•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

La santé publique serait prête à autoriser le Grand Prix du Canada à huis clos

 Deux véhicules de la F1

On songe à une compétition à huis clos avec concept de bulle sanitaire.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Radio-Canada

Radio-Canada a appris que la santé publique du Québec serait prête à autoriser la tenue du Grand Prix du Canada à huis clos à certaines conditions sanitaires liées au contexte de la pandémie.

Il est question d’un concept de bulle sanitaire avec des hôtels exclusifs, des tests réguliers et transports privés. On n’attendrait plus que la réponse formelle de la santé publique fédérale pour les questions liées à la quarantaine des participants.

La décision sur la tenue de l’édition 2021 de cet événement, prévue le 13 juin sur le circuit Gilles-Villeneuve à Montréal, est très attendue.

En conférence de presse mardi, le directeur national de santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda, a confirmé qu’un Grand Prix du Canada sans spectateurs est tout à fait possible.

Pour la tenue de l’événement à huis clos, il y a moyen de le tenir en termes de santé publique avec des protocoles bien avisés, a-t-il souligné. Quant à l’importation du virus par des gens qui viennent de l’extérieur sans quarantaines, ce sont des discussions qui ont cours entre le Québec et le Canada. Il y a des analyses et des évaluations qui seront faites sur les risques.

COVID-19 : tout sur la pandémie

Consulter le dossier complet

Une représentation du coronavirus.

Le premier ministre François Legault ne cache pas avoir des inquiétudes sur l’avenir du grand prix à long terme.

L’inquiétude que l’on a, si l’on n’a pas de grand prix en 2021, qu'arrive-t-il avec notre entente 2022-2029? Parce que n’oublions pas que le grand prix c’est l’événement où il y a le plus de vraies retombées économiques parce que c’est de l’argent qui vient de l’étranger qui est dépensé au Québec. Mais on s’assure toujours que l’aide donnée est inférieure aux retombées.

À propos de la demande de compensation financière, François Legault a reconnu que l’on a déjà beaucoup donné.

On parle d’une activité sans spectateurs, si ce n’était pas de remettre en question les années suivantes, je ne vois pas pourquoi on aurait besoin de ça cette année.

Une citation de François Legault, premier ministre du Québec

Lundi, en entrevue au Téléjournal 18 h, la mairesse de Montréal Valérie Plante s’est montrée optimiste en laissant entendre que la question pourrait être réglée dans les prochaines heures.

La Presse rapportait samedi que le groupe Formula One demandait six millions de dollars supplémentaires au Canada pour que la course ait lieu à huis clos.

Fin mars, le président du Grand Prix du Canada, François Dumontier, avait déclaré que cet événement à huis clos n'avait pas de sens. Pas de public, pas de revenus de billetterie et quand même des factures à payer, avait-il insisté.

Il a toutefois indiqué que si quelqu’un en autorité décide de la tenue du grand prix à huis clos, il faudra quand même l’opérer. Il a également précisé qu’il ne comptait pas en assumer les coûts, en évoquant la nécessité d’être compensé.

La quarantaine au cœur du problème

Le 27 mars dernier, le président du groupe Formula One, Stefano Domenicali, interpellait directement le bureau du premier ministre Justin Trudeau sur la question de la quarantaine obligatoire.

Dans une lettre dont Radio-Canada a obtenu copie, le patron de la F1 y présente les mesures mises en place pour empêcher les éclosions de cas de COVID-19 tout au long du calendrier.

Stefano Domenicali y cite en exemple le Grand Prix d’Autriche, en juillet 2020, qui a été le premier à avoir lieu sans spectateurs. Le gouvernement autrichien avait alors autorisé le personnel de la F1 à entrer au pays sans faire de quarantaine obligatoire.

Tout au long de la saison 2020, 78 000 tests PCR ont été menés et seulement 78 se sont avérés positifs. Le président de la F1 mentionne qu’il s’agit d’un taux de 0,1 %.

Le défi pour le Grand Prix du Canada est que ses essais libres doivent commencer cinq jours seulement après le Grand Prix d'Azerbaïdjan, le 6 juin.

Pour convaincre Ottawa que les risques sont calculés, le président de Formula One rappelle que lors de la saison 2020, les courses de Bahreïn et d’Abou Dhabi ont eu lieu lors de deux week-ends consécutifs. Il qualifie l’expérience de succès.

Nous demandons humblement qu’une exemption soit accordée à la communauté de la formule 1 pour entrer et sortir du Canada sans quarantaine obligatoire, en respectant le processus mis en place en 2020 lorsqu’il y a deux courses consécutives, le tout, dans le but que le Grand Prix du Canada se déroule comme prévu au calendrier de 2021.

Une citation de Stefano Domenicali, PDG de Formula One

La procédure détaillée est jointe au document.

On peut y lire, entre autres, que les membres du cirque de la F1 subiront des tests de dépistage à de nombreuses reprises, mais aussi :

  • qu’ils seront 1300 environ à débarquer au Canada pour le grand prix;
  • qu’ils vont tous arriver par des vols nolisés;
  • que des hôtels complets ou des étages seront réservés pour le personnel de la F1;
  • que le transport entre l’hôtel et le circuit sera assuré par la F1 (aucune utilisation des transports publics);
  • que la F1 aura ses propres installations médicales sur le circuit pour améliorer le dépistage et le contrôle.

(Avec les informations de Sébastien Bovet)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Sports

Analyses, chroniques et bien plus encore! Suivez l’actualité sportive au-delà des résultats.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Sports.