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Chronique

Le record de Michael Schumacher? Max Verstappen n’y tient pas

Un pilote en cagoule, de profil, regarde à sa droite.

Max Verstappen

Photo : Getty Images / Mark Thompson

Max Verstappen préfère ne pas insister sur son record de 14 victoires en une saison. Record que partageaient Michael Schumacher (2004) et Sebastian Vettel (2013) et que le Néerlandais a égalé à Austin et battu à Mexico.

S'il ne veut pas insister sur ce record, c’est qu’il estime que 14  victoires dans une saison de 22 courses, ça se compare difficilement aux 13 succès de Michael Schumacher en 2004 lorsqu’il n’y avait que 18 épreuves au calendrier.

Donc un pourcentage de réussite de 70 % contre 72,22 %. Si jamais Verstappen devait remporter les deux dernières courses, il surpasserait tout juste le taux de Schumacher avec 72,72 %. La comparaison serait donc plus justifiée.

Voici pourquoi, pour l'instant, Verstappen préfère s’attarder sur le travail de l’équipe Red Bull qui lui a permis de gagner 14 fois en 2022.

L’équipe autrichienne, orpheline depuis peu de son fondateur et propriétaire, Dietrich Mateschitz, a permis au Néerlandais de défendre son premier titre mondial avec succès. Après la controverse du titre de 2021, il a écrasé la concurrence en 2022, et c’est tout à fait mérité. Il fait très peu d’erreurs en ce moment, comme en fait foi sa performance à Mexico.

Max Verstappen, dans sa Red Bull, s'apprête à attaquer un virage, les vibreurs à la droite de sa voiture.

Max Verstappen sur le circuit des frères Ricardo et Pedro Rodriguez à Mexico

Photo : Getty Images / Mark Thompson

Il a tenu tête aux pilotes de Mercedes-Benz au départ, ce qui s’est avéré crucial pour bâtir sa victoire, car il a dû gérer l’usure de ses pneus lors de son long relais en mi-tendres à compter du 26e tour. Tout lui réussit, et c'est le signe qu’un pilote travaille en parfaite symbiose avec son équipe et qu’il a entièrement confiance dans son matériel, à commencer par sa monoplace, et dans l’équipe qui travaille pour la voiture numéro 1 de l’équipe.

On l’a bien vu dans son arrêt aux puits au 26e tour : 2,5 secondes pour changer les quatre pneus. Les gestes sont précis, tout le monde exécute sa tâche à la perfection, parfaitement concentré. C’est ce qui arrive quand, dans une équipe, il y a un pilote numéro 1 affiché et un coéquipier à son service.

Sergio Pérez a été immobilisé 5,1 secondes pour la même opération deux tours plus tôt. On a eu du mal à enlever le pneu arrière gauche, et ces deux secondes ont fait la différence entre la 2e et la 3e place, entre un retentissant doublé pour Red Bull et une place sur le podium. Cette hésitation dans l'exécution a disparu quand deux tours plus tard Verstappen s'est présenté aux puits.

C’est pourquoi Pérez n’avait pas trop le cœur à la fête après la course.

Après la domination de Mercedes-Benz entre 2014 et 2021, Red Bull a pris le relais. Et cette alternance est typique des cycles en F1, la différence avec 2021 étant que l'équipe autrichienne a, en 2022, aussi remporté le titre des constructeurs (qui a moins d’importance à ses yeux), titre que Mercedes-Benz avait gardé en 2021.

Gros plan sur le bolide de Mercedes

Lewis Hamilton en piste lors du Grand Prix du Mexique

Photo : Getty Images / Chris Graythen

Sur la piste de Mexico, les monoplaces de Mercedes-Benz ont fait illusion en vitesse pure en tirant profit des 2240 mètres d’altitude de la ville. Certains moteurs respirent mieux que d’autres et certaines carences aérodynamiques se voient moins, comme le problème de traînée de la Mercedes-Benz W13.

Ferrari a souffert à Mexico, le bloc italien avait clairement le mal des hauteurs et a relégué les pilotes à de la figuration, notamment Charles Leclerc, auteur d’une discrète 5e place.

Si Lewis Hamilton a pu terminer au 2e rang, tout comme à Austin, il reste qu’au bout de 71 tours, il a croisé la ligne d'arrivée à 15,1 secondes de Verstappen (l'écart s'est maintenu à plus de 14 secondes dans les 3 derniers tours). Le Britannique n'a pas perdu de vue la Red Bull dans le premier relais, mais a ensuite été handicapé par une mauvaise stratégie de pneumatique de l’équipe allemande. Son directeur, Toto Wolff, l’a d’ailleurs admis.

Mercedes tournée vers 2023

Vivement pour Mercedes-Benz que cette saison se termine. Que l’équipe puisse commencer à travailler à plein temps sur 2023 et sur la W1. Que l'équipe puisse profiter du regain de forme et d’appétit pour la suite du Britannique, qui souhaite maintenant prolonger son contrat actuel.

Un pilote de course automobile prend son visage entre ses mains.

Lewis Hamilton a dû refaire le plein d'énergie durant la saison.

Photo : Getty Images / Clive Rose

Dès qu’il a compris qu’il ne serait pas de la lutte pour le titre en 2022, Hamilton a pu se débarrasser de cette pression négative et a pu commencer à motiver son équipe à garder la tête haute. Let's keep pushing, a-t-il dit plus d'une fois.

Il a su générer de l’énergie positive malgré un contexte hostile, amplifié par les bonnes performances de son coéquipier George Russell qui ne veut pas être relégué au rôle de pilote de soutien. Ce dernier sait qu’il sera éventuellement appelé à prendre le relais quand Hamilton lui cédera le flambeau.

Ce n’est pas pour demain. Car demain, comprenez en 2023, le constructeur allemand voudra donner du fil à retordre à Red Bull et aller chercher ce titre perdu dans la controverse en 2021.

La déception de l'an dernier digérée, Hamilton a de nouveau l'objectif (le dernier) de remporter ce fameux huitième titre qui l'installerait au sommet de la hiérarchie.

En attendant le retour avec force attendu de Mercedes-Benz en 2023, la saison 2022 de Red Bull ressemble à celle de Ferrari en 2004, quand l’équipe italienne n’avait laissé que trois victoires à la concurrence. En 2022, Red Bull n’a cédé que quatre victoires à ses rivaux, en l'occurrence Ferrari (trois pour Charles Leclerc et une pour Carlos Sainz fils).

De plus, Red Bull a déjà battu, avec 696 points, sa marque de 2011 (650). Mercedes-Benz aura la consolation de garder pour elle son record de 2016 du plus grand nombre de points en une saison, soit 765.

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