Médaille d’or pour Frédérique Turgeon en Autriche

Frédérique Turgeon a remporté l’or à la descente debout à la Coupe du monde de Saalbach, en Autriche, le 8 février.
Photo : Gracieuseté : Alpine Canada-Marcus Hartmann
Frédérique Turgeon a remporté l’or de la descente debout mercredi, à la Coupe du monde de Saalbach, en Autriche. Elle a goûté à la victoire sur une piste qui effraie plusieurs athlètes.
La rumeur avait circulé dans le circuit et s’était rendue aux oreilles de la Québécoise. La piste de la station autrichienne de Saalbach-Hinterlemm s’est forgé une réputation digne d’un film d’horreur au fil du temps. Plusieurs athlètes y ont subi de graves blessures par le passé.
C’est vrai que ça fait peur, admet Frédérique Turgeon. C’est vraiment difficile, limite dangereux à certains endroits et ça représente tout un défi sur une jambe. Il y a beaucoup de relief, beaucoup de sauts et ça tire d’un côté comme de l’autre dans les virages, comme celui dans lequel je me suis blessée à Beijing (l’an dernier).
Effectuer des sauts a toujours été sa bête noire en compétition. À l’entraînement, la Québécoise a même préféré ralentir à l’approche des sauts. Elle dévalait la montagne tranquillement et y est allée progressivement afin de bâtir sa confiance.
Ses craintes se sont dissipées mercredi, et avec un chrono de 1 min 17/100 s, elle a gagné la première médaille d’or de sa carrière en descente.
J’étais dans le portillon de départ et je me suis concentrée sur ce que j’avais à faire, sans penser à la piste. Je savais que j’étais capable et que j’avais ce qu’il fallait. On gagne plus de vitesse à la fin et je devais me parler, me dire que ça allait aller, que j’allais m’en sortir
a raconté Turgeon, soulagée.
Au final, elle a devancé l’Allemande Anna-Maria Rieder (+0,61 seconde) et la Française Aurélie Richard (+1,72 seconde), les deux seules skieuses qui avaient réussi à faire mieux qu’elle aux Championnats du monde d’Espot, en janvier.
Je suis vraiment contente d’avoir bien géré tout ça et de gagner sur une des pistes les plus difficiles
, a souligné la skieuse de Candiac.
De son côté, Alexis Guimond s’est classé 5e de la descente masculine dans la catégorie debout. Il a affiché un temps de 1:10,98 pour conclure à 1,44 seconde du Français Arthur Bauchet et de la médaille de bronze. Le Suisse Robin Cuche (1:07,96) a reçu l’or devant l’Autrichien Markus Salcher (+0,70 seconde).
En quête d’un globe
Le regret d’avoir raté les Jeux paralympiques de Pékin occupe toujours l’esprit de Frédérique Turgeon. Quelques jours avant la cérémonie d’ouverture, la skieuse s’est blessée à l’entraînement et a dû rentrer à la maison, repoussant ainsi sa deuxième participation paralympique.
Si elle pouvait mettre la main sur le globe de cristal de la descente, cela représenterait une douce revanche
face à la déception vécue il y a un peu moins d’un an.
Il y a une partie de moi qui veut vraiment le globe de la descente, ce serait fun de le recevoir après le goût amer des Jeux de Beijing
, a-t-elle confié.
La descente de mercredi était la première du calendrier de la Coupe du monde cette saison. La médaillée d’or s’installe donc en tête du classement provisoire. Renouer avec le sommet du podium l’a motivée pour la suite et dès jeudi, elle visera le doublé à l’occasion d’une deuxième descente à Saalbach.