes ont décidé de ne pas se faire de quartier. Explosifs, ils ont lancé plusieurs bombes, dont quelques-unes ont touché Mbilli solidement. Au volume, ce dernier a toutefois donné le ton.

Si Gongora a lancé moins de coups, ses puissants uppercuts ont donné beaucoup de fil à retordre, notamment au deuxième. Mbilli a d'ailleurs semblé avoir le souffle court dans la dernière minute.

Il a toutefois rebondi avec un énorme troisième, avant d'enchaîner avec un quatrième round aussi appuyé, où Gongora a repris du poil de la bête en deuxième moitié, entre autres grâce à son uppercut.

Mbilli a enlevé les cinquième et sixième. Gongora a tout de suite enchaîné, mais le rythme des contre-attaques a été moins soutenu.

Au septième, Gongora n'arrivait plus à suivre le rythme. Pourtant, il est revenu pour offrir un huitième round dont on se souviendra longtemps.

Au neuvième, il est difficile de comprendre comment Gongora n'est pas allé au plancher. Mbilli a lancé tout l'arsenal. Au dixième, Gongora a tout tenté, mais Mbilli l'a mitraillé de coups. Gongora a probablement été sauvé par la cloche parce qu'il était en danger dans le coin.

Simon Kean se démarque

Simon Kean a possiblement inscrit le plus important K.-O. de sa carrière face à Eric Molina en demi-finale du gala d'Eye of the Tiger Management.

Le Trifluvien (23-1, 22 K.-O.), qui ne s'était pas battu depuis un an et qui ne pouvait pas perdre ce duel face à Molina (29-9, 21 K.-O.), a terrassé l'Américain au septième round d'un combat âprement disputé.

Le poids lourd a placé une solide combinaison à la tête de Molina, qui s'est retrouvé vacillant dans le coin neutre. Kean a foncé sur son adversaire et a asséné un dernier crochet de la droite. Alain Villeneuve a stoppé le combat après un compte de huit puisque Molina titubait encore.

Simon Kean frappe Eric Molina au menton avec sa main droite.

Eric Molina a été roué de coups.

Photo : Gracieuseté : Vincent Ethier - EOTTM

Kean inscrit ainsi une victoire convaincante et nécessaire face à Molina, qui s'inclinait ainsi par K.-O. pour la quatrième fois à ses six dernières confrontations.

Molina avait déclaré lundi que ce combat allait être son dernier.

Kean a livré un combat méthodique, son jab a d'ailleurs été plus incisif et plus précis que dans ses derniers duels.

C'est ce jab incessant qui lui a permis de lancer plusieurs coups en puissance, dont aux deuxième et cinquième rounds.

Molina n'allait toutefois pas lui laisser la victoire sur un plateau d'argent. Il a offert une bonne opposition, lançant peu de coups, mais touchant souvent avec des coups en puissance. D'ailleurs, un crochet du gauche a secoué Kean au quatrième.

Alors que le combat se resserrait, Kean a ouvert la machine au septième. Molina n'a tout simplement pas pu suivre le rythme.

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