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« Il faut garder espoir, rester positif » - Guy Lafleur

L'ex-hockeyeur lève le bras gauche pour saluer la foule.

Guy Lafleur

Photo : The Canadian Press / Clement Allard

La Presse canadienne

Même les légendes ne sont pas à l'abri des soucis de santé. Guy Lafleur l'a appris à la dure ces dernières années. L'adversité dans la maladie l'a rendu encore plus sensible à la souffrance des autres, mais l'a également incité à faire équipe avec la Fondation du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) à titre d'ambassadeur.

L'ancienne légende du Canadien de Montréal, victime d'une récidive d'un cancer du poumon l'automne dernier, veut ainsi contribuer à amasser plus de fonds pour la recherche sur le cancer en même temps qu'il livre son propre combat contre la maladie.

Là où il y a de la vie, il y a de l'espoir. Je pense que ça vaut vraiment la peine d'y mettre les efforts et de rester positif. On ne s'attend pas à ce que cette maladie nous frappe et, quand elle le fait, ce n'est vraiment pas facile à accepter, a reconnu le « Démon blond » en visioconférence, vendredi matin, en marge de l'annonce d'une nouvelle campagne de financement portant sur la recherche sur le cancer avec les experts du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM).

Heureusement, il y a du positif dans le domaine de la recherche et des traitements. Ça fait quatre, cinq mois que je suis des traitements, et la masse a diminué de 30 %. Alors, c'est ça qui m'encourage à poursuivre.

Souvent à bout de souffle, très ému à l'occasion, au fil de sa conversation virtuelle avec les journalistes, Guy Lafleur reconnaît que la situation qu'il vit lui fait vivre des émotions en montagnes russes. Le cancer l'a déjà contraint à subir une intervention pour lui retirer le lobe supérieur de l'un de ses poumons en 2019, quelques semaines seulement après avoir subi d'urgence un quadruple pontage cardiaque.

On devient nous-mêmes plus sensible à tout ce qui se passe. Mais il y a toujours une lumière au bout du tunnel qu'on peut apercevoir, et je l'espère, dans un avenir très rapproché. Ce qui est important, c'est de garder de l'espoir, de rester très positif, a dit l'ex-ailier droit vedette.

Quand on a le cancer, c'est entre les deux oreilles que ça se passe. Si on est négatif, je ne pense pas que ça nous aide. Il faut se battre et prendre tous les moyens pour arriver à nos fins. Je ne suis pas le seul à le faire. Il y a énormément de monde dans la même position que moi et ils se battent. C'est ça qu'il faut faire, a-t-il ajouté.

L'importance de l'entourage

Guy Lafleur a rappelé que son père est décédé du cancer en 1992, mais les progrès réalisés dans la recherche permettent aujourd'hui de prolonger l'espérance de vie.

Je regarde l'évolution dans les traitements depuis, et c'est le jour et la nuit. Comme l'oncologue me le dit : "On ne peut pas guérir le cancer, mais on peut le traiter et te donner une bonne qualité de vie à long terme." C'est ça qui m'encourage.

Comme si la maladie ne suffisait pas, Lafleur doit aussi composer avec les effets, depuis un an, de la pandémie de COVID-19 et du confinement, ce qui limite ses activités, lui qui apprécie particulièrement aller au restaurant.

J'ai le souffle très court et je me fatigue très vite, a-t-il répondu quand il a été questionné sur les activités qu'il peut accomplir. Je fais un peu de tapis roulant et de la marche pour prendre l'air. Mais je manque parfois de motivation.

Il parle de l'importance de l'entourage, essentiel selon lui pour garder le moral.

Il faut être bien entouré de gens positifs. Ma famille m'aide énormément, mes amis... Je reçois énormément d'appels. Le cancer est un combat personnel, mais lorsque tu te sens bien entouré, avec le soutien de ta famille, de tes amis, des amateurs, ça aide à rester positif, a-t-il répété.

Il sourit.

Guy Lafleur, ambassadeur de la Fondation du CHUM

Photo : Gracieuseté de la Fondation du CHUM

L’ex-numéro 10 reconnaît avoir été choyé tout au long de sa carrière de hockeyeur. Participer à cette campagne de financement est une façon pour lui de redonner à la société.

Questionné sur le soutien et les encouragements qu’il reçoit des amateurs, Guy Lafleur s’est dit très surpris et a semblé ému.

On ne réalise pas vraiment l'impact que l’on peut avoir, a-t-il souligné. On ne réalise pas à quel point on peut rendre les fans et amateurs heureux. Je trouve ça le fun que les gens se souviennent des belles années que j’ai connues pendant ma carrière de joueur de hockey, mais qu'ils soient aussi derrière moi pendant mon combat contre le cancer.

Dans le cadre de la campagne de financement de la Fondation du CHUM, le Club des 10 a été créé, soit une communauté exclusive de partisans de hockey désirant encourager Guy Lafleur et sa cause. En donnant un montant hebdomadaire pendant 10 semaines, les donateurs auront accès à du contenu inédit, dont des rendez-vous hebdomadaires en direct avec des personnalités du hockey.

Plusieurs anciens et actuels joueurs vedettes, dont Mario Lemieux, ont apporté leur soutien à Lafleur.

J'apprécie énormément ce que font ces joueurs, parce qu'ils le font pour moi, mais aussi pour tous ceux qui ont le cancer. Ce sont des joueurs qui ont été gâtés par la vie et leur carrière de hockeyeur, et ils redonnent à leur façon. Pour moi, je peux dire que ç'a été une très bonne cuvée ces 10 choix au repêchage, a-t-il évoqué.

Selon le Dr Simon Turcotte, professeur agrégé à l'Université de Montréal et chirurgien au CHUM, quelque 22 000 personnes en moyenne meurent chaque année du cancer au Québec.

D'après lui, ce nouveau fonds permettra de pousser encore plus loin la recherche sur le cancer avec l'intelligence artificielle, un outil vu au CHUM comme un moyen incontournable pour développer la médecine de demain.

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