La flamme olympique des Jeux de 2024 arrivera en France par voilier

C'est au Vieux-Port de Marseille qu'arrivera la flamme des Jeux olympiques de 2024.
Photo : Associated Press / Thibault Camus
La flamme olympique va prendre le large.
Au lieu d’arriver par voie terrestre, la flamme symbolique des Jeux de Paris prendra la mer depuis son lieu de naissance en Grèce, pour arriver à bord d’un grand voilier à trois mâts dans le port de Marseille.
Les organisateurs des Jeux de 2024 ont annoncé le voyage de la flamme vendredi à l’hôtel de ville de Marseille, fondée par des colons grecs il y a 2600 ans.
Selon la tradition, elle sera allumée par les rayons du soleil pendant une cérémonie dans l’ancienne Olympie. Elle sera transportée jusqu’à Athènes avant de traverser la Méditerranée. La flamme sera alors accueillie par une armada de bateaux le long du littoral français, ont indiqué les organisateurs.
Elle se rendra au port de plaisance, où se dérouleront les compétitions olympiques de voile, et au stade de Marseille qui accueillera les matchs du tournoi de soccer, a-t-on précisé.
Le relais se fera par voie terrestre jusqu'à Paris pour allumer la vasque et ouvrir officiellement les Jeux, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août.
L'Ukraine accentue ses efforts afin d'exclure la Russie
L’annonce de vendredi est venue au moment où l’assemblée générale du Comité olympique ukrainien se réunissait à Kiev pour discuter d’un éventuel boycottage, si les athlètes russes étaient autorisés.
Le Comité olympique ukrainien ne s'est pas engagé pour un boycottage, mais a approuvé les plans visant à consulter et à persuader les responsables sportifs du monde entier au cours des deux prochains mois.
Les membres du comité ont voté pour des consultations visant à empêcher la participation des athlètes russes et bélarusses à toutes les compétitions internationales, et d'un possible boycottage
.
La semaine dernière, le Comité international olympique a tenté de tracer la voie pour que les athlètes de Russie et du Bélarus qui n’ont pas soutenu activement la guerre en Ukraine puissent participer aux Jeux de Paris. Cela a provoqué de fortes objections de l’Ukraine, qui souhaite que ces pays soient bannis de la plupart des sports internationaux.
D'ailleurs, les premiers ministres des trois pays baltes, qui ont déjà exhorté le CIO à interdire les athlètes russes des JO, ont justement déclaré vendredi qu'un boycottage était une possibilité.
La participation d'athlètes russes et bélarusses est tout simplement mauvaise. Le boycottage est donc la prochaine étape
, a déclaré la première ministre estonienne, Kaja Kallas, à la presse.
La Russie a tué des centaines d'athlètes ukrainiens, dont des champions olympiques et des champions du monde
, a ajouté Mme Kallas aux côtés de ses homologues letton et lituanien.
Accusant Moscou d'utiliser le sport comme un outil de propagande
, Mme Kallas a ajouté qu'il y avait des soldats parmi les athlètes russes.
Si l'on considère les médaillés olympiques de Tokyo, 45 d'entre eux étaient en fait des membres de l'armée russe.
Son homologue letton Arturs Krisjanis Karins a qualifié de moralement répréhensible
le fait de permettre aux Russes de concourir aux Jeux olympiques.
L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont frontalières de la Russie et ont obtenu leur indépendance de l'Union soviétique en 1991. Ces trois pays ont été de fervents soutiens de l'Ukraine, une autre ancienne république soviétique, dans la guerre.
D'autres organismes nationaux de sports olympiques, dont le Comité olympique canadien et le Comité olympique et paralympique des États-Unis, soutiennent les efforts du CIO pour trouver une voie permettant aux Russes de concourir.