Laurence St-Germain prête pour les mondiaux

Laurence St-Germain
Photo : Getty Images / VLADIMIR SIMICEK
Alors que les Championnats du monde de ski alpin battent leur plein depuis le 6 février à Courchevel et à Méribel, la spécialiste du slalom Laurence St-Germain est sereine avant son entrée en scène.
Je n'ai pas vraiment d'attente de résultats pour les Championnats du monde, enfin j'essaye de ne pas m'en mettre. Je skie super bien cette année en entraînement. Ça n'a pas été super bien en course, alors j'essaye de ne pas trop me concentrer sur le résultat. Mon objectif est surtout de skier comme je skie à l'entraînement, et d'exécuter mon plan de match pour les deux descentes, et d'avoir deux bonnes descentes. Les résultats devraient suivre.
Comme la skieuse de 28 ans n’est pas satisfaite de sa saison dans son ensemble, ces mondiaux pourraient être une occasion de rebondir.
« Je pense que oui. Honnêtement, à l'entraînement, je skie le meilleur ski de ma vie. »
Avant, le pitch était ma faiblesse, et là c'est devenu une de mes forces. Je sens que je suis vraiment dans un bon momentum à l'entraînement. J'ai eu une bonne dernière course en République tchèque. Donc, je pense que je peux me surprendre, mais c'est pour ça que je veux rester dans le même focus, concentrée sur bien exécuter mon ski, et de voir ce que ça donnera comme résultat par la suite.
C’est avec une certaine erre d'aller qu’elle s’amène à Méribel, puisqu'elle a enregistré son meilleur résultat de la saison, une septième place, lors de la dernière étape de la Coupe du monde en République tchèque.
La seule différence, c'est que j'ai fait deux manches à la hauteur de mes attentes, dit la skieuse de Saint-Ferréol-les-Neiges. Surtout ma deuxième manche, je suis bien partie dès le début du tracé. Mes autres manches, ça me prenait un bon 15 portes avant de rentrer dans le rythme, et vraiment d'attaquer. Je pense que c'est deux manches que j'ai skié à mon potentiel. J'ai exécuté le plan de match que je m'étais fait à l'inspection. C'est ce qui a fait la différence.
Oui, c'est sûr, ça m'a fait un gros soulagement quand j'ai croisé la ligne d'arrivée la deuxième manche. Ça m'a juste confirmé que j'étais capable de le faire en course deux fois, ce que je n'avais pas encore vraiment fait cette saison.
« Je suis vraiment confiante avec ma technique et ma tactique avec mon ski présentement, donc c'est juste le faire le jour J. »
Ça n'a jamais été un problème pour moi en général, je skie moins vite à l'entraînement qu'en course les dernières années, et là c'était l'inverse. De pouvoir l'exécuter juste avant les Championnats du monde, c'est sûr que ça me met en confiance.
Même en faisant abstraction du calendrier, ce bon résultat s’est avéré bénéfique pour l’équipe.
C'était un peu difficile. Même avec mes entraîneurs, pas qu'ils ne savaient plus comment me motiver, je n'étais pas en panique parce que je sais que je skie bien, mais il y avait toujours un petit mais...
Radio-Canada Sports webdiffuse les épreuves avec Geneviève Simard et Philippe Crépeau à la description. Pour les détails, consultez l'horaire des diffusions.
Jacinthe Taillon présentera aussi les Championnats du monde de ski alpin sur ICI TÉLÉ les 11 et 12 février de 15 h à 17 h.
L'expérience de l’élite
Il y a maintenant quelques années que Laurence St-Germain trimballe ses skis sur la plus grande scène de la discipline. Elle a notamment participé à ses premiers Jeux olympiques en 2018, terminant 15e du slalom à Pyeongchang.
C'est sûr que la constance à l'entraînement, je commence à l'avoir plus. La constance en course, cette année, je ne l'ai pas vraiment eu. Faut que je l'exécute à la prochaine course, mais c'était surtout au niveau tactique parce que quand je regardais mon vidéo, par exemple avec Shiffrin, niveau position, il y avait des sections que je trouvais que nous étions assez semblables, mais elle allait beaucoup plus directe, beaucoup plus droit que moi.
Ce sera la deuxième fois de sa carrière qu’elle compétitionne à Méribel.
C'était la première fois que j'étais à Méribel l'année dernière. Les conditions étaient vraiment bonnes, alors ça me met en confiance parce que j'ai un moins bon départ que j'avais fait l'année dernière, et je vais partir un peu plus loin. En France en général, il va y avoir une grosse foule. Je pense que l'ambiance va être vraiment cool. Méribel, c'est une ville de ski donc je pense que ça va vraiment être un bel événement
, ajoute-t-elle.
« Une belle occasion de donner un peu de lustre à ma saison. »
C'est sûr que ça pourrait faire remonter l'opinion que j'ai de ma saison, mais ça reste une course comme une autre, ce sont les mêmes athlètes, mes compétitrices sont les mêmes, ma préparation le matin de la course va être la même, donc j'essaie de ne pas trop le voir comme si ce qui allait décider de ma saison. C'est important et ça ajoute un peu de pression c'est sûr, mais ça rend aussi le tout excitant.
Une de mes forces en tant qu'athlète a toujours été que je gère bien la pression. Je dis comme athlète, mais à l'école aussi, des fois je suis un peu dernière minute. Ça m'aide à performer sous pression, mais j'aime le build up autour des Championnats du monde. C'est sûr que j'ai appris ces dernières années, mais j'ai surtout hâte de voir des championnats avec beaucoup d'ambiance.
Le slalom est prévu le 18 février.