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Wilfried Nancy fier « qu’on reconnaisse le travail »

Il est accroupi sur le bord du terrain pour regarder son équipe jouer.

Wilfried Nancy est l'entraîneur-chef du CF Montréal depuis le 8 mars 2021.

Photo : Jasen Vinlove-USA TODAY Sports

À sa deuxième saison seulement à la barre du CF Montréal, Wilfried Nancy se retrouve en nomination pour le titre d'entraîneur de l'année dans la MLS. Fidèle à son habitude, il reçoit cet honneur avec humilité, mais ne peut cacher une certaine fierté.

Il sera opposé à Steve Cherundolo, du Los Angeles FC, et Jim Curtin, de l'Union de Philadelphie pour l'obtention du trophée Sigi Schmid.

Je suis un être humain avant tout donc c’est de la fierté bien sûr, reconnaît le principal intéressé. Mais je ne suis pas tout seul, il y a un staff derrière et il y a surtout les joueurs parce qu’on a beau mettre un système en place, si les joueurs n’adhèrent pas, je suis dans la merde. Je suis fier de ça parce que je sais d’où je viens. Que je gagne ou que je ne gagne pas, le plus important est qu’on reconnaisse le travail.

Le football va très vite. Bien sûr que j’ai des chances. C’est anormal ce qui se passe dans le sens que je suis à la tête depuis deux ans et que là, maintenant, je suis dans les trois finalistes. Déjà, où on est arrivé, je suis reconnaissant de ça. Après, si je gagne, tant mieux et si je ne gagne pas, ça ne sera pas la fin du monde, ajoute-t-il.

Les joueurs du CF Montréal semblent unanimes. À leurs yeux, personne ne mérite plus le titre d'entraîneur de l'année que Wilfried Nancy.

Pour moi, c’est lui qui doit le remporter, lance Samuel Piette. Pas parce que l’an dernier, on n’a pas fait les séries et que cette année, on les fait avec beaucoup de succès. Pour le travail qu’il a fait oui, mais aussi pour la personne qu’il est. Tout le monde l’apprécie en tant que personne avant l'entraîneur. C’est quelqu’un qui est très, très bon à gérer l’humain en premier.

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Au-delà de ses aptitudes en tant qu'entraîneur, c'est surtout ses qualités humaines qui sont mentionnées lorsqu'il est question de Wilfried Nancy avec les joueurs.

Juste à voir comment il a changé la culture de l’équipe et comment nous avons joué au cours des deux dernières saisons. Ça n’a pas fonctionné immédiatement. Nous avons dû être patients, mais je pense que ça démontre quel genre d’entraîneur il est. Il n’a jamais arrêté de croire en nous. Je pense qu’il mérite cet honneur, affirme Kamal Miller.

C’est le meilleur entraîneur que j’ai eu pour la manière dont il gère son groupe, la manière dont il me parle. Je le connais depuis que j’ai 15 ans. Tu sens que c’est un entraîneur ouvert d’esprit, à qui tu peux tout dire, dans le respect, sans nécessairement que ce soit ton grand chum. C’est le meilleur pour un collectif, ajoute Samuel Piette.

Si Wilfried Nancy s'avère être un excellent pédagogue, il reconnaît avoir lui aussi beaucoup progressé depuis qu'il a pris en charge cette équipe, en mars 2021. Il a notamment dû apprendre à être à l'aise, même quand il se retrouve dans une situation inconfortable.

Parfois, il faut être tranchant, il faut être froid avec des joueurs dans des décisions. Ce n’est pas facile parce que le joueur a envie de bien faire, le joueur a envie de jouer tous les jours. Les joueurs que j’ai à ma disposition, 99 % du temps, ils veulent bien faire. Mais en même temps, je dois être derrière eux, je dois être dur avec eux, je dois être exigeant. Je dois prendre des décisions et ce n’est pas facile parce que je suis un être humain. Je prive des joueurs d’être sur le terrain et derrière, il y a le contrat, il y a la pression. Parfois, ils ont des contrats pour aider leur famille dans leur pays. Ce n'est pas facile comme métier, souligne-t-il.

Québécois d'adoption, Wilfried Nancy a tranquillement gravi les échelons du soccer avant de finalement devenir entraîneur-chef dans la MLS. Des équipes du Québec à l'Académie de l'Impact de Montréal, les expériences acquises à travers son parcours lui sont encore utiles aujourd'hui. Il est bien conscient que son cheminement peut servir de sources d'inspiration pour d'autres entraîneurs québécois.

Avec beaucoup d’humilité, tout va très vite. Si j’inspire des gens à travers ça, si j’inspire mes enfants et ma famille, c’est bien. On fait un métier qui est énormément scruté, analysé. L’objectif est que je reste moi-même. La seule chose que je peux faire concrètement, c’est d’être disponible pour les entraîneurs et discuter avec eux. C’est ce que j'ai fait tout au long de ma jeune carrière.

Malgré ses récents succès, Wilfried Nancy garde les pieds sur terre. Il sait pertinemment que rien n'est garanti.

C’est beau, mais en même temps, il ne faut pas s’enflammer parce que peut-être que dans trois ans, je vais entraîner Chicoutimi. On sait jamais ce qui peut se passer, affirme-t-il.

Si je pouvais faire ça toute ma vie, être sur le terrain et faire des entraînements, je serais le plus heureux.

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