Duel Alouettes-Argonauts à Moncton : pas garant de l'avenir d'un club à Halifax
Le groupe, qui veut des fonds publics pour un stade de football à Halifax, n'a toujours pas soumis de plan d'affaires.

Le stade Croix-Bleue Medavie, à Moncton, au Nouveau-Brunswick
Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes
Un membre du groupe d'affaires qui espère installer une équipe de la Ligue canadienne de football à Halifax, en Nouvelle-Écosse, soutient que le succès ou l'échec de l'événement « Touché Atlantique » à Moncton, au Nouveau-Brunswick, n'aura pas d'incidence sur leurs objectifs à long terme.
Anthony LeBlanc, de Schooners Sports and Entertainment (SSE), a réfuté les théories selon lesquelles une faible assistance lors du match entre les Alouettes de Montréal et les Argonauts de Toronto aurait un effet négatif sur le travail du groupe, qui dit se préparer à remettre un plan d'affaires au conseil municipal d'Halifax.
Malgré des rapports plus tôt cette semaine selon lesquels la vente des billets pour le match progressait au ralenti, M. LeBlanc s'est dit convaincu de voir le stade de l'Université de Moncton être « presque plein » pour le début du match. La capacité du stade est d'un peu plus de 10 000 personnes.
Il a admis que la présentation d'un match de saison était une occasion pour les Maritimes de briller sur la scène nationale, mais « pas vraiment pertinente » en ce qui concerne l'ajout d'une équipe dans cette région.
« Nous voyons ce match comme une occasion pour ceux qui n'en ont pas d'assister à un match de la LCF, de découvrir l'engouement généré par ce sport », a dit M. Leblanc.
Le maire d'Halifax, Mike Savage, a admis que le plus important viendrait après le match de dimanche à Moncton.
Il a rappelé que le conseil régional doit toujours recevoir un plan d'affaires avant de prendre la décision d'appuyer ou non la candidature d'une équipe de la LCF et la construction d'un stade dans la capitale.
Nous avons besoin de voir le plan d’affaires
, a dit le maire Savage.
Plusieurs obstacles
Anthony LeBlanc avait dit que le plan d’affaires, initialement promis en décembre 2018, serait remis au directeur général de la Ville, Jacques Dubé, fin août.
David Hendsbee, un conseiller municipal, juge de son côté que le groupe mené par Anthony LeBlanc n’a plus la dynamique qu’il avait lors de son offensive médiatique pour promouvoir l’idée d’une franchise de la LCF en novembre l’an dernier.
Le retard dans la présentation d’un plan d’affaires à la Municipalité régionale d’Halifax est l’un des obstacles auquel se bute le groupe Schooners Sports and Entertainment (SSE), formé d’Anthony LeBlanc, Gary Drummond et Bruce Bowser.
Le consortium avait pour ambition d’obtenir des fonds publics pour bâtir un stade de 170 à 190 millions de dollars sur les terrains vacants de Shannon Park, à Dartmouth, dans le havre d’Halifax. En avril, SSE révisait ses plans et demandait des installations de 130 millions.
Après avoir ouvert la porte à un club d’expansion à Moncton avant de l’établir en Nouvelle-Écosse, M. LeBlanc disait aussi au début de l’été qu’il n’envisageait désormais plus de club dans les Maritimes en 2020.
Je serais mon pire ennemi si je fixais des échéances inutiles, dit Anthony LeBlanc. Les choses ne fonctionnent jamais à la vitesse que vous aimeriez.
Pourtant, en février dernier, M. LeBlanc affirmait : Nous voulons que ce projet [de stade à Halifax] se concrétise et avons décidé que fin juin, si ce n'était pas confirmé, nous allions abandonner.
À quelques jours du match Alouettes-Argonauts au Nouveau-Brunswick, Anthony LeBlanc a tenu à rappeler qu’il a fallu sept ans de travail pour établir une franchise de la Ligue canadienne de football, le Rouge et Noir, à Ottawa en 2014.