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François Beauchemin, ses enfants d’abord avant la LNH

Lors d'une séance d'échauffement, allongé sur la glace, il sourit à la caméra.

François Beauchemin a joué plus de 1000 matchs dans la LNH, en comptant les 101 rencontres des éliminatoires. Il a gagné la Coupe Stanley avec les Ducks d'Anaheim en 2007.

Photo : Getty Images / Abelimages

D'importants changements sont survenus du côté des Ducks d’Anaheim, il y a un an jour pour jour. Le 3 février dernier, Pat Verbeek était nommé directeur général de la formation californienne. Il succédait à Jeff Solomon, qui occupait le poste de façon intérimaire depuis la démission de Bob Murray.

Le directeur du personnel des joueurs, Todd Marchant, a ensuite été relevé de ses fonctions. Les entraîneurs du club-école, y compris Joël Bouchard, ont à leur tour été congédiés.

François Beauchemin, qui était responsable du développement des joueurs, a aussi quitté l’organisation avec laquelle il a gagné la Coupe Stanley en 2007 et a joué 592 matchs. Mais dans son cas, c’était sa décision.

Le contrat du Québécois venait à échéance, et il a décidé de ne pas le renouveler afin de passer plus de temps avec sa famille, notamment auprès de ses deux garçons, qui suivent ses traces de hockeyeur.

Pat Verbeek est arrivé l’an dernier, et c’est à lui que j’ai annoncé ma décision. Il connaissait déjà ma situation. Il a fait la même chose que moi quand il était plus jeune, a indiqué Beauchemin, en entrevue avec Radio-Canada Sports.

« Il m’a dit : "Si tu veux revenir, tu as juste à me téléphoner." On verra. »

— Une citation de  François Beauchemin

Choix de troisième tour du Canadien (avec lequel il n'a joué qu'un match), derrière Éric Chouinard et Mike Ribeiro, en 1998, l'ex-défenseur ne ferme donc pas la porte à un retour dans un poste de direction. C’était un emploi qu’il aimait beaucoup, mais qui laissait peu ou pas de place à la conciliation travail-famille.

Je faisais 12 jours par mois, et on me demandait d’en faire plus. J’allais voir des jeunes à travers plusieurs ligues, dont dans la NCAA. Là-bas, les matchs sont surtout les vendredis et samedis. Donc, je partais le vendredi, je revenais le dimanche et je manquais les matchs de mes fils, qui ont pas mal toujours lieu en même temps.

Ces fils, ce sont Cédric, qui est dans la catégorie atomes AA avec Lévis, et Samuel, qui évolue avec les Gaulois dans le M18 AAA. Samuel assistera d’ailleurs vendredi soir au retrait du chandail de son père par les Riverains, programme dans lequel il a joué avec le Collège Charles-Lemoyne en 1995-1996.

Un bandeau annonçant le balado de Radio-Canada Sports : Tellement hockey

Un bel honneur, qu’il n’envisageait pas. Je n’étais pas une vedette offensive, mais plus un gars robuste, défensif, qui peut faire quelques points, indique celui qui a amassé 32 points en 40 matchs avec les Riverains.

Il voit plutôt cette récompense comme un message à envoyer aux jeunes. C’est surtout pour la détermination, dire aux jeunes de persévérer, de croire en leur rêve.

Le développement des hockeyeurs de demain est un projet qui l’enchante. Mais pour l’instant, il préfère se concentrer à l’encadrement de la relève familiale.

Je veux les voir évoluer. Cédric a encore juste 10 ans. C’est un projet que je pourrais revisiter dans 7, 8 ou 10 ans. Mais pour là, je veux vraiment les voir jouer le plus possible pendant qu’ils sont jeunes.

Est-ce que son plus vieux, Samuel, aurait été tenté par l’aventure américaine? De plus en plus de jeunes Québécois préfèrent opter pour les circuits du sud de la frontière. Pendant ses années à l’emploi des Ducks, François Beauchemin a d’ailleurs pu constater de ses propres yeux les qualités de ces programmes.

On a discuté des options avec mon fils Samuel la saison dernière. Mais pour lui, c’était clair, il voulait être repêché par une équipe de la LHJMQ.

Son souhait a été exaucé, car les Huskies de Rouyn-Noranda en ont fait leur choix au cinquième tour (78e au total) du dernier encan. Là, il fait une deuxième année dans le M18 AAA pour continuer son cheminement.

Il n’y a pas de mauvais choix. Certains vont aller dans la NCAA et connaître une grande carrière, d’autres non. Et certains vont rester ici et connaître une longue carrière, d’autres non. Ça dépend de l’effort, indique avec sagesse le patriarche.

J’ai observé des espoirs dans la NCAA pas mal. La grosse différence, c’est que tu joues contre des joueurs plus vieux. Mais côté talent, au même âge, ça ressemble beaucoup.

L'homme regarde la caméra, derrière lui se trouve une photo commémorant le championnat des Ducks.

François Beauchemin en entrevue avec Radio-Canada Sports

Photo : Radio-Canada

Quand il aura terminé d’aider la jeunesse dans sa propre cour familiale, est-ce que l’ancien défenseur sera tenté de retravailler dans la Ligue nationale de hockey? La porte lui semble encore ouverte du côté d’Anaheim, avec qui il entretient une relation de longue date. Il y a joué neuf saisons avec des intermèdes à Toronto et au Colorado.

En attendant de retourner sous le soleil californien, François Beauchemin compte bien profiter des joies de l’hiver québécois.

On verra où je serai dans ma vie, si ça me tente d’y retourner ou non, ou si j’aime trop faire ce que je fais en ce moment. J’ai du temps pour des hobbies : faire de la motoneige, faire du ski, passer du temps avec mes fils.

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