Eugenie Bouchard dans une série noire avant la Coupe Rogers

Eugenie Bouchard
Photo : Getty Images / Robert Cianflone
À quelques jours de l’ouverture de la Coupe Rogers, on peut se demander dans quel état d’esprit se présentera Eugenie Bouchard à Toronto. La Québécoise a perdu ses huit derniers matchs.
Avant d'être battue à son entrée en scène à Washington, lundi, elle avait mordu la poussière à son premier match à Indian Wells, à Miami, à Paris, à Eastbourne (en qualifications), à Wimbledon et à Lausanne.
Celle qui a atteint le 5e rang mondial en 2014 n'a pas connu la victoire depuis le 17 février à Dubaï. C'était aussi la dernière fois qu'elle a franchi le premier tour d’un tournoi.
Depuis, Bouchard a livré de bonnes batailles, mais aucune d’entre elles n’a tourné à son avantage. Dans cette série de huit revers, quatre ont été subis en trois manches.
Celle qui a commencé l’année en tant que 79e raquette mondiale a glissé à la 114e place à la publication du plus récent classement de la WTA lundi.
Que disent les chiffres?
En 2019, elle présente une fiche de 6 victoires contre 11 revers. Malgré tout, elle totalise des gains de 258 756 $ depuis janvier.
De cette somme, près de 190 000 $ ont été amassés dans les trois premiers tournois majeurs de l’année, en Australie, à Roland-Garros et à Wimbledon.
Cela signifie que dans les neuf autres tournois auxquels elle a pris part, Bouchard a touché un peu moins de 70 000 $. Et elle devra trimer dur pour se relancer, car sa dégringolade au classement l’oblige à présent à passer par les qualifications de tous les tournois, à moins de recevoir une invitation.
Joue-t-elle vraiment aussi mal que sa fiche le laisse supposer? Voici ce que disaient ses statistiques en 2019 avant sa défaite au premier tour à Washington.
Son taux de premières balles en jeu est à 60,4 %. Elle marque des points sur 61,3 % d’entre elles. À l’inverse, elle n’inscrit des points que sur 38 % des premières balles de ses rivales.
Elle ne totalise que 16 as et a commis 48 doubles fautes. Or, on sait à quel point elle avait l’habitude de s'appuyer sur son service pour se tirer d’impasse dans les moments difficiles.
Enfin, face à une situation de bris, elle s’en sauve aussi souvent qu’elle cède, soit 53,5 % contre et 52,8 % pour.
À titre d’exemple, la moyenne du ratio des meilleures joueuses comme Ashleigh Barty, Naomi Osaka ou Simona Halep se situe à 56,3 % pour et 48,1 % contre.
Au cours des cinq dernières années, Bouchard a changé d’entraîneur à neuf reprises. Elle a travaillé avec Nick Saviano (2 fois), Sam Sumyk, Marko Dragic, Jimmy Connors, Thomas Högstedt, Harold Solomon, Robert Lansdorp, Michael Joyce et, plus récemment, Jorge Todero.
La halte torontoise
La Montréalaise de 25 ans sera l'une des têtes d'affiche canadiennes de la Coupe Rogers. Elle est la deuxième joueuse au pays après Bianca Andreescu (26e). Elle aura les réflecteurs sur elle d’entrée de jeu.
Avec une victoire ou deux dans le tableau principal, elle pourrait se remettre en confiance avant les Internationaux des États-Unis, dernier tournoi majeur de la saison, fin août.
Le public ne demanderait pas mieux. Eugenie Bouchard aussi.