Étapes importantes pour Mathieu Germain et Caroline Veyre

Stéphan Larouche et Mathieu Germain
Photo : Bernard Brault - Groupe Yvon Michel
Au cœur d’une sous-carte bien garnie pour le duel éliminatoire de l'IBF des mi-lourds entre Jean Pascal et Michael Eifert, les combats que doivent livrer Mathieu Germain et Caroline Veyre en diront beaucoup sur la suite de leur carrière respective.
Au soir du 16 mars, à la Place Bell de Laval, le Montréalais Mathieu G-Time
Germain (21-2-1, 9 K.-O.) sait qu’il devra offrir le meilleur de lui-même et vaincre Steven Wilcox (24-3-1, 7 K.-O.) s’il aspire de nouveau à participer à de plus grands rendez-vous.
Le défi est déjà de taille pour Germain en sachant qu’il va se mesurer à un ancien coéquipier de l’équipe nationale canadienne.
L’Ontarien de 32 ans est membre d’une famille de pugilistes. Trois de ses frères, Jessie, Bradley et Spencer, sont aussi boxeurs professionnels.
Chacun d’eux est toujours monté dans le ring en honorant la mémoire de Robbie, l’ainé décédé en 1995 d’une forme agressive du cancer du cerveau. Il n’avait que 7 ans.
À 33 ans, Germain sait qu’il marche sur un fil de fer depuis qu’il a perdu la confrontation pour le titre vacant des super-légers de la NABF face à Yves Ulysse fils, à Rimouski, en novembre 2020.

Extraits du point de presse de Mathieu Germain en vue de son combat du 16 mars, à Laval
Tenu à l’écart du ring depuis le mois juin en raison de combats annulés pour blessures, COVID ou autre, il doit puiser en lui la motivation de poursuivre sa quête.
Ça fait un petit bout que je suis dans cet état d’esprit. À l’âge que j’ai, chaque combat est important pour m’amener au niveau suivant. Je veux me battre dans des combats d’envergure
, a reconnu Germain, lundi, durant le point de presse virtuel organisé par les promoteurs Yvon Michel et Lou Di Bella.
Le patron de GYM a déjà esquissé un plan pour la suite des choses avec deux autres combats, au printemps puis à l’automne pour Germain, à condition bien sûr qu’il l’emporte sur Wilcox.
L'entraîneur de Germain, Stéphan Larouche, a souligné que son protégé était demeuré très actif dans le gymnase en dépit de son infection à la COVID et des annulations de galas auxquels il devait participer.
« On est conscients que c'est le genre de combat risqué à prendre, mais que tu dois prendre, que tu dois gagner et qui te fait grandir. Mathieu ne veut pas de victoires inutiles. Il y en a déjà assez de cela dans la boxe. C'est le genre de combat qui va lui permettre de s'évaluer et de savoir où il est rendu dans sa carrière. »
La voie express pour Veyre
Même si elle ne compte que deux combats chez les professionnelles, Caroline Veyre (2-0) devra miser sur sa vaste expérience chez les amateurs pour s’imposer devant la Française Emma Gongora (5-2).
Originaire de Marseille, cette championne mondiale de kickboxing a fait forte impression à sa première visite au Casino de Montréal en septembre dernier.
Elle avait alors décroché une victoire par décision unanime sur Martine Vallières-Bisson (5-2, 1 K.-O.), faisant subir à la Longueuilloise un deuxième revers de suite.

Caroline Verye parle de son récent voyage à New York et de son combat à venir face à Emma Gongora
De retour dans le ring deux mois après sa plus récente performance, Veyre garde un ton posé même quand vient le temps de parler de son degré de confiance.
Je sais que j’ai le talent et l’expérience pour battre cette fille-là. C’est vrai que ça va vite dans ma carrière, mais c’est ce que je veux. C’est ce que je cherche. Je veux vraiment avoir des combats difficiles pour avoir vécu ce genre de situations quand je me battrai en championnat du monde
, a indiqué la femme de 34 ans, fraîchement rentrée de New York.
Elle s’est rendue au Madison Square Garden pour assister à la victoire par décision unanime de l’Américaine Alycia Baumgardner (14-1, 7 K.-O.) contre la Française Elhem Mekhaled (15-2, 3 K.-O.) pour ajouter la ceinture de la WBA des supers-plumes. C'est la seule qui manquait à sa collection de championne incontestée.
Là aussi, Yvon Michel a de grandes visées. Si tout va comme il le conçoit dans sa tête, Caroline Veyre pourrait se battre pour un titre mondial au début de 2024.
Autres combats
- Super-légers – 8 rounds x 2 min
- Jessica Camara (Montréal, CAN) (10-3, 2 K.-0.) c. Prisca Vicot (FRA) (14-8, 2 K.-O.)
- Mi-lourds – 8 rounds
- Joseph Ward (IRL) (8-1, 4 K.-O.) c. Mario Andrade Rodriguez (MEX) (7-0, 4 K.-O.)
- Poids coqs – 8 rounds x 2 min
- Amanda Galle (Mississauga, CAN) (7-0-1, 1 K.-O.) c. TBA
- Poids moyens – 6 rounds
- Derek Pomerleau (Montréal, CAN) (4-0, 2 K.-O.) c. Alijaz Venko (SLO) (5-3-1, 2 K.-O.)
- Mi-moyens - 4 rounds
- Yoel Angeloni (ITA) (1-0) c. Alexander Calixto (MEX) (1-1, 1 K.-O.)
- Lourds-légers – 4 rounds
- Ayoub Maanni (MAR) (Débuts pro) c. Bruno Ochoa (MEX) (4-3, 2 K.-O.)