Auger-Aliassime en quarts de finale à Indian Wells

En l’emportant en trois manches de 3-6, 6-3 et 7-6 (8/6), Auger-Aliassime, 8e tête de série, a maintenant atteint les quarts de finale des six derniers tournois Masters 1000 auxquels il a pris part.

En fait, il a atteint cette étape dans sept des neuf Masters au calendrier, Monaco et Shanghaï s’avérant les seules exceptions.

« Je suis demeuré positif et je n’ai jamais perdu espoir. Je me disais que je n’étais pas si loin et que je pouvais remonter.  »

À la fin, vous êtes en arrière 0-40 sur votre service et vous savez que vous devez bien servir, encore et encore. Puis soudain, on est de retour à égalité. Vous prenez les coups un à un. C’est cliché, mais ça marche. La preuve est là. Je suis très content de m’en être sorti et de continuer à avancer , a ajouté le Québécois de 22 ans après son premier duel face à Paul (no 17).

Le Québécois Félix Auger-Aliassime passe en quarts de finale à Indian Wells.

Photo : Getty Images / Matthew Stockman

Au prochain tour, il a rendez-vous jeudi avec l’Espagnol Carlos Alcaraz (no 1), vainqueur à la suite de l’abandon de son adversaire Jack Draper tôt dans la deuxième manche de leur duel qu'il menait déjà 6-2 et 2-0.

Avant d’affronter Alcaraz, Auger-Aliassime unira ses efforts à ceux de Denis Shapovalov, mercredi, pour un match en quarts de finale de double face à l’Indien Rohan Bopanna et à l’Australien Matthew Ebden.

C’est un tournoi spécial jusqu’à présent, a conclu Auger-Aliassime qui tentera de conserver une fiche parfaite contre Alcaraz, lui qui a gagné leurs trois affrontements précédents.

Medvedev dans la douleur

Plus tôt, malgré la douleur d'une cheville tordue en plein match, le Russe Daniil Medvedev (no 5) s'est qualifié aussi pour les quarts de finale en renversant l'Allemand Alexander Zverev (no 12) 6-7 (5/7), 7-6 (7/5) et 7-5.

Il s'agit d'une 17e victoire successive pour le Russe, qui a remporté ses trois derniers tournois à Rotterdam, à Doha et à Dubaï. Le sixième joueur mondial est l'un des grands prétendants au titre, avec l'Espagnol Carlos Alcaraz (2e), favori en l'absence du Serbe Novak Djokovic.

Daniil Medvedev

Photo : Getty Images / Frederic J. Brown

Mais il faudra bien voir comment évolue, dans les prochaines heures, l'état de la cheville de Medvedev qui atteint pour la première fois ce stade du tournoi, où il aura pour adversaire l'Espagnol Alejandro Davidovich (no 23), tombeur 6-3 et 6-4 du Chilien Cristian Garin, 97e mondial.

Il s'est blessé sur une balle de bris en sa faveur, à 3-2 dans la deuxième manche. Sur un appui, sa cheville a plié brutalement vers l'intérieur, puis vers l'extérieur. Peinant à masquer sa souffrance, il a vu Zverev accourir vers lui.

Et pour cause, la scène a immanquablement ramené l'Allemand neuf mois en arrière quand lui-même a été victime d'une blessure similaire en demi-finales à Roland-Garros.

Zverev avait dû abandonner contre l'Espagnol Rafael Nadal, foudroyé par une grave déchirure ligamentaire, qui a nécessité une opération et l'a éloigné des courts pendant six mois.

Je me suis tordu la cheville assez violemment. Mais je me suis dit : “OK, je vais me lever, ça va aller.” Puis, je suis resté au sol parce que la douleur montait. J'ai alors pensé qu'il valait mieux que j'arrête, a raconté Medvedev.

Soigné par un physiothérapeute qui lui a posé un bandage, il a trouvé la force de continuer, malgré un scénario jusqu'ici bien défavorable puisqu'il avait cédé la première manche. Un avantage plutôt mérité pour Zverev, plus entreprenant, qui avait eu trois occasions manquées à 6-5, avant de saisir la cinquième au bris d'égalité.

Sur quoi, le Russe a piqué sa colère journalière à Indian Wells, comme lors de chaque match précédent depuis le début du tournoi, fustigeant la lenteur du terrain. C'est une honte pour le sport, ce court! Ce n'est pas un court en dur, je sais ce que c'est un court en dur, je suis un spécialiste, s'est-il plaint auprès de l'arbitre, resté de marbre, sous le regard amusé de Zverev.

Un jeu qui peine à s'exprimer, une frustration évidente et, pour couronner le tout, une blessure.

Ses premières courses ont été prudentes, mais ses coups bien plus précis et tranchants, refusant d'abandonner. Sauvant pas moins de 10 balles de bris, Medvedev a fait la différence au deuxième jeu décisif, durant lequel il a sorti les gros coups.

Porté par une énergie renouvelée, Medvedev a encore pris le dessus dans la manche ultime, sa mobilité ne laissant trahir aucune gêne, même s'il a refait appel au physiothérapeute pour se faire masser la cuisse gauche.

Ce qui était surprenant, c'est qu'il m'était plus facile de courir que de marcher, a-t-il expliqué. Je boitais lorsque je marchais, mais je pouvais bouger assez bien, probablement à 95 %, même si j'avais des crampes à la fin.

Le vainqueur des Internationaux des États-Unis en 2021 s'est détaché à 3-1, mais Zverev a lâché ses coups pour recoller au pointage à 5-5 en sauvant une balle de match au passage. Il a aussitôt craqué après avoir été trahi par une double faute offrant son jeu au service à Medvedev qui n'en demandait pas tant, pour enfin conclure en 3 h 17 min.

Je sais que l'adrénaline va retomber, ça risque d'être douloureux. Je vais avoir besoin de me reposer, a-t-il conclu, au terme d'un match fou.

Swiatek aisément

Chez les femmes, Iga Swiatek (no 1) a montré un visage conquérant face à Emma Raducanu (77e), qui l'avait précédée au palmarès des Internationaux des États-Unis en 2021, en s'imposant 6-3, 6-1 en 1 h 24 min.

Contrairement à la veille face à Bianca Andreescu, la Polonaise de 21 ans, en quête d'un doublé que seule Martina Navratilova a réussi en 1991-1992, n'a pas trahi sa nervosité dans un match à sens unique où son jeu tranchant a été implacable.

Contente d'avoir été positive et disciplinée, elle sera opposée à la Roumaine Sorana Cirstea, qui a fait chuter 6-4, 4-6, 7-5 la Française Caroline Garcia (no 5).

La Bélarusse Aryna Sabalenka (no 2), lauréate des Internationaux d'Australie, a de son côté dû s'employer pour écarter la Tchèque Barbora Krejcikova (no 16 ) 6-3, 2-6, 6-4. Elle affrontera l'Américaine Coco Gauff (no 6), tombeuse 6-3, 1-6, 6-4 de la Suédoise Rebecca Peterson, 103e raquette mondiale.

Finaliste l'an passé, Maria Sakkari (no 7) a aussi perdu une manche contre Karolina Pliskova (no 17) avant de l'emporter 6-4, 5-7 et 6-3. Elle se mesurera à une autre Tchèque, Petra Kvitova (no 15), victorieuse au bout du suspense de l'Américaine Jessica Pegula (no 3) 6-2, 3-6, 7-6 (13/11).