L’arrêt cardiaque de Damar Hamlin incite la LCF à revoir ses protocoles

Damar Hamlin a été sorti du terrain en ambulance.
Photo : Getty Images / Dylan Buell
L'effroyable incident qui a failli coûter la vie à Damar Hamlin la semaine dernière inciterait la LCF, ses dirigeants et ses entraîneurs de discuter d'une façon d'améliorer leurs protocoles aux assises hivernales de la ligue.
Le demi de sûreté de 24 ans, des Bills de Buffalo, a subi un arrêt cardiaque en plein match le 2 janvier contre les Bengals de Cincinnati. Sous le regard ahuri de plusieurs millions de téléspectateurs américains, Hamlin s'est relevé après avoir effectué un plaqué sur le receveur de passes Tee Higgins, avant de s'effondrer soudainement sur la pelouse.
Les joueurs des deux équipes ont entouré Hamlin pendant les manoeuvres de réanimation sur le terrain. Les premiers répondants auraient aussi eu recours à un défibrillateur avant de le transporter d'urgence par ambulance jusqu'au centre médical de l'Université de Cincinnati, quelque 19 minutes après l'incident.
Le commissaire de la LCF Randy Ambrosie a déclaré que bien que l'incident Hamlin soit à l'ordre du jour aux assises hivernales de la ligue, celui-ci n'avait pas besoin de l'être.
Nous allons en discuter comme élément à l'ordre du jour, mais je sais que nous en discuterons tous entre nous puisque nous avons tous été témoins de l'incident en question, a-t-il dit en entretien téléphonique mardi de Kananaskis en Alberta. Je ne connais personne oeuvrant dans l'univers du sport qui n'ait pas été affecté par cet incident.
Nous procédons à la cueillette des informations, et nous allons réviser nos protocoles. Cette situation, heureusement pour ce jeune homme, a provoqué une onde de choc positive. Mais, ma foi, nous pouvons de toute évidence tirer des leçons de cet incident et nous améliorer collectivement.
Selon la NFL, il y a, en moyenne, 30 spécialistes de la santé dans chaque stade le jour d'un match. La ligue emploie également des techniciens paramédicaux pour diagnostiquer les blessures, dont les commotions cérébrales, et pour établir un traitement.
Les clubs de la LCF doivent obligatoirement disposer de défibrillateurs à leurs installations autant pour les entraînements que pour les matchs, et ils comptent aussi sur des techniciens paramédicaux en bordure du terrain pour prêter main forte en cas d'incident. Pendant une rencontre, l'équipe locale doit assurer la présence d'une ambulance, de techniciens paramédicaux et d'autres services d'urgence dans le stade.
La présence des premiers répondants et d'une ambulance avec des équipements nécessaires à la réanimation est également obligatoire.
Ambrosie a ajouté que les discussions pourraient pousser la LCF à modifier, ou même à remplacer, certains de ses protocoles médicaux.
Ça ouvre la voie à une discussion qui se déroulera dans le cadre de nos assises médicales annuelles, dans quelques semaines, a-t-il rappelé. Les spécialistes de la santé de chacune des équipes seront alors réunis avec nos deux directeurs médicaux, ce qui devrait nous permettre d'accélérer encore plus la réflexion.
Ce qui est bien avec ces assises médicales, c'est qu'elle (l'Association des joueurs de la LCF) y participe, ce qui est très important parce que nous ne voulons pas nous lancer dans ce chantier sans son soutien. Après cela, si nous devons procéder à des modifications ou à des changements, alors nous les annoncerons à nos gouverneurs (à une rencontre en mars), les mettrons en place et partagerons le cahier de charges avec eux.