Week-end de vitesse en Coupe du monde de ski, Gagnon 5e à l'entraînement

Marie-Michèle Gagnon
Photo : Associated Press / Gabriele Facciotti
Les femmes sont à Crans-Montana, les hommes à Kitzbühel. En Suisse, Marie-Michèle Gagnon a fait le 5e temps du deuxième entraînement jeudi.
La Québécoise a enregistré un chrono de 1 min 30 s 57/100 pour finir l'exercice, à 65 centièmes de seconde du temps de référence établi par la Norvégienne Kajsa Vickhoff Lie. Mercredi, Gagnon avait fini 18e.
Crans-Montana a multiplié les tests de COVID-19 pour préserver ses trois courses : les descentes de vendredi et samedi et le super-G de dimanche.
Il faudra surveiller le duel entre la Suisse Corinne Suter (12e à l'entraînement jeudi) et l'Italienne Sofia Goggia (3e).
À 26 ans, Suter a changé de statut après s'être révélée lors des Championnats du monde à Are, en Suède, en 2019, avec des médailles d'argent en descente et de bronze en super-G, quelques mois après avoir frôlé l'amputation d'un pied en raison d'une infection.
Sur sa lancée, la jeune femme a remporté les globes de cristal dans les deux disciplines de vitesse la saison dernière grâce à sa régularité (6 podiums en descente et 5 en super-G depuis décembre 2019, dont trois victoires).
La skieuse suisse a dû céder au début de janvier le dossard rouge de meneuse en descente à la championne olympique Sofia Goggia.
Revenue d'une saison en enfer marquée par une fracture d'un bras à Garmisch, puis par la violence de la pandémie de COVID-19 dans sa ville de Bergame, la Lombarde compte 60 points d'avance et a enregistré mercredi le meilleur chrono du premier entraînement, devant la Suisse.
La piste de Crans-Montana, célèbre pour ses mouvements de terrain, ses sauts, la technicité de son deuxième tiers et son mur final chauffé par le soleil, est dure, glacée par l'eau que nous y avons injectée, un véritable billard
, a expliqué mardi dans le quotidien Le Temps le directeur des épreuves de Coupe du monde, Marius Robyr.
Deux styles s'affronteront sur le billard de Crans : la glisse, la puissance et la technique de Suter contre la fougue de Goggia, toujours à l'attaque.
Odermatt en embuscade
Les hommes sont à Kitzbühel, en Autriche. C'est à huis clos de vendredi à dimanche qu'ils affronteront la Streif, avec deux descentes vendredi et samedi et un super-G dimanche.
Jeudi, à l'entraînement, le meilleur Canadien, James Crawford, a fini 27e, à 2,541 s du temps de référence établi par l'Autrichien Vincent Kriechmayer (1:55,48).
La principale différence, c'est le fait d'avoir trois courses de vitesse. Ça va coûter plus d'énergie mentale. Mais comme Wengen a été annulé la semaine dernière, on arrive ici avec plus d'énergie
, a fait remarquer le Norvégien Kjetil Jansrud, vainqueur à Kitzbühel en 2015.
L'autre grande classique de la saison de descente, à Wengen en Suisse, a en effet été annulée la semaine dernière à cause de trop nombreux cas de COVID-19 dans la station.
Les athlètes peuvent gérer un peu les entraînements, certaines sections, où tu ne prends pas tous les risques, a expliqué l'ancien champion français Luc Alphand. Physiquement, ils n'auront pas de soucis à se balancer deux minutes par jour.
La Streif sourit habituellement aux skieurs expérimentés. Les spécialistes de la descente ne bouderont pas leur plaisir, comme l'Italien Dominik Paris (+0,84), 4e à l'entraînement, et le Suisse Beat Feuz (+2,03), 14e.
Ce week-end, le jeune Suisse Marco Odermatt, excellent en géant et solide en super-G, pourrait aller chercher beaucoup de points pour le classement général. Il a fait le 28e temps.
La grave blessure du tenant du titre du grand globe, Aleksander Aamodt Kilde, a propulsé Odermatt à la 2e place au général, avec comme principal rival le Français Alexis Pinturault, qui participera au super-G de dimanche.
Trois autres Canadiens ont participé à l'entraînement de jeudi : Jeffrey Read (+2,89) a fini 35e, Benjamin Thomsen (+3,74), 46e, et Broderik Thompson (+4,04), 48e.