Le Français Alexis Pinturault couronné champion mondial du combiné devant les siens

Il a obtenu sa sixième médaille individuelle planétaire, sa deuxième en or dans cette discipline après celle glanée à Are, en Suède, en 2019. Il a lancé idéalement la quinzaine mondiale de l'équipe de France.

En difficulté depuis deux ans, le chef de file tricolore a déjoué les pronostics à domicile en réussissant le meilleur temps de la première manche (super-G), avant de résister à l'Autrichien Marco Schwarz dans la seconde (slalom).

Schwarz avait privé Pintu de l'or il y a deux ans aux mondiaux de Cortina d'Ampezzo par seulement quatre centièmes. Il y en a cette fois 10 en faveur du Français. Derrière ce duo, un autre Autrichien, Raphael Haaser, a pris la médaille de bronze, 44 centièmes derrière Pinturault.

La victoire est d'autant plus belle pour le skieur de 31 ans qu'elle intervient au milieu d'une saison difficile, dans laquelle il n'est monté qu'à une reprise sur un podium de Coupe du monde.

Je ne parvenais pas à me projeter dans quelques années sur le circuit, même pas de quelques mois dans le futur, déclarait-il à ce propos en début de saison. J'avais vraiment besoin d'un bilan, que je n'avais pas fait en 2021. Je n'avais pas pris le temps, et j'avais passé la saison avec la tête sous l'eau, sans jamais revenir à la surface.

Paradoxalement, ces contre-performances l'ont peut-être aidé mardi, comme il l'a expliqué à l'issue de la première manche du combiné.

« La confiance est là. Les dernières courses de slalom n'étaient pas très bonnes. Justement, peut-être que ça m'enlève un peu de pression. »

Une fois de plus, Pinturault a su être performant dans un grand événement, embellissant encore le plus grand palmarès du ski français, garni de 34 victoires de Coupe du monde, de 3 médailles olympiques et de 6 médailles individuelles aux mondiaux.

Du côté canadien, Jeffrey Read et Broderick Thompson ont été les seuls à prendre le départ de la seconde manche, mais ils ont tous deux enfourché une porte avant de rallier l'arrivée.

James Crawford et Brodie Seger, respectivement 14e et 17e du super-G, avaient choisi de faire l'impasse sur la portion slalom.

Pas de descente pour Shiffrin

Les compétitions se poursuivront mercredi à Méribel et à Courchevel avec la présentation du slalom géant féminin et de la descente chez les messieurs.

Il est d'ores et déjà acquis que Michaela Shiffrin ne participera pas à la descente. Elle maintient donc son plan de s'aligner à quatre épreuves.

L'Américaine a tout de même inspecté le parcours avant la première descente d'entraînement mardi afin d'avoir une meilleure idée de la ligne de course en prévision du super-G mercredi. Elle n'a pas pris part à la descente d'entraînement.

Elle a cependant effectué quelques répétitions sur le parcours de super-G. Shiffrin a finalement raté une porte en slalom et a été disqualifiée du combiné alpin lundi, en lever de rideau des Championnats du monde.

Après le super-G, il lui restera le slalom géant et le slalom d'ici la fin de la semaine prochaine.

La meneuse au classement de la descente en Coupe du monde, l'Italienne Sofia Goggia, a dominé l'entraînement. Elle a devancé sa compatriote Elena Curtoni par 0,26 seconde, et la double championne du monde Ilka Stuhec par 0,44.

La Québécoise Marie-Michèle Gagnon, de Lac-Etchemin, a enregistré le 28e chrono, à 2,56 secondes de Goggia.