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Laurianne Desmarais-Gilbert et Gabriel Dufresne se rapprochent de la lumière

De la neige s'élève derrière les skis du bosseur.

Gabriel Dufresne à Deer Valley en 2022

Photo : Getty Images / Ezra Shaw

Les soeurs Dufour-Lapointe et Mikael Kingsbury ont monopolisé tant le podium que l'attention médiatique pendant des années. Mais l'équipe nationale compte sur une relève solide qui veut sortir de l'ombre.

C'est le cas de Laurianne Desmarais-Gilbert et de Gabriel Dufresne. Ils participeront vendredi et samedi à la Coupe du monde de ski acrobatique à Val Saint-Côme.

On était deux couples de sœurs dans l’équipe nationale, les soeurs Dufour-Lapointe et les soeurs Desmarais-Gilbert. Ma sœur Valérie Gilbert vient de prendre sa retraite, et j’étais dans son ombre, car elle a évolué plus vite que moi. Elle a fait partie de l’équipe canadienne plus rapidement que moi, explique-t-elle à Radio-Canada Sports.

Mais, dans les dernières années, j’ai commencé à prendre ma propre place dans l’équipe et sur le circuit. Je suis rendue Laurianne à part entière.

La skieuse de Brossard, 20e au classement général, a dû prendre son mal en patience avant de pouvoir s'exprimer.

Une athlète en gros plan écoute la question du journaliste.

Laurianne Desmarais-Gilbert en entrevue à Val Saint-Côme

Photo : Société Radio-Canada

À sa cinquième saison dans l'équipe canadienne, Desmarais-Gilbert a beaucoup travaillé sur sa confiance afin de se tailler une place en finale.

Je travaille avec une préparatrice mentale depuis huit ans, précise la bosseuse de 25 ans. Ce sont des petites victoires qui me font prendre confiance en moi. Sauter un peu plus haut, skier un peu plus vite dans cette descente-là. Et au final, je me dis, j’ai ma place ici. Je suis parmi les meilleures, et je mérite d’être ici.

À sa première saison complète sur le circuit, Desmarais-Gilbert a terminé au 18e rang, à Ruka (Finlande) et à Idre Fjäll (Suède) en décembre dernier.

C’est nouveau pour moi, et je ne voulais pas me mettre trop de pression, mais je ne voulais pas être là pour participer, fait-elle remarquer. Honnêtement, avec deux 18es places, je suis satisfaite. C’est sûr que je cogne à la finale réservée au top 16 en ski acrobatique. Ces deux fois-là, je me suis dit : "Wow, je suis contente." Mais en même temps, je me suis dit : "Oh! si proche de la finale."

Peut-elle espérer accéder au top 16 sur la piste intimidante de Val Saint-Côme?

C’est un avantage d’être à la maison. Je m’entraîne ici depuis que je suis au sein de l’équipe du Québec. Ça fait une dizaine d’années. Donc, c’est sûr que ça peut être un avantage, mais il ne faut pas oublier que la piste de Val Saint-Côme est une des plus difficiles au monde, dans le top trois assurément. Val Saint-Côme peut toujours réserver des surprises. Mais j’aimerais vraiment percer la finale en fin de semaine. Je sens que je suis rendue là.

À 26 ans, Gabriel Dufresne, lui, skie dans l'ombre de l'inusable trentenaire Mikaël Kingsbury, mais il en profite pour apprendre du meilleur de tous les temps, comme il dit.

Il faut voir le côté positif. J’ai la chance d’être son cochambreur depuis plusieurs années, il m’aide, il me donne des trucs. C’est un modèle pour moi, explique celui qui pointe au 12e échelon du classement mondial. On a la chance de s’entraîner ensemble sur une base régulière avec le meilleur de tous les temps, c’est à nous d’utiliser cet avantage-là, d’aller chercher le plus d’informations possible. On n’a pas toujours le spotlight sur nous, mais on a l’avantage d’avoir Mikaël comme modèle.

Un skieur casqué tourne la tête sur sa droite pour apercevoir les résultats de la compétition.

Gabriel Dufresne

Photo : Getty Images / Tom Pennington

Gabriel Dufresne connaît parfaitement cette piste qui ne pardonne aucune erreur puisque le chalet familial est situé au bas des pentes.

Ceux qui ont pu skier sur cette pente pendant plusieurs années vont avoir un avantage, même si c’est une des plus difficiles au monde, par sa longueur et son inclinaison, 250 mètres de longueur et 28-30 degrés d’inclinaison, indique-t-il.

On a très hâte de pouvoir skier devant famille et amis ici à Val Saint-Côme. Il faut juste faire attention à bien gérer nos émotions, car c’est facile d’avoir un surplus d’enthousiasme. Mais si on peut mettre cette énergie dans nos descentes, on peut en tirer profit, assurément.

Dufresne a fini à la très encourageante 9e place en décembre à l'Alpe d'Huez. De quoi créer un cercle vertueux.

J’ai tous les outils pour y arriver, ça revient à performer quand ça compte. Il faut que je continue à bâtir sur le momentum de ma 9e place en France et me rapprocher le plus possible du top 6 pour ultimement pouvoir monter sur un podium de Coupe du monde.

Si je suis capable de mettre mes énergies sur ce que je peux contrôler, si j'arrive à appliquer mon plan de match, je sais que mes résultats vont être de mieux en mieux. Et je devrais être capable de finir éventuellement sur le podium, affirme le skieur.

Les épreuves individuelles auront lieu vendredi et celles en parallèle samedi. Les finales sont présentées sous les projecteurs à 19 h.

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