•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Il était moins une pour la licence de Jean Pascal

Deux hommes répondent aux questions des journalistes.

Le promoteur Yvon Michel et le boxeur Jean Pascal

Photo : Radio-Canada / Étienne Bruyère

Jean-François Chabot

Jean Pascal n’a pas boxé au Québec depuis cinq ans. C’est pourquoi la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) a insisté pour qu’il fournisse les preuves médicales habituelles afin de lui délivrer sa nouvelle licence.

Or, selon des documents légaux dont Radio-Canada Sports a obtenu copie, l’ex-champion du monde a tardé à répondre aux exigences de la RACJ.

C’est pourquoi, trois jours avant son combat éliminatoire pour le statut d’aspirant obligatoire à la ceinture IBF des mi-lourds, Pascal comparaîtra lundi, par visioconférence, pour répondre aux questions de la Régie.

Le principal intéressé et le promoteur Yvon Michel ont indiqué, vendredi, en marge de la séance d’entraînement médiatique, que les formalités médicales avaient été complétées et que la question du permis de boxe n’était plus mise en doute.

Or, les avocats de la Régie veulent aussi s’adresser à Jean Pascal au sujet d’une histoire présumée de conduite avec les facultés affaiblies, survenue le 25 novembre dernier, qui impliquerait le boxeur.

Jean Pascal s'entraîne à une semaine de son duel face à l'Allemand Michael Eifert

Ce choix de la RACJ surprend d’autant que Jean Pascal n’a fait l’objet d’aucune accusation criminelle qui se résume, pour le moment, à un simple rapport de police sur l'incident.

Pendant qu’Yvon Michel n’envisage qu’une simple mise en garde de la RACJ avec promesse de ne plus nuire au bon renom du sport, Pascal y voit une autre attaque personnelle.

Je ne sais pas pourquoi il y a eu une fuite dans les médias à ce sujet. Quand on parle de Jean Pascal, on aime toujours la controverse pour mettre du piquant et pimenter les choses, a d’abord réagi le boxeur.

« Je suis conforme selon les règles. J’ai reçu tous les résultats de tests. Mon bilan de santé est numéro un. Je n’ai aucun problème pour avoir mon permis et je devrais l’avoir lundi prochain. »

— Une citation de  Jean Pascal, boxeur

En ce qui a trait aux questions qui lui seront vraisemblablement posées au sujet de l’incident présumé d’alcool au volant, Pascal s’est montré ironique. Dites-vous que dans la vie, il faut justifier son salaire, s’est-il contenté de dire, visiblement agacé.

Préparation physique ajustée

À 40 ans bien sonnés, Pascal (36-6-1, 20 K.-O.) affirme être dans une condition physique supérieure à ce que l’on a vu de lui depuis un bon moment.

Mon camp s’est mieux déroulé que la première fois. Je revenais de 33 mois d’inactivité. Les réflexes, la coordination, la vitesse n’y étaient pas. Mais cette fois, j’ai repris où j’avais laissé avec mon entraîneur Orlando Cuellar [avant le combat contre Fanlong Meng, NDLR], a expliqué le pugiliste québécois.

Selon lui, son expérience du ring va lui conférer un avantage certain face à Michael Eifert (11-1, 4 K.-O.), jeudi, dans ce duel qui devrait paver la voie à une confrontation avec Artur Beterbiev, actuel détenteur du titre IBF des mi-lourds.

« Je sais ce qui trotte dans la tête d’Eifert. Je sais qu’il veut prouver à un vieux routier comme moi qu’il mérite sa place. Il veut démontrer à la planète boxe qu’il mérite sa place en Championnat du monde. Il s’est entraîné fort pour ça. Il a redoublé d’efforts. Je ne pouvais donc pas prendre ce combat à la légère.  »

— Une citation de  Jean Pascal

Quand on lui a demandé s’il puisait un peu de son inspiration dans les performances livrées par un vétéran comme Bernard Hopkins, Pascal a esquissé un sourire avant de reconnaître que c’était le cas.

Je ne pensais pas qu’un jour Bernard Hopkins serait une inspiration pour moi. Il est devenu le plus vieux champion du monde à 46 ans. Est-ce que je vais le dépasser? Seul Dieu le sait, et le Diable sans doute, a lâché Pascal en riant.

Encore plus affirmatif, il prétend que le Jean Pascal de 2023 battrait probablement le Jean Pascal d’il y a 10 ans. Selon lui, l’âge lui a permis de devenir un boxeur plus cérébral.

Je me repose beaucoup plus. Plus jeune, je n’avais besoin que de trois ou quatre heures entre deux séances d’entraînement pour récupérer. Maintenant, c’est plus cinq ou six heures avant de reprendre le deuxième entraînement.

Je vais être moins instinctif. Je vais essayer de prendre et de constater les coups au lieu de me fier sur ma vitesse et mon instinct, a conclu le Lavallois.

Initialement prévu le 9 février, la soirée de boxe se tiendra, jeudi prochain, le 16 mars, à la Place Bell de Laval. Jusqu'à présent, un peu plus de 2000 billets ont trouvé preneurs. Yvon Michel espère doubler ce chiffre d'ici là.

Note : Le promoteur annoncera aussi jeudi l’identité de la prochaine adversaire de Kim Clavel pour son combat de retour du 28 avril. Une conférence de presse suivra le lendemain.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...