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Peter Sagan annonce sa retraite du cyclisme sur route

Le cycliste Peter Sagan attend le départ.

Peter Sagan

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Agence France-Presse

C'est sans avertissement que Peter Sagan a annoncé vendredi à San Juan, en Argentine, sa retraite du cyclisme sur route à la fin de la saison afin de se consacrer au vélo de montagne dans l'optique des Jeux olympiques de Paris en 2024.

C'est ma dernière année sur route comme professionnel, a déclaré en conférence de presse improvisée le triple champion du monde (2015, 2016 et 2017), qui a remporté durant sa carrière 12 étapes du Tour de France, le Tour des Flandres (2016) et Paris-Roubaix (2018).

L'an prochain, je resterai avec Total Energies pour me consacrer aux qualifications pour les Jeux olympiques 2024 en vélo de montagne, a poursuivi le Slovaque de 33 ans, qui est engagé cette semaine dans le Tour de San Juan.

En 2024, je ferai quelques courses mineures, a précisé Sagan, qui ne compte plus s'aligner sur le circuit World Tour l'an prochain et prendra sa retraite sportive après l'épreuve olympique de vélo de montagne.

Cette annonce surprise est dans la lignée de la carrière de cet athlète accompli, qui a souvent fait les gros titres pour ses entrevues parfois surréelles, ses célébrations fantasques, mais aussi ses écarts, comme lorsqu'il avait pincé les fesses d'une hôtesse au Tour des Flandres en 2013.

C'est sur les routes que Sagan a gagné une large popularité, notamment au Tour de France, où ce sprinteur redoutable a régné presque sans partage sur le maillot vert entre 2012 et 2019, le remportant à sept reprises, un record.

Il y a reçu le surnom de Hulk, seule son exclusion de la Grande Boucle pour un coup de coude en 2017 l'empêchant de réaliser une série inédite.

Sagan est plus qu'un sprinteur. Preuve de sa polyvalence, il a revêtu deux fois (2014 et 2015) le maillot vert sans gagner la moindre étape, se montrant à l'aise dans les bosses pour venir contrer les baroudeurs, ses multiples attaques épiçant des étapes soporifiques.

Moi, je suis là pour m'amuser. Faire son métier sans prendre de plaisir, je ne vois pas l'intérêt. Passer sa journée dans le peloton, sans rien tenter, très peu pour moi, expliquait-il en 2015.

Il fait un bien fou au cyclisme. Il a du panache. Il apporte de la fraîcheur. C'est vraiment un coureur qui fait vibrer les foules, disait en 2017 le Belge Eddy Merckx, généralement considéré comme le plus grand coureur de l'histoire, qui, déjà en 2015, trouvait incroyable qu'un coureur de son talent gagne si peu.

Sagan a depuis marqué l'histoire de son sport avec un triplé historique de 2015 à 2017 aux Championnats du monde de Richmond (États-Unis), de Doha (Qatar) et de Bergen (Norvège). Sur trois continents et avec des scénarios variés, il a égalisé le nombre de victoires de Merckx et d'une autre légende, Alfredo Binda.

Pendant sa carrière professionnelle de 13 ans, le Slovaque s'est aussi imposé dans quatre étapes de la Vuelta et dans deux du Giro, s'emparant également du maillot rose lors de l'édition 2021 du Tour d'Italie.

Moins rayonnant depuis quelques années, Sagan ne cachait pas sa fatigue du monde du cyclisme et laissait planer l'incertitude sur son futur.

Je suis heureux qu'une carrière ne prenne pas trop d'années, déclarait-il en 2018 dans un entretien au magazine néerlandais Fiets. Il m'est impossible de m'imaginer encore 15 ans dans ce monde du cyclisme.

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