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Kris Letang prêche la continuité à Pittsburgh

Kris Letang

Kris Letang

Photo : Getty Images / Christian Petersen

La rumeur gronde à Pittsburgh. C’est toujours un peu le cas, mais elle se fait plus insistante ce printemps. Est-ce la fin d’une époque pour les Penguins?

Les bruits de corridor laissent entendre qu’il n’y aurait qu’un seul intouchable. Non. Pas Chad Ruhwedel, mais son capitaine, Sidney Crosby.

Phil Kessel semble avoir un pied dans la porte. De nombreux médias ont rapporté qu’Evgeni Malkin pourrait poursuivre sa carrière ailleurs. Il n’y a pas de fumée sans feu comme le veut l’adage. Mais s’il n’en tenait qu’à Kristopher Letang, ce groupe d’exception, triple lauréat de la Coupe Stanley, ne serait pas démantelé.

Malgré la défaite sans appel en quatre matchs contre les Islanders au premier tour des séries, je ne pense pas qu’il faut peser sur le bouton panique , a lancé le défenseur, croisé lors de l’annonce de la fusion des agences Quartexx Management et DHG Sports Agency plus tôt cette semaine.

Après deux conquêtes d’affilée de la Coupe Stanley en 2016 et en 2017, les Penguins ont perdu des plumes. L’importance de leur élimination en 2018 aux mains des éventuels champions au deuxième tour, les Capitals, a été minimisée l’an dernier.

Mais impossible de se voiler la face après avoir subi un balayage au premier tour contre les Islanders, une équipe que personne n’attendait dans les séries cette année.

Le noyau vieillit. Crosby soufflera 32 bougies au mois d’août, le même âge que Letang, premier défenseur de l’équipe. À l’amorce de la prochaine saison, Malkin aura 33 ans, Kessel et Hornqvist, 32.

Jake Guentzel, 24 ans, est le seul pilier à l’attaque toujours dans la fleur de l’âge. Et le gardien Matt Murray, après un départ professionnel fulgurant, offre des prestations inconstantes, lorsqu’il n’est pas blessé.

Les points d’interrogation sont nombreux, mais Letang préfère se rabattre sur une certitude.

C’est l’ère Crosby et ça va toujours l’être. Le fait que ces rumeurs-là soient sorties, c’est dur à croire. Dans le cas de Malkin, par exemple, il a été super bien traité chez nous, il a gagné trois Coupes Stanley. Il y a beaucoup de cancan des fois. Ce n’est pas parce qu’il a eu une saison plus difficile que, soudainement, c’est un mauvais joueur. Ça arrive à tout le monde, tous les joueurs en ont des mauvaises saisons.

Une citation de Kristopher Letang

Le buteur de Magnitogorsk a tout de même réussi 72 points en 68 matchs. Entendons-nous, Scott Gomez aurait signé un contrat à l’aveugle pour obtenir de mauvaises campagnes du genre.

N’empêche, Jim Rutherford, directeur général à Pittsburgh, s’est toujours montré audacieux depuis son arrivée en Pennsylvanie et inventif pour renflouer les coffres et entourer ses pépites.

Il a échangé le marqueur de 30 buts James Neal dès son arrivée en poste. Il a fait l’acquisition de Phil Kessel, de Justin Schultz, de David Perron, échangé à nouveau un an plus tard. Il a choisi de garder Matt Murray au lieu de Marc-André Fleury lors du repêchage d’expansion et a multiplié les échanges mineurs pour acquérir de la profondeur.

Au cours de la seule dernière saison, il en a conclu neuf.

Je ne pense pas que c’est uniquement à cause du DG. C’est le fait que tu as Crosby et Malkin dans ta formation. Tu dois gagner. Parce qu’un jour, ces gars-là vont prendre leur retraite, ils ne seront plus là et tu auras perdu ta fenêtre pour gagner. Si [Rutherford] avait été dans un contexte différent, comme avec les Rangers, les équipes qui essaient de rebâtir, il n’agirait pas de la sorte. Mais là, tu es dans un contexte où c’est gagner maintenant , a estimé Letang.

Une ligue de jeunes

Selon le vétéran de 13 saisons dans le circuit Bettman, il importe peu que les Penguins prennent de l’âge. Du moins, l’argument n’a pas assez de valeur pour le convaincre de la nécessité d’une reconstruction ou d’une réinitialisation à Pittsburgh.

La tendance dans la ligue est au rajeunissement. Dans certains marchés, comme à Toronto, à Buffalo ou à Edmonton, de jeunes prodiges se voient confier les rênes de leur équipe avec des résultats mitigés.

Le Canadien, par exemple, a commencé la saison 2018-2019 avec une moyenne d’âge de 26,5 ans. Les joueurs des Blue Jackets de Columbus, la plus jeune équipe de la ligue, avaient en moyenne 25,6 ans.

Quel est l’âge moyen des équipes finalistes en ce moment , a laissé tomber Kristopher, fin renard.

Vérification faite : 27,9 ans pour les Blues et 28,4 ans pour les Bruins. Deux vieilles bandes selon les standards de la LNH moderne. Et les champions des années précédentes appuient la thèse du défenseur.

Âge moyen des champions de la Coupe Stanley :

  • 2018 - Capitals de Washington : 27,4
  • 2017 - Penguins de Pittsburgh : 27,7
  • 2016 - Penguins de Pittsburgh : 26,8
  • 2015 - Blackhawks de Chicago : 27,9

Est-ce que tout le monde est monté sur une balloune en se disant que les jeunes joueurs, c’est le futur de la Ligue nationale? C’est ça ma question. Moi, je ne trouve pas. Je trouve que c’est de se tirer dans le pied. Les équipes qui gagnent, ce sont les équipes qui sont vieilles. On était assez vieux les années d’avant, on a gagné. Les Capitals, c’était une vieille équipe. Les deux équipes en finale sont vieilles.

Une citation de Kristopher Letang

Les jeunes ont besoin de se faire montrer les étapes, a-t-il ajouté. Je ne dis pas ça parce que je suis vieux aujourd’hui, mais parce que je l’ai vécu. J’ai gagné une Coupe Stanley à 22 ans et deux autres à 28 et 29 ans. Je trouve juste que les jeunes se font moins bien entourer. Ce qui arrive à Toronto, je pense que c’est un phénomène qui va arriver dans beaucoup d’équipes maintenant.

Le style de gestion de Toronto, visiblement, le laisse perplexe.

Les équipes essaient de devenir trop jeunes, trop vite. Tu décides d’aller jeune. Là, ton premier joueur de centre fait 80, 90 points et il veut 10 millions. Après ça, tu es coincé. C’est ça qui arrive. Notre meilleur joueur de centre, qui est le meilleur joueur au monde, il fait 8,7 millions. Lui, il veut être à côté d’un bon joueur. Ce serait bête de sa part de prendre 14 millions et après de jouer avec un gars qui va valoir 3 au lieu de 5 ou 6. C’est la logique des choses , a-t-il analysé.

Les dirigeants de son équipe entretiennent-ils la même philosophie? Cette saison morte, qui promet d’être fort divertissante, devrait nous fournir la réponse.

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