La soirée du hockey d'Alexis Lafrenière à Rimouski : regard sur un jeune prodige

Alexis Lafrenière le 14 février à Rimouski
Photo : Folio Photo/Iften Redjah
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
« Alexis Lafrenière, c'est le sujet de mon exposé oral à l'école. Mon professeur a dit oui. »
Riley s'est timidement pointé au bord du vestiaire de l'Océanic. C'est sa troisième visite à Rimouski. Mais cette fois-ci, il a décidé de foncer. Comme le fait si habilement son idole en zone adverse.
Parti de Murdochville, en Gaspésie, Riley a parcouru près de 300 kilomètres avec sa maman Karina pour vivre ce moment.
Ce soir-là, l'Océanic visait une 11e victoire d'affilée. L'équipe du capitaine Lafrenière est presque imbattable depuis le retour à Rimouski de son jeune prodige de 18 ans au début du mois de janvier.
Durant la période des Fêtes, au Championnat du monde de hockey junior en République tchèque, Alexis Lafrenière a largement contribué à la médaille d'or des Canadiens. À vrai dire, il a été choisi le joueur par excellence du tournoi. Rien de moins...
Le match commence dans une heure. Les Rimouskois envahissent petit à petit leur vieux Colisée de 54 ans, quand même rénové en 2015. Dès qu'ils y mettent les pieds, les spectateurs peuvent s'approcher des vestiaires des deux équipes. C'est comme ça à Rimouski, vive la circulation libre...
À l'entrée, le personnel de l'Océanic distribue ses moitié-moitié. Ces vendeurs de billets se font un devoir de donner le ton à la soirée avec leurs voix parfois criardes. L'ambiance est agréable. Combien de points Alexis va-t-il amasser cette fois-ci?

Des enfants attendent impatiemment près du vestiaire dans l'espoir de rencontrer les joueurs de l'Océanic de Rimouski.
Photo : Radio-Canada
Comme d'habitude, des enfants rôdent autour du vestiaire. Riley est adossé au mur et fixe la porte. Demain, ce jeune hockeyeur jouera dans un tournoi à La Pocatière avec ses amis. Le petit Gaspésien a un plan. Sa passe la plus savante, il veut la faire dès ce soir : refiler son crayon à Alexis Lafrenière à la première occasion pour obtenir son autographe. S'il réussit, c'est un but assuré. Tous ses coéquipiers seront jaloux.
Riley porte son précieux maillot no 11 d'Équipe Canada. Et vous devinez à qui appartient le no 11... À 11 ans, il sait reconnaître le talent. Alexis Lafrenière est son homme, autrement dit son premier choix.
La porte est sur le point de s'ouvrir.
Aucun autographe! Faites juste les encourager
, hurle de sa voix intimidante le préposé à la sécurité dans son uniforme noir.
Stéphane est pourtant un aimable agent qui pratique ce métier depuis une vingtaine d'années dans l'entourage de l'Océanic. Il sait comment s'y prendre pour garder l'ordre.
J'étais ici à l'époque de Crosby. Après chaque rencontre, les gens faisaient la file dans ce corridor pour avoir la signature de Sidney. C'était vraiment gros. J'étais le méchant qui devrait mettre fin à la séance. Il fallait bien que ça se termine. Sidney me faisait un signe de la tête quand il voulait retourner dans la chambre. On ne fait pas ça avec Alexis, mais depuis son retour du Championnat du monde, l'achalandage est plus fort. On le remarque vraiment.
Riley reste silencieux. Mais son regard en dit beaucoup sur sa déception. Curieux, il attend la sortie des joueurs aux premières loges, dans ce corridor où les inscriptions sur les murs nous rappellent le passé glorieux de cette organisation qui fête ses 25 ans en 2020. En photos et images, l'Océanic y met notamment en valeur les passages à Rimouski des hockeyeurs vedettes Vincent Lecavalier, Brad Richards, Sidney Crosby et... Alexis Lafrenière.
À son école secondaire, Riley avait convaincu son professeur de la pertinence de son exposé. Il avait pris la parole devant les autres élèves pour les prévenir qu'un grand joueur de hockey était en train de se développer à trois heures de chez eux.
Alexis joue à une autre vitesse, plus vite que tous les autres joueurs dans la ligue. Il m'inspire.
D'un coup sec, la porte s'ouvre. Et vlan, Alexis passe en coup de vent.
Riley l'a à peine vu. Avec ses coéquipiers, au travers les cris d'encouragements, Alexis s'en allait prendre part à la séance d'échauffement sur la patinoire. Riley serre son crayon. Il sait que ce n'est que partie remise. Il lui reste du temps en fin de soirée pour s'approcher du joueur dont il a vanté les prouesses à son enseignant...
La tornade avant la tempête
Serge Beausoleil cumule les fonctions d'entraîneur-chef et de directeur général de l'Océanic depuis près d'une décennie. Ce jour-là, il est arrivé à l'aréna de fort bonne humeur. La présence d'Alexis Lafrenière à Rimouski depuis deux ans et demi attire plein de monde. Et pas juste des amateurs de hockey. Des tas de dépisteurs et de plus en plus de journalistes de l'extérieur avec des requêtes de toutes sortes pour découvrir Alexis.
La planète Montréal vient nous visiter, explique-t-il. Évidemment, on doit coordonner les entrevues. Nous, on l'aide à s'évader, à le prémunir contre certaines tensions. Et il y a aussi les demandes des équipes de la Ligue nationale (LNH). Elles veulent toutes avoir des minutes avec lui. Je parle de 30 à 45 minutes, plus les questionnaires. Il n'est pas rare qu'Alexis fasse une ou deux entrevues après les matchs, suivi d'une autre le lendemain matin.

Serge Beausoleil est entraîneur-chef et directeur général de l'Océanic de Rimouski.
Photo : Radio-Canada
Et comment le jeune homme gère-t-il cela?
Avec tout ce trafic autour de lui, il a tout de même pu conserver une belle naïveté. C'est un enfant qui est devenu un homme. C'est quelque chose de beau. D'un coup de lame, il peut enflammer le Colisée. On vit ces extrêmes-là avec lui.
Lafrenière rentrait d'une tournée à Montréal, où il avait été présenté au public du Centre Bell lors d'un match du Canadien en compagnie des meilleurs espoirs de la LHJMQ en marge des activités liées à la tenue de la séance de repêchage de la LNH, à Montréal, en juin.
Avant ce match contre l'Armada de Blainville-Broisbriand, à Rimouski, Alexis avait été prévenu qu'un caméraman serait dans les parages à son arrivée au Colisée pour capter discrètement des images de lui à son entrée au vestiaire. L'Océanic limite ce type de tournages qui modifie la routine de ses joueurs.
Vers 17 h, soit 2 h 30 min avant la rencontre, Alexis arrive au Colisée au volant d'un petit VUS. Presque tous les joueurs de l'Océanic semblent conduire leur propre voiture. Le caméraman tourne déjà.
On dit de lui qu'il n'aime pas être le point de mire, mais qu'il comprend que cela fait partie du jeu. On le dit souvent souriant, mais au micro, il a tendance à se crisper. À faire attention. Ses partenaires semblent d'ailleurs amusés par la situation. Ils savent que leur meneur préférerait être loin de la lumière, du moins lorsqu'un caméraman entre dans le vestiaire.
On fait des blagues à ce sujet, mais tout doit rester dans le respect, dit son coéquipier Zachary Bolduc, qui est arrivé en même temps que lui au Colisée. Je lui lève mon chapeau. Il jongle bien avec toute cette attention médiatique et il est capable de focuser sur les bonnes choses.
Je vis ça au jour le jour et je me concentre sur moi-même. C'est plaisant de jouer devant de belles foules et d'inspirer des jeunes. Ce que j'ai vécu avec l'équipe canadienne à Noël, ce sont des beaux moments, des rêves d'enfance devenus réalité.
Drôle de coïncidence, Zachary Bolduc est le joueur de l'Océanic qui pourrait suivre ses traces. À 16 ans, avec déjà une trentaine de buts, il est un espoir remarqué par les recruteurs. Peut-être le premier Québécois repêché en 2021.

Zachary Bolduc est un coéquipier d'Alexis Lafrenière.
Photo : Radio-Canada
La présence d'Alexis Lafrenière à Rimouski n'est d'ailleurs pas étrangère à la venue de Zachary dans le Bas-Saint-Laurent. L'attaquant de Bécancour a révisé ses plans de jouer dans les rangs universitaires américains afin de se joindre à l'Océanic après le début de la saison.
Le prometteur hockeyeur, choisi de manière audacieuse par Rimouski au 14e rang du premier tour de la séance de repêchage de la LHJMQ en 2019 en dépit de son intérêt pour le hockey américain, a sorti un as de sa manche après un court séjour aux États-Unis.
Il y a un bon groupe d'entraîneurs à Rimouski et l'organisation a fait ses preuves. Mais de savoir que j'avais la chance de jouer avec Alexis Lafrenière, c'est sûr que ç'a pesé dans la balance, lance-t-il. Il est exceptionnel. Personne n'est dans la même catégorie que lui ici.
Début du match

Les spectateurs sont au rendez-vous à Rimouski pour encourager l'Océanic.
Photo : Radio-Canada
Les joueurs de l'Océanic jouent cette journée-là devant une foule de près de 3000 spectateurs. C'est un peu moins qu'à l'habitude parce que c'est la Saint-Valentin. Mais tous les billets sont par contre vendus pour le prochain match, dans deux jours, contre les Remparts de Québec, des rivaux que les Rimouskois ont appris à détester. Plus de 4000 spectateurs seront présents au Colisée dimanche après-midi.
Après une période, l'Océanic mène déjà 4-0. Alexis a deux passes à son actif contre l'Armada, une équipe à court de réponses. Évidemment, les amateurs ont le sourire facile. Parmi eux, Nathalie Gauthier et Louis Khalil ont Alexis à l’œil. Leur regard est cependant un peu différent, car ils veillent aussi sur lui à l'extérieur du Colisée...
Il est arrivé chez nous à 15 ans. Après presque trois ans à vivre ensemble, on s'attache. C'est comme notre garçon aujourd'hui.

Louis Khalil et Nathalie Gauthier assurent le rôle de famille d'accueil pour Alexis Lafrenière à Rimouski depuis près de trois ans.
Photo : Radio-Canada
Louis Khalil est associé à l'Océanic depuis longtemps. Il fait même partie du groupe de coactionnaires de la région qui détiennent 50 % de l'équipe. C'est la première fois que son épouse et lui assument le rôle de famille d'accueil auprès d'un joueur.
Ce n'est jamais arrivé qu'Alexis quitte la maison pour aller à l'aréna sans avoir un sourire
, lance Louis Khalil, un expert de la finance de la région.
Nathalie, elle, est enseignante. Le couple a préféré rester discret publiquement depuis l'arrivée d'Alexis à leur domicile. Cette fois-ci, ils feront exception.
Assise aux côtés de son époux dans une loge du Colisée, Nathalie devient vite émue lorsque Louis décrit leur aventure avec Alexis.
C'est un p'tit gars, il est toujours heureux
, dit-elle, incapable de s'empêcher de se mêler à la conversation, elle qui avait pourtant affirmé, un peu timide, ne pas vouloir parler à la caméra.
Il est vraiment humble, c'est sa plus belle qualité. Il ne se vante de rien. Je le traite comme j'aimerais que mon fils soit traité. On s'est aussi beaucoup attaché à sa famille.
Il regarde son épouse avec le sourire, peut-être un peu surpris de la voir intervenir ainsi. Il est épaté par la capacité d'adaptation d'Alexis.
La vie d'athlète professionnel qui l'attend semble à ses yeux faite sur mesure pour lui.
Ce n'est pas un gros jaseux, mais je le regarde agir dans son quotidien et je pense qu'il est fait pour ça. On se demande comment on peut réagir face à la pression dans le sport professionnel. Lui, il est capable d'en prendre.
Il apporte un exemple pour soutenir son affirmation.
On ne peut pas s'imaginer ce qu'on peut demander à un jeune de cet âge-là. Récemment, lors d'un match des meilleurs espoirs à Hamilton, il a pris 22 entrevues dans la même journée. Et après, il faut qu'il performe sur la patinoire. D'avoir été ciblé premier choix de la séance de repêchage de 2020 à partir de l'âge de 15 ans, et il a réussi à maintenir ce statut jusqu'à 18 ans. C'est rare que tu demeures aussi constant que ça. Il est sur une belle lancée.
On ressent aussi chez eux un très grand respect pour les parents d'Alexis, qui demeurent à Saint-Eustache.
Alexis a été bien élevé par une famille avec de belles valeurs, précise son père adoptif rimouskois. On vit des moments spéciaux grâce à lui.
Alexis est évidemment reconnaissant.
Je suis chanceux de pouvoir vivre chez eux. On développe des liens. On devient une famille.
L'avis de l'amateur et du descripteur
Pendant ce temps, dans les gradins, le petit Riley attend son tour. On lui a dit de revenir après le match. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.
Il n'est d'ailleurs pas le seul à être tombé sous le charme de Lafrenière.
Guy, un drôle de numéro qui porte l'uniforme de l'Océanic et qui sait se faire remarquer dans la foule, est vendu à Alexis.
J'ai pris mon abonnement avec l'Océanic lors de l'arrivée d'Alexis Lafrenière parce qu'il est un joueur électrisant, raconte-t-il. Avec son dynamisme, on ne peut faire autrement que d'embarquer dans la partie.
Un autre fidèle de l'Océanic, en fauteuil roulant, près de la bande, est du même avis.
On sait que lorsqu'il saute sur la glace, il va se passer quelque chose. Lui et la patinoire, c'est un
, dit Jean-Sébastien.
Sur la passerelle, Michel Germain décrit les matchs de l'Océanic depuis toujours. Disons 25 ans. Ces jeunes étoiles, il les a toutes vues. Lecavalier, Richards, Crosby. Promises à un bel avenir à leur arrivée à Rimouski, puis prêtes à partir conquérir le monde après avoir goûté à la gloire durant leur séjour dans la LHJMQ.
Les gens de Rimouski le réalisent qu'ils ont été chanceux. C'est un sujet de conversation depuis que l'Océanic a gagné le tirage au sort pour repêcher Alexis Lafrenière.

Michel Germain décrit les matchs de l'Océanic depuis 25 ans.
Photo : Radio-Canada
En 2017, le hasard a en effet favorisé les amateurs de hockey de Rimouski. Il fallait être né sous une belle étoile pour obtenir le premier choix au repêchage lorsque le tirage ne vous accorde que 14 % des probabilités de l'emporter. Les Wildcats de Moncton (43 %) et le Phoenix de Sherbrooke (28 %) ont été les grands perdants de la loterie Lafrenière.
Michel Germain est évidemment bien placé pour se livrer au jeu des comparaisons avec Vincent Lecavalier et Sidney Crosby, qui ont tous les deux été sélectionnés au 1er rang de la séance de repêchage de la LNH en 1998 et en 2005.
Ils ont tous les trois une éthique de travail exemplaire. Mais au même âge, Vincent Lecavalier était beaucoup plus timide. Et Sidney Crosby, en raison de sa force de concentration, était beaucoup plus sérieux. Alexis, lui, prend la vie du bon côté, plus que les deux autres. Il aime raconter des blagues, ce qui ne l'empêche pas de fournir les efforts pour réussir.
Et comment le trouvez-vous devant les journalistes?
Il faut arrêter les comparaisons avec Crosby, dit-il. Personne n'est comparable à lui. Crosby est arrivé à 16 ans avec la maturité d'un adulte de 25 ans. Je le compare davantage à Vincent, qui était assez timide avec les médias. C'est une question de maturité à acquérir.
Un président et un propriétaire heureux
À la boutique de l'Océanic, les articles d'Alexis Lafrenière sont bien sûr en demande. Des chandails d'Équipe Canada junior, comme celui que porte le petit Riley, on en vend aussi à Rimouski.
Les demandes viennent de partout, affirme le président de l'Océanic, Éric Boucher. On a même vendu des articles d'Alexis dans une commande d'Australie.

Le président de l'Océanic, Éric Boucher
Photo : Radio-Canada
Il est difficile d'estimer le nombre de spectateurs qui se déplacent au Colisée en raison uniquement de la présence de ce surdoué dans l'uniforme de l'Océanic. L'équipe est performante et les gens de la région sont fiers d'encourager leur formation junior.
Alexis a été suspendu à la fin du mois de janvier. On a enregistré une baisse moyenne de 500 spectateurs pendant ces trois matchs. C'est peut-être un indicatif
, précise Éric Boucher.
Le propriétaire Alexandre Tanguay est dans les alentours. Il constate l'engouement, mais il est différent qu'à l'époque de Crosby.
Aujourd'hui, tout le monde peut voir Alexis grâce à la technologie. Sidney, il fallait se déplacer pour le voir. Nos assistances sont en hausse de 7 ou 8 % depuis quelques années. L'Océanic profite de l'effet Lafrenière, mais c'est aussi une belle visibilité pour la région du Bas-Saint-Laurent.
Riley est au rendez-vous
Il ne reste plus qu'une dizaine de secondes à écouler à la rencontre. Les joueurs de l'Armada ont réduit l'écart à un seul but et tentent un ultime effort. La foule espère un dénouement heureux. Il n'y a plus de gardien devant le filet adverse et la rondelle se retrouve sur la palette d'Alexis Lafrenière au centre de la patinoire. Son tir est évidemment précis, la victoire est acquise. Ne reste plus qu'à célébrer ce 34e gain de la saison en 56 matchs.

Alexis Lafrenière en action contre l'Armada
Photo : Folio Photo/Iften Redjah
Riley est parmi ceux qui applaudissent lorsque Alexis est choisi la deuxième étoile de la partie. Il sort son crayon de sa poche et retourne dans ce fameux corridor où il espère faire la rencontre de son héros. Nicolas, le directeur des communications de l'Océanic, a eu vent de son histoire.
Il l'invite à se rendre près de la patinoire et à attendre l'arrivée d'Alexis. Chaque fois que la porte s'ouvre devant lui, il sursaute. Ce n'est pas tous les jours que l'on nous demande de faire un exposé oral devant la personne qui en est le sujet. Puis, c'est le moment.
Alexis a déjà son manteau sur le dos, mais il a fait le détour pour saluer Riley, à qui il tend la main. Il se dit enchanté de faire sa connaissance pendant que maman Karina observe la scène. Riley prend la parole. Il fait ça comme un grand.
J'ai fait un exposé sur toi à mon école. J'ai dit à quel point tu m'inspirais. Je t'ai vu trois fois. Tu joues à un autre niveau que tous les autres joueurs dans la ligue. C'est pour ça que je t'aime vraiment beaucoup.
Alexis hoche la tête à chacune des phrases du jeune garçon, puis sourit à la fin.
Merci beaucoup, c'est vraiment un honneur pour moi. J'espère que ton exposé oral s'est bien passé
, répond son idole.
Est-ce que tu peux signer mon chandail?
, demande Riley, un peu gêné.
Poliment, Alexis s'exécute. Riley possède dorénavant un chandail avec la griffe de Lafrenière, mais surtout, le souvenir d'une rencontre unique.

Le jeune Riley a pu rencontrer son idole Alexis Lafrenière.
Photo : @karrinounou/Instagram
À son match suivant, contre les Remparts, Alexis a amassé un but et six passes, le meilleur match de sa carrière dans les rangs juniors.
Alors, à quel rang repêchera-t-on Alexis Lafrenière le 26 juin à Montréal?