Champion à Melbourne, Djokovic égale le record de 22 titres du grand chelem

Il a battu en finale Stefanos Tsitsipas en trois manches de 6-3, 7-6 (7/4) et 7-6 (7/5). Le Grec reprendra le 3e rang de l'ATP, derrière l'Espagnol Carlos Alcaraz qui était absent du premier tournoi majeur de la saison à cause d'une blessure.

Une fois la victoire assurée sur une ultime faute de son adversaire, Djokovic a retrouvé les membres de son équipe, dont son entraîneur Goran Ivanisevic et sa mère Dijana, puis s'est effondré en sanglots.

Je dois me pincer parce que je n'arrive pas à y croire. Seule mon équipe sait ce que nous avons traversé ces quatre, cinq dernières semaines. C'est pour ça que c'est la plus belle victoire de ma carrière, a déclaré Djokovic, la coupe entre les mains et vêtu d'une veste avec le nombre 22 déjà dessiné sur la poitrine.

Le joueur de 35 ans a dominé tout le match et n'a pas semblé du tout gêné par sa blessure à la cuisse gauche. Il a d'ailleurs joué pour la première fois du tournoi sans son énorme bandage.

Ç'a été l'un des tournois les plus compliqués, a-t-il dit, ajoutant qu'il n'aurait vraisemblablement pas joué s'il ne s'agissait pas d'un tournoi du grand chelem.

Comme Nadal à Roland-Garros, Djokovic n'a jamais perdu en finale à Melbourne, où il détient désormais le record de 10 couronnes.

Expulsé d'Australie l'an dernier avant le début du tournoi, il n'avait pu que constater, impuissant, le retour en force de Nadal, qui avait pris une longueur d'avance dans la course aux titres majeurs avec un 21e sacre, devançant à l'époque d'une unité Djokovic et le Suisse Roger Federer.

Quelques mois plus tard, l'Espagnol poussait son avantage à Roland-Garros.

Vainqueur ensuite à Wimbledon, mais interdit d'entrée aux États-Unis pour Flushing Meadows, le Serbe a donc attendu son retour en Australie pour revenir à la hauteur de Nadal.

Ces impossibilités de jouer des matchs et l'absence de points distribués à Wimbledon lui ont fait perdre l'an dernier son statut de première raquette de l'ATP.

Il entamera lundi sa 374e semaine au sommet de la hiérarchie mondiale, un record. Depuis 2021, il détient également la marque pour le nombre de saisons terminées en tête du classement.

Mes rêves, quand j'étais enfant, étaient de remporter Wimbledon et de devenir numéro 1. Les deux se sont réalisés en 2011. Je ne pouvais pas imaginer que j'en serais encore là, 12 ans plus tard... Et pourtant, j'ai une grande imagination, a mentionné Djokovic.

Pour sa part, Tsitsipas jouait sa deuxième finale majeure après celle à Roland-Garros en 2021, où il avait déjà été battu par Djokovic, mais en cinq manches et après avoir remporté les deux premières.

Tsitsipas lui a rendu hommage : Je ne sais pas quoi dire de ce que tu as accompli... Les chiffres parlent d'eux-mêmes. J'admire ce que tu fais pour ce sport. Et quand je joue contre toi, tu me fais toujours mieux jouer.

Il est l'un des plus grands de notre sport, a souligné Tsitsipas, avant de se reprendre, sous la pression du public : Il est le plus grand de tous ceux qui ont un jour tenu une raquette!

Devant la polémique, Srdjan Djokovic absent de la finale

Le père de Novak Djokovic n'a pas assisté à la finale, après une polémique née d'images sur lesquelles on le voyait poser avec des partisans prorusses à l'extérieur du stade à Melbourne.

Srdjan Djokovic, déjà absent lors de la demi-finale vendredi, n'était pas assis dans les tribunes avec l'équipe d'entraîneurs de son fils, le siège qu'il occupe habituellement aux côtés de sa femme Dijana restant vide.

Jeudi, une vidéo publiée sur un compte YouTube australien prorusse avait montré Srdjan Djokovic à l'extérieur du stade en compagnie d'un homme tenant un drapeau russe à l'effigie du président Vladimir Poutine.

La vidéo était légendée : Le père de Novak Djokovic fait une déclaration politique audacieuse.

L'ambassadeur d'Ukraine en Australie, Vasyl Myroshnychenko, avait alors demandé que l'accréditation de Srdjan Djokovic lui soit retirée.

Devant la controverse, il n'avait pas assisté à la victoire de son fils en demi-finale face à Tommy Paul pour ne pas causer de perturbations, déclarant dans un communiqué qu'il ne souhaitait que la paix.

Novak Djokovic et son père ont assuré qu’il s’agissait d’un malentendu. Srdjan croyait qu’il s’agissait de partisans serbes.